Société en burn-out : pourquoi il n'y a (presque) que des pervers au pouvoir ! - JD Michel/PA Martin

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https://www.youtube.com/watch?v=LhfHCYheWzo

الملخص

TLDRDans cette discussion, les intervenants parlent des récents rapports soulignant l'augmentation de la détresse psychologique parmi les salariés et les adolescents en France. Près de 45 % des salariés ressentent un mal-être qui est souvent lié à leur environnement de travail, et les jeunes font face à des troubles d'anxiété significatifs. Paul Antoine Martin évoque les effets pervers des dynamiques de travail qui isolent les individus et favorisent un climat toxique. Jean-Dominique Michel souligne que ces problèmes sont en grande partie le résultat d'une société de compétition où les pervers réussissent souvent tandis que ceux qui ont des valeurs humaines sont acculés au stress et au burnout. La clé pour surmonter cette crise réside dans la reconnexion entre les individus et la résistance à la culture de la performance à tout prix et à la déshumanisation.

الوجبات الجاهزة

  • 📉 Près de 45 % des salariés ressentent une détresse psychologique.
  • 🧑‍🎓 40 % des adolescents présentent des symptômes dépressifs.
  • 💼 Le stress au travail est souvent causé par l'individualisme.
  • 🔍 Les personnalités perverses exploitent une hiérarchie déshumanisée.
  • 🤝 Retrouver des liens humains est essentiel pour combattre le mal-être.
  • 📊 Une forte pression sur les performances individuelles contribue au burnout.
  • 📚 La déshumanisation est un problème systémique dans les entreprises.
  • 🔄 Les gouvernements créent un climat anxiogène qui affecte la population.
  • ⚠️ La manipulation par le pouvoir peut mener à la détresse collective.
  • 🌍 Les médias et les réseaux sociaux participent à la déshumanisation.

الجدول الزمني

  • 00:00:00 - 00:05:00

    Le discours aborde la montée de la détresse psychologique au travail et chez les adolescents, avec des études montrant des taux alarmants de mal-être et de risques de dépression. Les intervenants soulignent que cette situation est symptomatique d'un malaise sociétal plus large, lié à l'individualisme et à la pression des performances.

  • 00:05:00 - 00:10:00

    Les intervenants discutent de l'impact de la perversion dans les structures de pouvoir, notamment au travail, où la pression et l'anxiété sont omniprésentes. Ils évoquent comment cette perversion se manifeste dans les relations humaines et affecte même les plus jeunes, créant un environnement anxiogène.

  • 00:10:00 - 00:15:00

    Paul Antoine Martin partage son expérience de burnout et analyse comment la perversion des individus au pouvoir influence la société. Il souligne que le stress et l'anxiété sont généralisés, touchant même les enfants, et que la société est malade à cause de cette perversion.

  • 00:15:00 - 00:20:00

    Jean-Dominique Michel conteste l'idée que les troubles de l'anxiété soient pathologiques, arguant qu'ils sont des réactions normales à un environnement anxiogène. Il critique la déshumanisation dans les entreprises et la tendance à réduire les individus à des statistiques, ce qui nuit à la compréhension des réalités humaines.

  • 00:20:00 - 00:25:00

    Les intervenants mettent en lumière la déshumanisation croissante dans le monde du travail, où les individus sont contraints de se conformer à des normes qui ne reflètent pas la réalité. Ils soulignent l'importance de rétablir des liens humains authentiques pour contrer cette tendance.

  • 00:25:00 - 00:34:27

    Enfin, ils discutent de la nécessité de reconnaître et de résister à la perversion dans les structures de pouvoir, en soulignant que la véritable force réside dans la solidarité et le lien entre les individus. Ils appellent à une prise de conscience collective pour changer la dynamique actuelle et retrouver un sens à la société.

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الخريطة الذهنية

فيديو أسئلة وأجوبة

  • Quel pourcentage de salariés en France éprouve une détresse psychologique liée au travail ?

    45 % des salariés en France éprouvent une détresse psychologique en lien avec leur environnement de travail.

  • Quels sont les principaux facteurs contribuant au mal-être au travail ?

    L'individualisme en entreprise et la pression sur les performances individuelles.

  • Quelle est l'ampleur de l'anxiété chez les adolescents en France ?

    45 % des adolescents en France seraient potentiellement concernés par des troubles de l'anxiété.

  • Que dénonce Paul Antoine Martin dans son livre ?

    Il dénonce la pression perverse exercée par certains individus dans les strates importantes de la société.

  • Comment le climat de compétition affecte-t-il le comportement des individus ?

    Il favorise l'émergence de personnalités perverties qui réussissent au détriment de la santé mentale des individus.

  • Que préconisent les intervenants pour lutter contre ce mal-être collectif ?

    Ils préconisent de retrouver des liens humains authentiques et de lutter contre la déshumanisation.

