Pourquoi y a-t-il une pénurie de médecins en France ?

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Sintesi

TLDREn France, la densité de médecins a diminué, passant de 326 à 318 médecins pour 100 000 habitants en dix ans. La répartition est inégale, avec des zones de forte concentration et des "déserts médicaux". Cette situation résulte du numerus clausus, une limitation des admissions en faculté de médecine introduite après les chocs pétroliers des années 70 pour réduire le coût des soins. La population vieillit, accentuant la demande de soins. Les répères problématiques incluent la liberté d'installation des médecins, qui choisissent souvent de s'établir dans des lieux attractifs, laissant certaines régions sous-médicalisées. Des solutions incluent la mise en place d'un numerus apertus, augmentant les admissions médicales depuis 2020. Entre-temps, déléguer certaines tâches médicales à d'autres professionnels est envisagé pour alléger le travail des médecins et améliorer l'accès aux soins.

Punti di forza

  • 📉 La densité de médecins a diminué en France au cours des 10 dernières années.
  • 🏥 La distribution des médecins est inégale à travers le pays, menant à des "déserts médicaux".
  • 📚 Le numerus clausus a limité le nombre de médecins formés depuis les années 70.
  • 👵 Le vieillissement de la population augmente la demande de soins médicaux.
  • 🔍 La liberté d'installation des médecins crée une répartition géographique inégale.
  • 🚀 Le numerus apertus est mis en place pour augmenter les admissions en faculté de médecine.
  • ⏳ La délégation de tâches à d'autres professionnels pourrait alléger le fardeau des médecins.
  • 💼 Les origines sociales influencent la répartition géographique des jeunes médecins.
  • 🏡 Les zones rurales souffrent du manque de médecins en raison de l'attrait des zones urbaines.
  • 📉 Une baisse continue de la densité médicale standardisée est observée.

Linea temporale

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    En 2012, la France comptait 326 médecins pour 100 000 habitants, chiffre qui a diminué à 318 en 2022, avec une répartition inégale sur le territoire. Cette situation, due à un manque de formation de nouveaux médecins depuis le choc pétrolier des années 70, s'aggrave avec le vieillissement de la population. La densité médicale varie par région, étant plus élevée à Paris et plus faible dans le Centre. Cette inégalité est accentuée par la liberté d'installation accordée aux médecins et leurs origines sociales souvent urbaines. Pour améliorer la situation, il existe des solutions comme le numerus apertus, ou encore encourager la délégation de tâches médicales, bien que la restriction de la liberté d'installation reste controversée.

Mappa mentale

Video Domande e Risposte

  • Quelle est la densité actuelle de médecins en France en 2022 ?

    Il y a 318 médecins pour 100 000 habitants.

  • Quelle est la raison principale de la pénurie de médecins en France ?

    La France ne forme pas assez de médecins à cause du numerus clausus instauré dans les années 70.

  • Quel est le numerus clausus ?

    C'est une limite fixée par le gouvernement sur le nombre de places en faculté de médecine.

  • Comment l'augmentation des admissions en médecine impacte-t-elle la pénurie de médecins ?

    L'augmentation de 20% des admissions en médecine aide à contrer la pénurie de médecins.

  • Pourquoi y a-t-il une répartition inégale des médecins en France ?

    Les médecins peuvent choisir librement leur lieu d'installation, favorisant certaines régions comme les grandes villes.

  • Qu'est-ce que le papy-boom ?

    C'est l'arrivée à l'âge de retraite de la génération née après la Seconde Guerre mondiale, augmentant la demande de soins.

  • Quels problèmes cause la liberté d'installation des médecins ?

    Cela mène à une concentration élevée dans certaines zones et à des désertifications médicales ailleurs.

  • Qu'est-ce que la densité médicale standardisée ?

    C'est le nombre de médecins rapporté aux besoins de soins de chaque catégorie d'âge.

  • Quelles solutions sont proposées pour améliorer la situation ?

    Développer le numerus apertus et déléguer certaines tâches à d'autres professionnels de santé.

  • Comment le numerus apertus diffère-t-il du numerus clausus ?

    Le numerus apertus est un quota minimum décidé par les facultés de médecine selon les besoins locaux.

