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UNE SÉRIE DOCUMENTAIRE ORIGINALE NETFLIX
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Il y a tout juste 50 ans,
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nous nous sommes enfin
aventurés sur la Lune.
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Pour la toute première fois,
nous contemplions notre propre planète.
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Depuis lors,
la population humaine a plus que doublé.
00:01:04
Cette série rend hommage
aux merveilles naturelles qui demeurent
00:01:09
et révèle ce que nous devons préserver
00:01:12
afin que les êtres humains
et la nature prospèrent.
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Voici une forêt tropicale.
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Une forêt humide.
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C'est le plus grand réservoir
de biodiversité sur Terre.
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Le nombre d'espèces que les forêts humides
contiennent est inconnu,
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mais il se compte en millions.
00:01:52
Et on en découvre de nouvelles
chaque semaine.
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Certaines,
telles que cette panthère nébuleuse,
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nous sont encore largement inconnues.
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Bien qu'elles ne couvrent
que sept pour cent de la surface du globe,
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les jungles jouent un rôle essentiel
dans l'équilibre de notre planète.
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LES JUNGLES
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La forêt du bassin du Congo,
au cœur de l'Afrique.
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À seulement 18 000 ans, c'est la plus
jeune forêt humide de la planète.
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C'est également celle
qui accueille le plus de grands animaux.
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Une famille de gorilles
des plaines occidentales.
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Ils sont menés par ce dos argenté,
le mâle dominant.
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Il fait la taille d'un homme
mais pèse le double.
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La survie de sa famille dépend de lui.
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Le patriarche a pour tâche
de veiller à la sécurité du groupe.
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Un mâle rival pourrait lui voler sa place
et déchirer sa famille.
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Mais il existe une menace
contre laquelle il ne peut rien.
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Au cours des 20 dernières années,
à cause du braconnage,
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la population de gorilles de cette forêt
a été divisée par deux.
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Son espèce est désormais
menacée d'extinction.
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Ce n'est qu'un éléphant de forêt,
le dos argenté n'a pas à s'inquiéter.
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Mais l'éléphant doit également
se méfier des braconniers.
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Ses longues défenses droites
sont encore plus recherchées
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que celles de leurs cousins des prairies.
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Il emprunte des chemins tracés
par des générations d'éléphants avant lui,
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en quête de nourriture.
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Comme l'éléphant, la famille du gorille
parcourt plusieurs kilomètres par jour
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en quête de fruits et de graines.
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Avec les éléphants,
ce sont les jardiniers de la jungle.
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Ils répandent les graines.
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La plupart de ces arbres
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doivent leur existence
à ces grands animaux.
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Ici, tous les chemins mènent
à la clairière de Mbeli Bai.
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Ces zones ouvertes sont spécifiques
à la forêt du bassin du Congo.
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Elle en compte plus d'une centaine.
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Appelés bais, ces zones attirent
de nombreux habitants de la jungle.
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Le dos argenté ouvre prudemment la marche,
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mais sa famille n'est pas loin.
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Les gorilles viennent se nourrir
de plantes aquatiques riches en sel,
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un minéral rare dans la forêt,
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mais nécessaire à leur survie.
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Les éléphants puisent le sel
dans la boue à l'aide de leurs trompes
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ou boivent simplement
l'eau riche en minéraux.
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Cette famille de gorilles
n'est pas la seule de la zone.
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Plus de 200 autres gorilles
fréquentent ce bai,
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ainsi que plus de 530 éléphants
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ce qui illustre l'importance du Mbeli Bai.
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Pour les éléphants,
les bais jouent un autre rôle vital.
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Ils passent le plus clair de leur temps
à marcher seuls dans la forêt.
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Il n'y a qu'ici qu'ils peuvent rencontrer
d'autres éléphants.
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Contrairement aux autres bais de la forêt,
la clairière du Mbeli est bien protégée,
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préservant ses habitants du braconnage.
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Ce n'est qu'après leur départ
que le danger revient.