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    Corps à corps à
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    corp corps à
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    corp dépression malte
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    mal-être évidemment burnout perte de
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    sens j'ai fait juste une petite
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    recherche par mot clé il y a à peu près
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    au moins au moins un article par jour
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    qui sort sur ces sujets. Voilà donc
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    quotidiennement un article qui sort sur
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    ces sujets. C'est juste comme ça. pas
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    mais c'est quand même un signe un signe
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    qui a quelque chose qui cloche et de
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    toute façon on l'avait tous ressenti. Il
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    y avait quelque chose qui cloche notre
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    monde ne tourne pas rond et les études
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    il y en a il y en a je vais vous citer
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    les dernières mais c'est juste histoire
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    de de vous montrer qu'on est dans dans
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    l'ambiance quoi générale mais on aurait
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    pu en trouver bien d'autres. Donc il y a
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    celle-ci une étude réalisée par Opinion
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    Way qui a été publie le 1er avril. Vous
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    voyez, c'est récent par le cabinet
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    empreinte humaine et qui montre que près
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    de la moitié des salariés, soit 45 % des
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    salariés en France éprouve une détresse
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    psychologique en lien avec leur
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    environnement du travail. Ça a été
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    réalisé auprès de 2000 salariés
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    français. Parmi eux, 7/ 10 indiquent que
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    leur mal-être est lié au moins
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    partiellement au travail. 29 % présenta
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    un risque de dépression à court ou moyen
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    terme. 60 % considèrent que c'est lié à
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    l'individualisme qui règne au sein de
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    l'entreprise. 39 % déplore une pression
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    mise sur les performances
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    individuelles. Je change de d'étude. Là,
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    le baromètre sur le moral des
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    adolescents, publié par Ipsos, vendredi
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    14 mars par le laboratoire Notre Avenir
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    à tous. s'intéresse au bien-être
  • 00:01:36
    psychologique sur 1000 jeunes âgés entre
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    11 et 15 ans. Là, 45 % des adolescents
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    en France seraiit potentiellement
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    concernés par des troubles de l'anxiété.
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    40 % des adolescents seraient
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    potentiellement concernés par des
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    symptômes dépressifs. 17 % seraient
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    susceptible de souffrir de troubles
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    sévères. Et alors le record, 72 % euh
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    disent avoir un sentiment de fatigue
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    quotidien. Il
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    ressentent plus fortement qu'avant
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    quatre points de plus par rapport à
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    l'année dernière. Que se passe-t-il dans
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    notre monde en ce moment ou dans notre
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    pays, je ne sais pas, pour que le
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    mal-être continue de monter
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    progressivement et touche l'ensemble de
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    la couche de la population. Euh nous
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    avons désarmé donc les chiffres que je
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    vous ai donné, mais ça ne veut rien dire
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    tant qu'on qu'on ne comprend pas
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    l'humain et je crois qu'il y a deux
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    personnes qui s'intéressent vraiment à
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    l'humain ici. Bonjour Palant Antoine
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    Martin. Bonjour Clémence. et merci