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    En 2012, en France, on comptait en moyenne 326 médecins
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    pour 100 000 habitants.
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    10 ans plus tard, on n'en compte plus que 318.
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    Voici la façon dont ils se répartissent sur le territoire.
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    Plus c'est clair, moins la densité de médecins est importante.
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    Le diagnostic est simple.
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    Les Français ont de moins en moins de médecins à leur disposition
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    et ils sont mal répartis.
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    Problème : ça ne va pas aller en s'arrangeant.
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    Le pronostic annonce que la situation va se dégrader jusqu'en 2028.
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    Alors, comment en est-on arrivé là
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    et peut-on s'en sortir ?
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    Bon, si la France manque de médecins,
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    c'est d'abord qu'elle n'en forme pas assez.
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    L'origine du problème, c'est ça :
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    Bonsoir.
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    Plus que jamais, les clignotants de la crise
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    pétrolière restent allumés.
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    La France, comme le reste de l'Occident,
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    est en état de choc.
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    Les pompes à essence s'affolent, le prix du pétrole est multiplié par 5.
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    Le double choc pétrolier de 1973
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    et 1979 plombe l'économie mondiale.
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    La France découvre la crise du chômage et le trou de la Sécu.
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    Quand il y a 1 700 000 chômeurs, ça fait autant de cotisations
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    qui ne rentrent pas à Sécurité Sociale.
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    Face au déficit grandissant, les pouvoirs publics s'inquiètent
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    du trop grand nombre de prescriptions médicales.
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    Il faut maintenant faire comprendre aux médecins qu'ils ont
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    des responsabilités économiques.
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    La Sécu, c'est bien. En abuser, ça craint.
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    Alors, pour qu'il y ait moins de dépenses,
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    on se dit qu'il faut moins de médecins, et pour qu'il y ait moins de médecins,
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    on se dit qu'il faut en former moins.
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    Pour ça, le gouvernement se met à limiter
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    le nombre de places en fac de médecine.
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    C'est le numerus clausus.
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    De 8 281 nouveaux étudiants en 1978,
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    on passe à 7 121 en 1980.
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    Puis, c'est la chute libre jusque dans les années 90.
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    Ça descend à 3 500 admissions en 1993.
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    Problème, cette mesure ne tient pas compte
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    d'un facteur important :
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    la population française vieillit et une tranche d'âge en particulier,
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    celle du baby-boom, née après la Seconde Guerre mondiale.
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    Depuis les années 2010, cette génération
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    atteint progressivement le troisième âge.
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    On parle de papy-boom. Il y a plus de vieilles personnes.
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    Si on regarde le nombre de recours à des médecins
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    en fonction de l'âge des patients, on voit que les plus âgés,
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    à droite, consultent davantage.
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    Le papy-boom entraîne une hausse des besoins de médecins au global.
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    Une population vieillissante, c'est davantage de vieux médecins
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    qui partent à la retraite, notamment des généralistes,
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    premier chaînon de l'accès aux soins.
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    L'écart entre le nombre de départs à la retraite et le nombre de nouveaux
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    généralistes a tendance à rétrécir.
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    Depuis 2020, il y a même davantage de départs
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    à la retraite que de nouveaux arrivants.
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    Côté effectifs, les médecins généralistes sont
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    de moins en moins nombreux.
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    Tout ça se reflète de façon significative si on rapporte le nombre de médecins,
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    toujours à la population, mais en prenant en compte les besoins
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    de soins de chaque catégorie d'âge.
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    On parle de densité médicale standardisée et ce chiffre est en baisse.
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    Ok, on a donc un problème d'effectif,
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    mais on a aussi un problème de répartition.
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    Il y a plus de médecins par habitant dans certaines régions que d'autres.
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    La concentration est la plus élevée en Île-de-France
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    avec 354 médecins pour 100 000 habitants
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    et la plus basse est dans le Centre avec 241 médecins pour 100 000 habitants.
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    Une remarque : la répartition n'est pas tout à fait la même
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    entre spécialistes et généralistes.
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    Par exemple, en Île-de-France, on observe une forte concentration
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    de spécialistes, mais beaucoup moins de généralistes.
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    Alors, pourquoi sont ils si mal répartis ?
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    D'abord, les médecins peuvent s'installer là où ils le souhaitent.