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La disparition
de ces grands semeurs de graines
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mettrait en péril l'existence même
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de la deuxième plus grande
forêt humide de notre planète.
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Toutes les jungles sont différentes,
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et chacune accueille
une faune bien particulière.
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La Nouvelle-Guinée est la plus grande île
couverte par la jungle au monde,
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et plus de la moitié
de sa faune et de sa flore
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n'existe nulle part ailleurs sur Terre.
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Son passé géologique tumultueux
a façonné cette île vaste
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en un paysage spectaculaire
de montagnes et de vallées.
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Ce processus a isolé certaines espèces
les unes des autres.
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Ainsi séparés,
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les animaux de Nouvelle-Guinée
sont devenus étranges.
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Le paradisier multifil mâle
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est le seul oiseau du monde
à avoir une queue ainsi ornée,
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dont il se sert pour chatouiller
ses partenaires potentielles.
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Depuis un ancêtre proche du corbeau,
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les paradisiers ont évolué
en 40 espèces différentes.
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Chaque recoin de cette île
a sa propre version.
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Le paradisier fastueux
des montagnes de Nouvelle-Guinée....
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peut adopter
des formes très surprenantes.
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Chaque paradisier mâle
a sa propre parade nuptiale.
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Aucune n'est plus extraordinaire
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que celle qui a lieu à cet endroit.
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Ce paradisier sifflet
doit d'abord se mettre au travail.
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Chaque matin, il débarrasse son terrain
des débris tombés pendant la nuit.
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Cette corvée est essentielle
s'il veut attirer une partenaire.
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Les femelles ne visitent
que les terrains les mieux rangés.
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Une seule feuille peut tout gâcher.
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Parfait.
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Son travail acharné finit par payer
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et une femelle se rapproche.
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Voilà sa chance de faire bonne impression,
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mais ce ne sera pas simple.
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Les femelles sont très difficiles.
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Elle s'attendra
à ce que sa chorégraphie soit parfaite.
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Il commence par une révérence.
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Puis son œil bleu
doit prendre un éclat jaune.
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Jusqu'ici, tout va bien.
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Il a toute la panoplie.
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Un joli jeu de jambes.
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Le derviche tourneur.
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La danse de la huppe, vrillée.
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Sa huppe dressée
et ses ailes frémissantes
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sont des signes encourageants.
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Ses pas chassés et ses hochements de tête
font bel effet de partout,
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mais le clou du spectacle
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ne peut être apprécié
que depuis le point de vue de la femelle.
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Attention...
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Le voilà. Un éclat de sa gorge irisée.
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Son excitation est à son comble.
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Sa performance est un triomphe.
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Et il obtient son approbation.
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L'isolement de l'île a favorisé
l'essor de cette faune hors du commun,
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mais l'âge d'une forêt influe encore plus
sur la diversité des espèces.
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Les jungles de Bornéo, en Asie du Sud-Est,
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poussent ici depuis 130 millions d'années,
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faisant d'elles
les plus anciennes de la planète.
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Ce sommet calcaire
des montagnes de Bornéo
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s'est initialement formé sous la mer.
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Le temps et la pluie ont sculpté
ces tours de 40 mètres de haut.
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Le grand âge de cette jungle est
parfaitement illustré
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par l'un des plus anciens prédateurs
de la planète.
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L'onychophore.
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Parfaitement à l'aise
sur le sol humide de la forêt.
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L'onychophore existe
depuis l'ère des dinosaures
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et n'a que très peu évolué.
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Il détecte ses proies, des insectes,
par les vibrations et le toucher.
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Mais sans pointe de vitesse,
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comment capture-t-il
ces créatures rapides ?
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La réponse est incroyable mais vraie.
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Des pistolets à colle.
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La substance collante durcit à l'impact,
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piégeant le malheureux insecte.
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L'onychophore injecte
sa salive digestive au cafard
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avant d'aspirer ses entrailles.