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    beaucoup d'être avec nous aujourd'hui.
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    Vous êtes ingénieur, cadre dirigeant
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    industriel, auteur de Le temps des
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    pervers aux éditions Max Milo.
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    Vous-même, vous avez vécu un burnout et
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    vous avez tenté de comprendre les
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    origines de ce burnout. Et nous sommes
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    également avec Jean-Dominique Michel.
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    Bonjour Jean-Dominique Michel. Bonjour
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    Clément et merci beaucoup d'être avec
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    nous. Anthropologue, expert en santé
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    publique et saiste, auteur de nombreux
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    ouvrages dans celui-ci, la fabrication
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    du désastre aux éditions Marco Piétéur.
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    Peut-être commencer par vous Paul
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    Antoine Martin si vous le voulez bien.
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    Euh justement, que raconte votre livre ?
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    un peu cette histoire euh qu'on a
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    l'impression de dire à travers des
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    chiffres ici, ce ce cette tombée
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    générale dans le burnout de notre
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    société finalement.
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    Oui, vous disiez tout à l'heure que
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    notre société ne tourne pas rond. Elle
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    est elle est malade. Elle est
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    profondément
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    malade. Elle est elle est atteinte en
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    fait d'un mal qui
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    qui pèse sur elle et que je que j'ai
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    identifié comme étant la pression d à à
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    la perversité à la la perversion en fait
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    de de certains individus qui aujourd'hui
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    se retrouvent dans des strates
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    importantes de la
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    société, dispose du pouvoir et impulse
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    une gouvernance
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    perverse dans le travail et ou beaucoup
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    plus largement dans l'ensemble de la
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    société. Alors, on le voit très
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    clairement dans le travail parce que le
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    travail est est est l'objet d'étude et
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    l'objet
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    de d'attention et l'objet de label et
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    cetera qui viennent en fait
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    masquer feutrer en fait toute cette
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    ambiance délétaire qui peut qui peut
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    exister dans le travail.
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    Euh mais elle est ce ce malaise est
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    absolument général. Et j'avais euh il y
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    a quelques jours un sociologue au
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    téléphone car depuis l'apparution de mon
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    livre il y a un mois, je reçois
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    énormément de contacts et un sociologue
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    me disait euh et bien moi, je
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    m'intéresse à la petite enfance et je
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    vois la même chose au niveau de la
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    petite enfance. Je vois des enfants
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    épuisés euh psychologiquement anxieux et
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    cetera et cetera. Donc en fait le le
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    stress euh qui euh que l'on que l'on
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    identifie principalement dans le
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    travail, il est partout dans la société.
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    Et euh ma thèse c'est que effectivement
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    on a aujourd'hui une société qui a promu
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    des
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    pervers et elle est aujourd'hui sous
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    l'emprise en fait de c de ces individus,
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    elle en est prisonnière. Oui. Mais par