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    Un traitement à part comparé aux autres soignants.
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    Les infirmiers, les sages-femmes, les kinés,
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    entre autres, ne peuvent pas s'installer n'importe où.
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    Si un infirmier ou une infirmière, sage-femme ou kiné s'installe
  • 00:04:29
    dans une zone où ses confrères et consœurs sont déjà beaucoup,
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    leurs patients seront moins bien remboursés par la Sécu.
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    Ils risquent donc d'être moins nombreux et l'activité du praticien moins rentable.
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    L'idée, c'est donc de les pousser à s'installer
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    dans les zones moins denses pour mieux répartir l'accès aux soins,
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    mais pour les médecins, ce n'est pas le cas.
  • 00:04:49
    Puisqu'il n'y a pas de règle, ils privilégient certaines zones :
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    les grandes villes, le sud de la France,
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    la Bretagne.
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    Les lieux proposant un meilleur accès aux services publics,
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    aux loisirs, à une bonne qualité de vie.
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    Une deuxième raison explique cette inégale répartition :
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    les origines sociales et géographiques.
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    Une grande partie des étudiants en médecine sont issus des classes sociales favorisées.
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    39% d'entre eux ont des parents cadres, quand seulement 2%
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    sont enfants d'agriculteurs.
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    Or, les cadres vivent à près de 90% en zone urbaine,
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    quand les agriculteurs sont les plus susceptibles de vivre en zone rurale,
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    à plus de 70%.
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    Logique.
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    Dommage alors que les étudiants en médecine ne soient que 2% à
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    être issus de ce milieu social, car selon ce rapport de la DREES :
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    "La probabilité de s'installer en zone rurale est 2 à 3 fois plus élevée
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    si le médecin est d'origine rurale ou y a été scolarisé."
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    Voilà pour le diagnostic. Maintenant, qu'est-ce qu'on fait ?
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    Est-ce qu'il existe des solutions pour remédier à ces pénuries ?
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    Revenons aux pronostics.
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    Cette courbe montre l'évolution de la densité de médecins dans les années
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    à venir si rien ne change.
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    Sauf que quelque chose a changé la donne et à partir de 2030,
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    elle remonte.
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    Pourquoi ?
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    Parce qu'au tournant des années 2000, le gouvernement a fait repartir
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    à la hausse le numerus clausus.
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    En 2020, il y met carrément fin.
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    À la place, un numerus apertus, un quota minimum fixé
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    par les facs de médecine en fonction des besoins du territoire.
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    Résultat, en 2021, elles ont augmenté
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    de 20% les admissions en deuxième année.
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    Grâce à ce numerus apertus et aux 20% d'étudiants formés en plus,
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    on rattrape le niveau de 2021 un peu plus rapidement :
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    en 2033, au lieu de 2035 si on avait gardé
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    un numerus clausus.
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    Ça permet aussi une augmentation de la densité de médecins de 37%
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    d'ici 2050 au lieu de 23%.
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    OK,
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    mais qu'est-ce qu'on fait en attendant que le nombre de médecins
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    ait suffisamment augmenté ?
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    Une première piste est défendue par les professionnels de santé :
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    dégager du temps médical.
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    L'idée, c'est de déléguer certaines tâches
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    à d'autres soignants, infirmiers, sages-femmes,
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    assistants médicaux, et cetera, ce qui fait gagner du temps
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    aux médecins qui peuvent le consacrer à d'autres patients.
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    Ces dispositifs ont déjà été mis en place en partie,
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    mais peuvent encore être généralisés.
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    Sur le problème de l'inégale répartition, une piste revient souvent dans les débats,
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    mais divise beaucoup : limiter la liberté d'installation
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    des médecins dans les zones les plus denses, comme c'est le cas
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    pour d'autres professions médicales.
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    Cette proposition suscite une forte opposition des médecins.
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    Ils rétorquent notamment 2 choses : ça ne répondrait
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    en rien aux problèmes de désertification, car dissuader un médecin de choisir
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    une zone déjà très dense, ça ne veut pas dire
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    qu'il sera obligé de s'installer dans un désert médical.
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    Il peut choisir une autre zone modérément dense.
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    Deuxième argument : ça aurait un effet dissuasif
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    sur les vocations.
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    Bon, mais en attendant, l'accès aux soins se détériore.
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    Une quarantaine de départements sont sous le seuil critique de 40 spécialistes
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    pour 100 000 habitants et 6 millions de personnes n'ont pas de médecin traitant.
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