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L'humidité élevée du sol de la forêt
n'est pas adaptée qu'aux onychophores.
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Elle est également parfaite
pour les champignons.
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Les jungles anciennes de Bornéo
en accueillent de nombreuses espèces.
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En décomposant les morts,
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les myxomycètes et les champignons
recyclent des nutriments rares.
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Cette diversité extraordinaire est
le fruit de millions d'années d'évolution.
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Ici, dans quelques hectares de forêt,
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il pourrait y avoir
plus d'espèces végétales
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que dans l'Europe entière...
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y compris certaines
des plus spécialisées de la planète.
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Pendant des semaines,
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ces extrémités enflent
pour former des pichets.
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Il existe 39 espèces
de plantes carnivores tropicales à Bornéo,
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la plupart n'existant qu'ici.
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Afin d'obtenir les nutriments nécessaires
à leur survie,
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ces népenthès dépendent des animaux,
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parfois de manière inattendue.
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Voici le tupaia montana,
un animal n'existant qu'à Bornéo.
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Chaque matin, le tupaia rend visite
aux népenthès du quartier.
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Il dépend du liquide sucré
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qui suinte des poils du pichet.
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Une fois le liquide absorbé,
il passe au suivant.
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Puis au suivant.
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Tout ce sucre finit par avoir
un effet inévitable.
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En échange de la nourriture gratuite,
le tupaia laisse un cadeau.
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Du fertilisant pour la plante.
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Il ne reste qu'à attendre que la pluie
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ne fasse descendre les excréments
au fond de la plante.
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Sans ces nitrates supplémentaires,
la plante ne survivrait pas.
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La recherche de nutriments a poussé
certains népenthès du côté sombre.
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Ce népenthès gracilis
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attire des fourmis sous son couvercle
avec des gouttes de nectar.
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Mais que lui donnent les fourmis
en échange ?
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La pluie joue également un rôle
dans cette histoire.
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L'impact des gouttes de pluie
empêchent les fourmis de s'accrocher.
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C'est le seul piège à tremplin
du monde végétal.
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Ce népenthès se nourrit
des corps des fourmis.
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Toutes les plantes à urne
dépendent des animaux.
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Une espèce est même en affaires
avec une chauve-souris.
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La chauve-souris Kerivoula hardwickii
trouve les népenthès hemsleyana
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car la large paroi de la plante
renvoie ses ultrasons.
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Son urne en forme de tube
est un perchoir idéal.
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Le plante fournit un abri sûr
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et profite des excréments de son hôte.
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Ces relations ont mis
des millions d'années à se développer
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mais pourraient disparaître
en une décennie.
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Ces 50 dernières années,
Bornéo a perdu la moitié de sa jungle,
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et la situation est encore pire
dans les îles voisines des Philippines.
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Ici, 90 % de la forêt primaire a disparu.
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Ce qui demeure est le dernier refuge
du rapace le plus rare du monde.
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Le pithécophage des Philippines.
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Avec seulement 400 couples restants,
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un oisillon dans son nid est
un spectacle rare.
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Des scientifiques ont suivi la mère
depuis l'âge d'un an.
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À dix ans, c'est sa première petite.
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Elle a quatre mois,
mesure déjà presque un mètre
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et elle est de plus en plus sûre d'elle.
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Ce qui n'empêche pas sa mère
d'être aux petits soins.
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Elle est très exigeante.
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Elle attend des livraisons régulières,
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mais, comme un enfant capricieux,
ne veut pas qu'on l'aide à manger.
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Elle fait déjà la taille de son père
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qui évite donc de se quereller avec elle.
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Mais pour que sa progéniture
puisse faire ses premiers pas,
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il est temps de la bousculer.
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Dorénavant, les visites
se feront de plus en plus rares.
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Les parents viennent déposer
un peu de nourriture à l'occasion,
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mais une petite roussette
n'est pas un festin de choix.
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Elle est perturbée.
Ses parents ne passent plus aussi souvent.