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    exemple pour les bébés, comment vous
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    pouvez expliquer ? les bébés ne
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    ressentent pas forcément l'emprise
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    immédiate des pervers.
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    Et bien, il se retrouve dans un dans un
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    univers avec des dans un univers qui est
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    perverti dans dans un stress généralisé
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    avec des parents qui peuvent être aussi
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    stressés euh qui subissent aussi un un
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    environnement un environnement pervers.
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    Et
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    la ce qui se transmet facilement, c'est
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    l'anxiété et la peur avec des individus
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    pervers au sommet qui sont le plus
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    souvent
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    paranoïques. Cette paranoï en fait se se
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    est contagieuse et elle elle se répand
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    elle se répand par la peur par la peur
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    et l'anxiété. Et c'est ça aujourd'hui
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    qui se répand dans toute notre société.
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    Ouais. Jean-Dominique Michel. Euh
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    pareil, j'ai commencé par euh citer des
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    études et des chiffres avec des
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    pourcentages, mais pour finalement mieux
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    les balayer parce que je pense que l'un
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    des mots de notre société, vous allez
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    nous je pense nous le raconter mieux que
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    que quiconque, euh c'est justement le
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    fait de de tout vouloir mettre dans des
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    cases et de tout
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    déshumaniser et et de de ne plus
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    comprendre la réalité du lien humain. Et
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    et là encore une fois, je pense qu'on on
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    touche du doigt en donnant en donnant
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    des études. On voit seulement des des
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    voilà des cases de mots mais ça
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    n'explique pas la réalité du mal. Est-ce
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    que vous pouvez nous dire ce qui se
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    passe vraiment Jean Dominique Michel ?
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    Oui, absolument. Et et un autre élément
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    qui me frappe, vous voyez quand vous
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    dites que les statistiques révèlent
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    qu'un nombre élevé d'adolescents ont des
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    troubles de l'anxiété, je me permets
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    d'être totalement désaccord avec ça.
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    Avoir des troubles de l'anxiété, c'est
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    quand il n'y a rien de particulièrement
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    inquiétant autour de vous et que vous
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    ressentez des bouffées d'anxiété
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    anormal. Mais en l'occurrence, on est
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    dans un climat anxiogène depuis 5 ans.
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    Une des règles de base en santé
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    publique, c'est on évite à tout prix de
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    faire paniquer la population. Et là,
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    pour les raisons de perversité fort bien
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    évoqué par Paul Antoine Martin, on a au
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    contraire un gouvernement qui a tout
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    fait pour rendre les gens anxieux, pour
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    généraliser des états de peur et même de
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    terreur. Moi, je parle de terrorisme
  • 00:07:06
    d'État. Et donc, quand en conséquence
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    des ps entiers de la population se
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    sentent anxieux, ça n'est pas anormal,
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    ça n'est pas pathologique, ça n'est pas
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    un trouble. C'est une réaction naturelle
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    à une à un impact délétaire, en
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    l'occurrence délibéré. C'est ce que j'ai
