Stan Druckenmiller | Podcast | In Good Company | Norges Bank Investment Management

Nicola Tangen, le PDG du Fonds souverain norvégien, s'entretient avec Stan Ren Miller sur l'état actuel de l'économie. Miller, bien qu'il soit un investisseur macroéconomique, affirme ne pas voir de signes significatifs de faiblesse économique, à l'exception du marché immobilier. Il s'inquiète cependant de l'inflation, évoquant des parallèles avec les années 70 et exprimant des doutes quant aux décisions de la FED. Il évoque aussi la possibilité d'une hausse des taux d'intérêt en cas de victoire de Trump.

Miller critique l'obsession de la Réserve fédérale pour un 'atterrissage en douceur', soulignant que leur rôle est d'éviter les grandes erreurs économiques à long terme. Il parle de la perte de flexibilité que suscite l'orientation future de la FED et des problèmes posés par le déficit budgétaire. Selon Miller, les États-Unis ont pu se permettre des comportements économiques que d'autres pays ne pourraient pas en raison de leur statut de monnaie de réserve.

Il estime que le problème du déficit budgétaire des États-Unis pourrait se manifester d'ici 2025 ou 2026, en partie à cause de la montée des taux d'intérêt. Les taux pourraient atteindre 6 à 7 % si l'inflation repartait à la hausse, se référant à une situation similaire dans les années 70. Miller mentionne sa position actuelle de vente à découvert sur des obligations, bien qu'il se garde de toute surexposition.

Même si le leadership du marché boursier est étroit, il y a un élargissement progressif des secteurs qui prennent la tête, notamment les financières. Il note la continuation du boom de l'IA, qui est perçu comme une menace existentielle par les entreprises. Il reste prudent sur la façon de jouer cette tendance, focalisé sur des applications AI encore inexploitées.

Miller partage son expérience dans la détection précoce des tendances, notamment sur l'exemple d'Nvidia. Il a identifié l'intérêt croissant pour l'IA à travers les jeunes diplômés se détournant de la cryptographie. Une approche partagée est d'investir d'abord et d'analyser ensuite, pour ne pas rater les mouvements importants du marché.

Miller souligne l'importance d'un jugement prospectif dans l'investissement. Il s'agit d'anticiper les conditions économiques futures et d'aligner ses investissements en conséquence. Il évoque également sa capacité à réviser ses décisions d'investissement, inspirée par son temps avec Soros, qui était également prompt à réajuster ses positions selon les développements du marché.

Il discute de moments marquants de sa carrière, comme le trading sur la livre sterling, où travailler avec George Soros lui a enseigné l'importance de bénéficier pleinement des opportunités de marché. Soros insistait pour doubler la conviction, un trait qui a influencé Miller mais qu'il n'a pas totalement adopté.

Miller aborde l'échec des opportunités d'arbitrage des monnaies d'autres pays comme la Suède et la Thaïlande, souvent peu connues malgré leur succès. Il se souvient de transactions réussies mais discute aussi des erreurs passées, notamment le fait de ne pas avoir capitalisé davantage sur la hausse des taux.

Il exprime des réserves sur la capacité des machines à remplacer complètement les humains dans le domaine de l'investissement, préférant une approche combinant intelligence humaine et machine. Il évoque son amitié avec le champion d'échecs Gary Kasparov, qui utilise les machines pour s'entraîner, comme une analogie de ce qui est possible dans le domaine financier.