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Chaque jour, elle appelle,
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mais personne n'y prête attention.
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Elle a faim
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et doit se contenter de restes.
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Il est temps pour elle
de prendre son envol.
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Battre des ailes renforce ses muscles.
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Elle en aura besoin
pour porter ses lourdes proies.
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Mais d'abord, il faudra apprendre.
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Jusqu'ici, elle ne s'est jamais aventurée
hors de son nid.
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Et ce n'est pas pour rien.
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Son nid est à 70 mètres au-dessus du sol.
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Une chute lui serait fatale.
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Elle est nerveuse mais doit persévérer.
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Pour le moment,
elle s'empêtre avec ses serres.
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Les bourrasques soudaines
ne sont pas idéales
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quand il s'agit d'éviter
une chute mortelle.
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Et les averses quotidiennes
ne lui facilitent pas la tâche.
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Au fil des jours,
elle devient plus forte et plus confiante.
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Puis, un jour,
l'assurance s'allie au savoir-faire.
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Le moment est venu
de s'envoler vers les cieux.
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Son tout premier vol.
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Elle ne sera véritablement indépendante
que dans un an.
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Ensuite, pour survivre,
elle devra trouver un territoire
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avec de vastes étendues
de jungle préservée.
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Dans la jungle éparse des Philippines,
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les proies sont trop peu nombreuses
pour un rapace géant.
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Mais il reste une jungle
dont l'étendue demeure mythique.
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Le bassin amazonien s'étend
sur plus de 3 000 kilomètres
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et abrite la moitié
des forêts humides de la planète.
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Mais la vie n'est pas de tout repos
dans les profondeurs de l'Amazonie.
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Des singes-araignées noirs...
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convoitent un dépôt de sel.
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Si loin de la mer, le sel se fait rare.
00:29:28
Ces dépôts sont donc essentiels.
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Mais ils doivent d'abord s'assurer
qu'aucun prédateur ne guette.
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La présence d'un agouti inoffensif
est un bon signe.
00:29:54
C'est la seule occasion pour laquelle
un singe araignée descend jusqu'au sol.
00:30:04
Et quand on a la tête dans un trou...
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mieux vaut qu'un ami fasse le guet.
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Les singes dépendent de ces minéraux,
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et les prédateurs le savent.
00:30:22
Le veilleur émet un avertissement.
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Ce n'est pas une fausse alerte.
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Un jaguar.
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Rarement visible, il n'en est pas moins
le superprédateur de l'Amazonie.
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Une fois le jaguar parti,
les singes reviennent,
00:31:01
mais non sans risque.
00:31:03
Personne ne sait
quand le prédateur reviendra.
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Les singes araignées ne sont pas les seuls
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à devoir surmonter leur peur
pour survivre.
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En Amazonie, les dépôts de sel sont
aussi vitaux qu'une oasis en plein désert.
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Tout bruit peut venir
d'un allié ou un ennemi,
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tout visiteur doit donc être prêt à fuir.
00:32:00
C'est une fausse alerte.
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L'agouti inoffensif est de retour.
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En Amazonie, chaque groupe animal
a plus de variétés que partout ailleurs.
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Y compris les grenouilles.
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Il s'en trouverait ici
plus d'un millier d'espèces.
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Et on en découvre encore de nouvelles.
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La présence de grenouilles est
le signe d'une forêt saine,
00:32:54
mais ses habitants les plus importants
sont aussi les plus petits.
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Il y aurait plus de deux millions
d'espèces d'insectes en Amazonie.
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Voici les plus nombreux.
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Une colonie de fourmis coupe-feuille
peut se compter en millions d'individus.
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Chaque colonie est un superorganisme
avec une fonction collective :
00:33:46
récolter des feuilles et les rapporter
dans leurs nids souterrains.
00:34:13
Sur le territoire d'une colonie,
00:34:15
jusqu'à un cinquième de toute nouvelle
végétation sera récoltée par les fourmis.