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    démontré dans la fabrication du
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    désastre. Maintenant effectivement, vous
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    mettez le doigt sur quelque chose
  • 00:07:27
    d'intéressant que Michel Mafezolig vous
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    avez souvent reçu à souvent identifié,
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    c'est le fait que le paradigme de la
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    modernité qui est très rationalisant,
  • 00:07:37
    qui aime beaucoup les statistiques, les
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    métriques tend à avoir une tendance
  • 00:07:42
    paranoïque. Je donne juste un exemple.
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    Dans le monde du travail, il y a les
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    fameux entretiens d'évaluation. Euh ces
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    entretiens d'évaluation, si c'est juste
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    vous juger par rapport à vos objectifs
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    et le fait que vous les avez remplis,
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    c'est très angoissant, c'est très
  • 00:07:56
    inconfortable et ça génère beaucoup de
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    souffrance au travail. Si c'est un
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    dialogue ouvert sur la manière dont se
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    parle les de dont se passent les choses
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    et où le supérieur hiérarchique peut
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    aussi se remettre en question, demander
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    du feedback sur comment il se comporte
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    avec ses troupes, quel est le confort
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    dans la relation, à ce moment-là ça
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    s'humanise et ça devient quelque chose
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    qui peut-être intéressant. Et on voit
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    effectivement qu'il y a une
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    radicalisation de toutes ces valeurs de
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    la modernité conduisant à une
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    déshumanisation qui après se répand dans
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    la société. D'où le fait que même les
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    bébés ou les petits-enfants peuvent
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    ressentir l'effet de ce climat hautement
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    anxiogène. Et c'est exactement ce dans
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    quoi nous sommes. Ouais. Ouais. Moi,
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    j'avais fait une grosse enquête auprès
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    de ce que j'appelle les piliers de notre
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    société. Donc les agriculteurs, la
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    santé, le milieu de la santé et le
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    milieu de la police ou enfin plus
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    généralement des forces de l'ordre parce
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    que c'était là où il y avait le plus de
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    suicide dans ces trois pilier et euh et
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    j'avais compris, tous me m'avait décrit,
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    c'était des témoignages donc tous
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    m'avaient décrit un peu pourquoi ils
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    avaient fait une tentative de suicide et
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    cetera et il racontait cette obligation
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    de devoir faire des rapports tout le
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    temps, décrire des rapports et en fait à
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    chaque rapport il disait j'avais des
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    cases qui ne correspondaient pas à la
  • 00:09:06
    réalité de ce que je voyais mais j'étais
  • 00:09:07
    obligé de les faire rentrer dedans. Donc
  • 00:09:09
    en fait, on nous impose un schéma, une
  • 00:09:11
    vue de d'ensemble qui n'est pas réel et
  • 00:09:14
    je dois la mettre dedans. En plus, c'est
  • 00:09:16
    très contraignant, ça prend énormément
  • 00:09:17
    de temps et je ne peux pas rendre compte
  • 00:09:19
    de la réalité, des difficultés du
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    terrain, de de de la de la dame qui a eu
  • 00:09:24
    qui a pris plus de temps que prévu pour
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    accoucher ou je ne sais quoi et et tout
  • 00:09:27
    ça ne rentre pas. Et donc, ils sont
  • 00:09:29
    obligés de pousser et de mentir
  • 00:09:31
    finalement. et c'est un un échelon du
  • 00:09:32
    mensonge, un échelon de la compression
  • 00:09:35
    et donc une sortie du réel euh pour que
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    l'hiérarchie puisse présenter des
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    chiffres puisque il n'y a que ça qui
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    soit intéressant aujourd'hui, c'est de
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    présenter des chiffres qui soient qui
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    soient bons. Donc on voit bien que si on