00:34:23
Découpant les feuilles
avec leurs mandibules spécialisées,
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elles émettent
des vibrations à haute fréquence
00:34:30
qui durcissent la feuille,
la rendant plus facile à couper.
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Ensemble, elles peuvent
effeuiller un arbre en 24 heures.
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L'astuce est de s'accrocher
à sa feuille en tombant.
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Plus facile à dire qu'à faire.
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Mais il vaut mieux
ne pas rentrer les mains vides.
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Une colonie de coupe-feuille
est comparable à un méga-herbivore,
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comme l'éléphant du Congo, par exemple.
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Leur impact sur l'écosystème est
tout aussi important.
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Les fourmis se repèrent à l'odeur
pour regagner leur nid,
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évitant des obstacles imprévus.
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Par souci d'efficacité,
00:35:44
les fourmis débarrassent
leur chemin des débris.
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Un nid de coupe-feuille peut se trouver
jusqu'à huit mètres sous terre
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et compter des milliers
de chambres interconnectées.
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Les ouvrières apportent
les feuilles récoltées
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dans des chambres spéciales
afin qu'elles soient traitées.
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Ces feuilles ne sont pas mangées.
Elles servent à la culture de champignons
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qui vont nourrir leurs larves.
00:36:35
La réussite de la colonie dépend
de la bonne santé de leurs cultures.
00:36:42
Les fourmis se sont alliées aux bactéries
afin de contrôler les pathogènes
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qui détruiraient
leurs précieux champignons.
00:36:53
La communauté scientifique pense
00:36:54
que ces bactéries pourraient être la clé
de remèdes à des maladies humaines.
00:37:03
Mais quelle que soit la réussite
de ces fourmis,
00:37:05
la diversité de la forêt dépend du fait
qu'aucune espèce ne prenne le dessus.
00:37:18
Tout n'est pas si rose pour les fourmis.
00:37:25
Celle-ci se comporte bizarrement.
00:37:32
Elle semble contrainte à grimper
00:37:35
et s'élève déjà à plusieurs mètres
au-dessus du sol.
00:37:40
Quelque chose a pris le contrôle
de ses mouvements,
00:37:44
comme un marionnettiste
tirant les ficelles de son pantin.
00:37:54
Le dénouement est inévitable
pour la fourmi.
00:38:03
Elle doit trouver un endroit où mordre,
l'attachant à la végétation.
00:38:24
Une fois la fourmi à sa merci,
00:38:27
un champignon parasite,
le cordyceps, émerge de son corps.
00:38:41
Finalement,
le champignon ressort de sa tête.
00:39:01
Depuis ce bulbe,
des spores se répandront dans l'air,
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en quête de nouvelles victimes.
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Les fourmis ne sont pas
les seules concernées.
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Bien d'autres espèces
sont infectées par le cordyceps.
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Plus une espèce est nombreuse,
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plus elle a de chances d'être victime
du champignon tueur.
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Ces luttes et équilibres signifient
qu'aucune espèce ne peut dominer,
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préservant ainsi
l'incroyable diversité de la jungle.
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Mais aujourd'hui, la diversité
des forêts humides de la planète
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se réduit à une vitesse alarmante,
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par notre faute.
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Nous avons remplacé près
de 27 millions d'hectares de forêt vierge
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par une seule variété d'arbre.
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Des palmiers à huile,
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l'une des cultures
les plus productives du monde.
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Mais ces monocultures ne permettent
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qu'à une partie des habitants
des forêts primaires de survivre
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et menacent d'extinction
de nombreuses espèces.
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Dans les forêts marécageuses
de Sumatra du Nord, en Indonésie,
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le temps est compté
pour l'un de nos plus proches cousins.
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L'orang-outan.
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Un bébé orang-outan met plus de dix ans
à devenir indépendant.
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Il doit tout apprendre de sa mère.
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Par exemple,
comment passer d'un arbre à l'autre.
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Leur survie dépend
de la compréhension parfaite
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de leur territoire.