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    est tous dans cette chaîne là, pris dans
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    cette chaîne du mensonge du du faux
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    semblant chiffré, on comprend que ça
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    puisse en effet au bout finir par bah
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    par tuer l'homme quoi. Dominique
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    Michel et puis si je puis me permettre,
  • 00:10:01
    merci de prendre cet exemple parce que
  • 00:10:03
    on voit beaucoup ça dans le monde du
  • 00:10:04
    travail. Les collectifs peuvent être en
  • 00:10:07
    santé ou malad ou maltraitant et
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    aujourd'hui on voit que c'est
  • 00:10:10
    essentiellement la manière dont le
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    travail se déroule sur le plan
  • 00:10:14
    structurel et fonctionnel qui génère du
  • 00:10:16
    stress ou de la détresse chez les
  • 00:10:18
    collaborateurs. Mais on privatise la
  • 00:10:20
    responsabilité. Par exemple, on donne
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    des programmes de gestion du stress pour
  • 00:10:24
    que les gens apprennent à mieux gérer
  • 00:10:25
    leur stress. mais sans s'occuper de tous
  • 00:10:27
    les déterminants et celui que vous venez
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    de citer est magnifique parce qu' il m
  • 00:10:31
    enfin magnifique c'est six choses parce
  • 00:10:33
    qu'il montre la perte de sens et la
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    violence la brutalité que c'est de
  • 00:10:37
    contrainte des personnes qui souvent ont
  • 00:10:39
    des vocations authentiques à se déformer
  • 00:10:42
    pour rentrer dans des cases qui sont
  • 00:10:43
    toxiques. génère de la souffrance. Mais
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    après, on dit que c'est finalement la
  • 00:10:47
    faute ou la responsabilité des individus
  • 00:10:50
    de se protéger du stress alors que c'est
  • 00:10:52
    entièrement structurel. Et moi, mon
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    espoir par rapport à la crise, si on
  • 00:10:56
    finit par en sortir, c'est qu'on puisse
  • 00:10:58
    faire un grand inventaire de comment
  • 00:11:00
    est-ce qu'on a pu dériver dans un
  • 00:11:03
    paradigme fondamentalement aussi
  • 00:11:05
    maltraitant et déshumanisant. et et les
  • 00:11:07
    livres de Paul Antoine Malmartin le
  • 00:11:09
    montrent de manière éclatante avec
  • 00:11:10
    vraiment des des des piliers de cette
  • 00:11:13
    maltraitance telle qu'ils se sont
  • 00:11:15
    édifiés au cours du temps qu'il s'agit
  • 00:11:17
    maintenant urgemment de pouvoir
  • 00:11:18
    identifier collectivement. Ouais. Alors
  • 00:11:20
    avant d'aller jusqu'au pilier Paul
  • 00:11:22
    Antoine Martin peut-être vous aussi vous
  • 00:11:24
    avez vous pouvez nous décrire ce ce
  • 00:11:27
    milieu du travail et c c c espèce de
  • 00:11:31
    case toxique dont on parlait. J'imagine
  • 00:11:34
    que vous-même vous les avez vécu.
  • 00:11:36
    Oui, je les ai vécu. Je les ai je les ai
  • 00:11:37
    connu de très près. Euh très près
  • 00:11:40
    pendant bah j'ai j'ai 30 ans, j'ai 30
  • 00:11:43
    ans d'expérience. Euh et j'ai beaucoup
  • 00:11:46
    essayé d'analyser en fait à la fois ce
  • 00:11:48
    que je vivais et ce que vivaient les
  • 00:11:49
    autres au travers en fait de la de la
  • 00:11:52
    violence que je dont je pouvais être
  • 00:11:54
    témoin et que j'ai finalement vécu parce
  • 00:11:57
    que je suis tombé au champ du travail
  • 00:12:00
    comme on pourrait dire suite à un
  • 00:12:01
    burnout extrêmement violent. Et c'est ce
  • 00:12:03
    que je raconte dans mon livre, comment
  • 00:12:05
    en fait parce que ce qu'il faut voir
  • 00:12:07
    c'est que c'est très schématique,
  • 00:12:09
    c'estàdire que ça se produit quasiment
  • 00:12:10
    toujours de la même façon. le mode de
  • 00:12:12
    fonctionnement du pervers est toujours
  • 00:12:15
    le même et produit toujours les mêmes
  • 00:12:17
    choses. Et c'est pour ça que j'ai voulu
  • 00:12:19
    donc dans ce livre euh qui est romancé
  • 00:12:23
    mais qui peut se lire comme un manuel
  • 00:12:24
    aussi de de détection du pervers et de
  • 00:12:27
    voir comment
  • 00:12:28
    peut-être lui échapper même si c'est
  • 00:12:31
    toujours très difficile quand on est
  • 00:12:33
    dans ses
  • 00:12:34
    griffes. Il y a toujours en fait ce que
  • 00:12:37
    vous disiez cette distorsion par rapport
  • 00:12:39
    au réel et ça c'est quelque chose qui
  • 00:12:41
    est qui est extrêmement délétaire par
  • 00:12:44
    rapport aux gens qui sont sains. C'est
  • 00:12:47
    le le l'anxiété elle vient toucher
  • 00:12:50
    principalement les gens qui sont
  • 00:12:52
    honnêtes, les gens qui sont intègres,
  • 00:12:54
    les gens qui veulent bien faire, les
  • 00:12:55
    gens qui veulent atteindre leurs
  • 00:12:57
    objectifs, les gens qui croient en fait
  • 00:13:00
    ce qu'on leur dit. Ce que je dis dans
  • 00:13:02
    mon livre, c'est que le burnout qui est
  • 00:13:04
    la l'étape ultime en fait de cette
  • 00:13:06
    anxiété, puisque ce n'est plus de
  • 00:13:07
    l'anxiété, c'est du stress très
  • 00:13:10
    puissant, très intense, au point que le
  • 00:13:12
    l'organisme s'effondre d'un coup et que
  • 00:13:14
    le cerveau euh
  • 00:13:17
    dijoncte, et bien ce qui se passe, c'est
  • 00:13:20
    que le cette distorsion par rapport au
  • 00:13:24
    réel, elle vient casser ce qu'il y a de
  • 00:13:26
    de de cassable chez les gens. Et il y a
  • 00:13:30
    de cassable chez quelqu'un quand il y a
  • 00:13:32
    des valeurs, quand il y a quand on croit
  • 00:13:35
    en quelque chose de façon forte, quand
  • 00:13:37
    on est intègre, quand on est honnête,
  • 00:13:38
    les menteurs, les manipulateurs, les
  • 00:13:40
    pervers, eux ne subissent pas cette peur
  • 00:13:44
    et cette anxiété parce qu'ils n'ont pas
  • 00:13:45
    de résistance en fait justement, il y a
  • 00:13:47
    une forme de flottement de leur part.
  • 00:13:49
    Ben, ils sont d'une telle souplesse,
  • 00:13:51
    d'une telle incapacité à avoir une
  • 00:13:52
    colonne vertébrale qui sont prêts à
  • 00:13:54
    tout. Ils ont pas de limite. Et
  • 00:13:56
    qu'est-ce qu'on voit chez nos politiques
  • 00:13:57
    aujourd'hui ? On voit des individus qui
  • 00:13:59
    n'ont aucune limite. D'ailleurs, ce que
  • 00:14:01
    je dis dans mon livre, c'est "At-on vu
  • 00:14:03
    un politicien de carrière faire un
  • 00:14:05
    burnout ?" Il y en a pas. Il y en a
  • 00:14:07
    absolument pas. Par contre, les exemples
  • 00:14:10
    que vous que vous avez cité tout à
  • 00:14:11
    l'heure sont tout à fait
  • 00:14:13
    caractéristiques
  • 00:14:15
    des professions à vocation qui elles
  • 00:14:18
    sont extrêmement sujettes au stress
  • 00:14:20
    intense et au burnout. Les agriculteurs,
  • 00:14:22
    25 % sont sujets au burnout. les
  • 00:14:26
    enseignants, les soignants, les
  • 00:14:28
    policiers, les personnes de justice, là
  • 00:14:31
    où il y a des où on doit incarner de la
  • 00:14:33
    valeur de la valeur forte et quand ça
  • 00:14:35
    vient et qui sont sur le terrain. Donc
  • 00:14:37
    c'est de la pardon, c'est du sens, c'est
  • 00:14:39
    de la valeur et sur le terrain, c'est
  • 00:14:41
    ils voient eux. Ou sur le terrain.
  • 00:14:43
    Exactement. Et c'est là que ces gens-là
  • 00:14:45
    doivent faire un grand écart qui est
  • 00:14:47
    phénoménal entre ce qu'on leur demande
  • 00:14:49
    qui est de mentir et euh enfin ce qu'on
  • 00:14:52
    leur demande de remonter à la hiérarchie
  • 00:14:55
    qui est de mentir et de faire avec leur
  • 00:14:58
    leur tout leur esprit saint et leur
  • 00:15:00
    vocation sur le terrain. Et là à un
  • 00:15:02
    moment donné euh bah ils explosent. Oui.
  • 00:15:05
    Alors quel est le lien comment vous vous
  • 00:15:08
    construisez ce lien ? cette explication
  • 00:15:10
    entre justement ce malais, ce burnout au
  • 00:15:12
    travail que vous avez vous-même vécu et
  • 00:15:15
    le
  • 00:15:16
    politique march. Et bien le politique
  • 00:15:19
    aujourd'hui euh il est issu d'une d'une
  • 00:15:23
    on va dire d'une sélection extrêmement
  • 00:15:25
    rigoureuse de pervers, si je peux le si
  • 00:15:28
    je peux m'exprimer comme ça, puisque
  • 00:15:29
    c'est un monde extrêmement violent,
  • 00:15:32
    extrêmement manipulateur, menteur,
  • 00:15:36
    trouble et et pour le coup extrêmement
  • 00:15:39
    non intègre. Et pour euh être le
  • 00:15:42
    meilleur dans ce monde-là, bah il faut
  • 00:15:43
    être un super pervers. Et aujourd'hui
  • 00:15:46
    euh notre
  • 00:15:48
    notre seigneur en chef et le prince des
  • 00:15:51
    pervers, il a il a il a réussi à
  • 00:15:54
    corrompre tous ces individus-là, ce qui
  • 00:15:56
    montre en fait une force de perversité
  • 00:15:59
    qui est hors du commun, au point qu'il y
  • 00:16:01
    a encore des individus, une vingtaine de
  • 00:16:03
    pourc une quinzaine de pour en France
  • 00:16:06
    qui le suivent et et qui l'acclament, ce
  • 00:16:08
    qui est absolument phénoménal.
  • 00:16:10
    Et ces individus-là arrivent à se
  • 00:16:12
    maintenir par parce qu'ils ce sont des
  • 00:16:14
    corrupteurs. Ils ils ils vont pas
  • 00:16:17
    corrompre forcément des pervers, mais
  • 00:16:18
    ils vont corrompre des individus qui
  • 00:16:21
    sont faciles à corrompre parce qu'ils
  • 00:16:23
    ont pas de colonne vertébrale. Et c'est
  • 00:16:25
    tout ce toute cette frange qu'il y a
  • 00:16:27
    autour de autour de de ces politiques
  • 00:16:29
    centraux qui aujourd'hui contribue à
  • 00:16:33
    mettre notre pays dans un dans un si
  • 00:16:35
    piètres éteint. Ouais. Jean-Dominique
  • 00:16:37
    Michel, même question. comment on peut à
  • 00:16:40
    partir du focus sur l'entreprise et on
  • 00:16:43
    pourrait se dire c'est lié aussi une
  • 00:16:45
    forme de capitalisme
  • 00:16:47
    dévoyé de de recherche du chiffre à tout
  • 00:16:53
    prix mais pas forcément lié au monde
  • 00:16:57
    politique. Jusqu'à maintenant on a
  • 00:16:58
    tendance à distinguer les deux. Quel est
  • 00:17:01
    le lien finalement qui existe entre nos
  • 00:17:04
    politiques et ce notamment cette perte
  • 00:17:06
    de sens au travail ?
  • 00:17:09
    Oui, mais je crois que Antoine l'a fort
  • 00:17:11
    bien résumé, c'est que au fond la
  • 00:17:13
    configuration aujourd'hui du monde de
  • 00:17:15
    l'entreprise d'un côté du monde
  • 00:17:17
    politique est tel que si une personne
  • 00:17:19
    n'a pas des traits pervers à s
  • 00:17:21
    prononcer, elle n'a aucune chance
  • 00:17:23
    d'arriver à des positions de
  • 00:17:24
    responsabilité au sommet de la
  • 00:17:26
    hiérarchie. C'est un tel parcours du
  • 00:17:28
    combattant, c'est tellement semé
  • 00:17:29
    d'embûche, il faut vivre tellement de
  • 00:17:32
    trahisons, il faut mettre en échec
  • 00:17:34
    tellement de personnes avec lesquelles
  • 00:17:35
    on est en compétition que les pervers
  • 00:17:38
    ont un avantage compétitif absolument
  • 00:17:40
    manifeste. Et le généticien euh Albert
  • 00:17:43
    Jacar l'avait dit au milieu des années
  • 00:17:45
    90. Il avait mis en garde en disant
  • 00:17:47
    "Attention, nous sommes en train de
  • 00:17:48
    créer un monde dangereux parce que c'est
  • 00:17:50
    tellement compétitif que seuls les gens
  • 00:17:53
    sans fois ni loi ou hyper conformes vont
  • 00:17:56
    arriver aux positions de
  • 00:17:57
    responsabilité." Et si c'est ce qui
  • 00:17:59
    s'est passé progressivement au cours du
  • 00:18:01
    temps et avec cette redoutable faiblesse
  • 00:18:03