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Des observateurs ont appelé ce duo
Ellie et Eden.
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Ellie a 18 ans
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et Eden, son premier petit, a trois ans.
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Il a besoin d'encouragements.
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Comme tous les orangs-outans,
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Ellie dispose d'une carte mentale
de son environnement
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y compris l'emplacement
de chaque arbre fruitier.
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Eden doit aussi l'apprendre.
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Mais pour le moment,
il observe tout ce que fait sa mère,
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apprenant ce qui est comestible
et comment le manger.
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Chaque jour est une nouvelle leçon
pour Eden.
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Les fourmis constituent
une grande partie de leur régime.
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Il y a une astuce pour les ramasser.
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Une fois emmêlées dans la fourrure
d'Ellie, elles se ramassent facilement.
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Le petit Eden observe et apprend.
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Louis, le cousin d'Eden,
est plus expérimenté.
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De quatre ans plus âgé,
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il se déplace entre les branches
avec aisance.
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Il a mis des années à apprendre,
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et ne peut s'empêcher de frimer.
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Conquérir la cime des arbres n'est
que la première étape de leur éducation.
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Pour survivre,
Louis doit en apprendre plus.
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Bien plus.
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Sa mère, Lisa,
a trouvé un tronc d'arbre pourri
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rempli de fourmis.
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Mais une telle occasion exige
un certain savoir-faire.
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Pour les atteindre,
Lisa doit arracher des morceaux.
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À son âge,
Louis ne peut se contenter d'observer.
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Il doit l'imiter.
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Pas mal du tout.
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Mais même à sept ans,
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il est bien loin de maîtriser
l'art de capturer des fourmis.
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Louis a beaucoup à apprendre.
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Pluto, lui,
est expert depuis bien longtemps.
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À 30 ans et près de 100 kilos,
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c'est le roi de cette jungle.
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Ses fortes joues
sont synonymes de pouvoir,
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c'est un modèle pour Louis.
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Pluto est constamment
à la recherche de nourriture.
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Il vient de repérer
une occasion alléchante.
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Pour lui, ces guêpes
sont synonymes de quelque chose.
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De délicieuses larves.
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Pour les atteindre,
il ne fait pas dans la finesse.
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Sa fourrure épaisse le protège
en grande partie de l'ire des guêpes
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et la récompense
vaut bien quelques piqûres.
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Louis garde ses distances.
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Il lui faudrait être plus gros
et plus poilu
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pour se frotter à des guêpes.
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Il y a une astuce
qui exige des années de pratique.
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La mère de Louis, Lisa, a appris
comment faire des outils avec des bâtons,
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afin de faire sortir les insectes.
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Ces orangs-outans
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sont les seuls au monde
à avoir acquis cette compétence.
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Louis doit lui aussi s'y essayer,
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mais il lui faudra encore huit ans
pour être aussi doué que sa mère.
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Cette longue éducation a rendu
les orangs-outans
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particulièrement vulnérables
aux changements survenant dans leur forêt.
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On estime à 100 le nombre d'orangs-outans
que nous perdons chaque semaine
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à cause de l'activité humaine.
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Louis et Eden font peut-être partie
de la dernière génération
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d'orangs-outans sauvages.
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Quand Pluto avait leur âge,
sa jungle s'étendait à perte de vue.
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Plus maintenant.
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Au cours des 40 dernières années,
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la jungle primaire
dont dépendent les orangs-outans
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a perdu 75 % de sa superficie.
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Dans le monde entier,
nous perdons nos forêts tropicales
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à un rythme de près
de 15 millions d'hectares par an,
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et avec elles,
une mine de diversité extraordinaire.
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Les jungles stockent plus de carbone
que tout autre habitat terrestre.
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Elles refroidissent notre planète,
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fournissent de la nourriture
et des médicaments.
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Nous les perdons à nos risques et périls.
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Rendez-vous sur ourplanet.com
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pour découvrir
comment protéger nos jungles.
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Sous-titres : Béranger Viot-Pineau