    et je pense que c'est vraiment un des
  • 00:18:04
    nœuds de l'affaire qui est que le profil
  • 00:18:07
    de personnalité pervers est à peu près
  • 00:18:09
    impossible à penser pour le commun des
  • 00:18:11
    mortels parce que un pervers est
  • 00:18:14
    dépourvu d'humanité. On considère
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    aujourd'hui qu'il y a quatre très
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    caractéristiques du profil pervers.
  • 00:18:20
    C'est le macavellisme. Ils sont prêts à
  • 00:18:22
    toutes les ruses et selon la formule de
  • 00:18:25
    Racamier, pour un pervers, un mensonge
  • 00:18:27
    réussi vaut une vérité. Donc t tous les
  • 00:18:30
    journalistes qui ont dit il n'a aucune
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    loyauté envers la parole qu'il donne,
  • 00:18:35
    c'est juste pour obtenir quelque chose
  • 00:18:36
    de quelqu'un. Ensuite, vous avez le
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    narcissisme. Ils ne pensent qu'à eux et
  • 00:18:40
    les autres ne sont que des objets dans
  • 00:18:42
    leur monde. La psychopathie, il n'y a
  • 00:18:44
    pas d'empathie, notamment pour la
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    souffrance qu'ils infligent aux autres.
  • 00:18:48
    Et finalement, le sadisme, c'est-à-dire
  • 00:18:50
    même une jubilation d'infliger de la
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    souffrance à autrui. Et c'est tellement
  • 00:18:54
    éloigné de notre cœur
  • 00:18:56
    d'humanité que la plupart des gens face
  • 00:18:59
    à un pervers n'arrivent pas à identifier
  • 00:19:01
    la réalité de ce à quoi ils font face
  • 00:19:04
    parce que on accorde toujours le
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    bénéfice du doute à l'autre. Euh tout
  • 00:19:07
    rien n'est tout blanc ou tout noir,
  • 00:19:09
    chacun a ses raisons. Peut-être qu'il a
  • 00:19:11
    dit ça pour vous voyez, on trouve on
  • 00:19:13
    exonère la personne en question en
  • 00:19:15
    trouvant des bonnes raisons de ne pas
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    voir ce qui existe. Et puis les pervers
  • 00:19:19
    travaillent aussi beaucoup à mettre en
  • 00:19:20
    échec notre intuition. Ils nous font
  • 00:19:22
    douter, ils nous mettent dans des
  • 00:19:24
    paradoxes tellement difficiles à penser
  • 00:19:26
    qu'à un moment donné, on suspend sa
  • 00:19:28
    capacité réflexive, c'est le en même
  • 00:19:30
    temps de Macron et qui après devient un
  • 00:19:32
    espèce de paradigme de fonctionnement.
  • 00:19:35
    Et c'est vrai qu'aujourd'hui dans des
  • 00:19:37
    entreprises toxiques ou le jeu
  • 00:19:39
    politique, un honnête homme ou une
  • 00:19:40
    honnête femme n'aurait aucune chance
  • 00:19:42
    d'arriver à des positions de
  • 00:19:43
    responsabilité. Donc il y a un élément
  • 00:19:45
    systémique qui doit déboucher sur une
  • 00:19:47
    réflexion politologique à l'échelle de
  • 00:19:49
    la société. Est-ce que c'est les
  • 00:19:51
    systèmes de gouvernance que nous voulons
  • 00:19:53
    que ceux qui proment inévitablement des
  • 00:19:56
    personnalités très fortement toxiques à
  • 00:19:58
    leur tête ? Alors deux remarques par
  • 00:20:00
    rapport à ce que vous avez dit. D'abord,
  • 00:20:01
    vous avez dit, on est dans une société
  • 00:20:04
    qui qui devient tellement compétitive
  • 00:20:05
    que finalement seuls les pervers peuvent
  • 00:20:07
    réussir. Mais c'est intéressant de se
  • 00:20:09
    dire tellement compétitive et pourtant
  • 00:20:10
    on n'a jamais vu une telle médiocrité
  • 00:20:13
    dans dans tous les niveaux. Et
  • 00:20:14
    d'ailleurs, on le voit bien dans les
  • 00:20:16
    niveaux d'école, dans les niveaux
  • 00:20:17
    ailleurs, tout toute la France
  • 00:20:19
    s'effondre. Donc comment on peut comment
  • 00:20:21
    on peut expliquer que malgré cette
  • 00:20:23
    compétitivité seul peut-être les pervers
  • 00:20:26
    mais aussi seuls enfin finalement on est
  • 00:20:27
    dans le règne du médiocre. Euh et euh
  • 00:20:31
    2uxè sujet vous avez donné les quatre
  • 00:20:33
    caractéristiques si j'ai bien compté du
  • 00:20:34
    pervers. Euh et là et j'ai vous disiez
  • 00:20:38
    que on perdait un peu notre intuition
  • 00:20:40
    face à un pervers, mais il y a eu
  • 00:20:42
    quelques intuitions dans le chat de de
  • 00:20:44
    YouTube de Toxin sur le fait que ça
  • 00:20:46
    ressemble énormément à un certain
  • 00:20:48
    Emmanuel Macron. Donc je sais pas si une
  • 00:20:50
    réaction par rapport à ça Dominique
  • 00:20:52
    Michel. Bah oui, il y a cette fameuse
  • 00:20:54
    évaluation qui avait été faite par un
  • 00:20:56
    psychiatre italien, le professeur
  • 00:20:57
    Sadori, au sujet de Macron. Il disait
  • 00:20:59
    "Il y a aucun doute, c'est un
  • 00:21:00
    psychopathe de la pire espèce, un de ses
  • 00:21:02
    tueurs en blanc." C'estàd que c'est pas
  • 00:21:04
    lui-même qui va égorger ou éventrer les
  • 00:21:06
    gens, mais il va utiliser tous les
  • 00:21:07
    recours. Euh vous prends vraiment ces
  • 00:21:09
    quatre caractéristiques si vous voulez
  • 00:21:11
    bien donner sur les quatre
  • 00:21:13
    caractéristiques du pervers, si vous
  • 00:21:14
    voulez bien montrer en quoi ça
  • 00:21:15
    correspond éventuellement à Emmanuel
  • 00:21:17
    Macron. Ça vous dérange pas de vous per
  • 00:21:18
    cet exerci. Oui, ben on le voit et puis
  • 00:21:19
    moi je l'ai identifié aussi. Euh, il a
  • 00:21:22
    ce qu'on appelle des microxpressions en
  • 00:21:24
    psychologie, c'est-à-dire des
  • 00:21:26
    expressions très fugaces qui passent sur
  • 00:21:28
    son visage tellement vite que si on fait
  • 00:21:30
    pas attention, on peut les rater de
  • 00:21:32
    jouissance quand il annonce les pires
  • 00:21:34
    choses. Nous sommes en guerre et là,
  • 00:21:36
    vous avez un petit rictus jubilatoire
  • 00:21:38
    qui qui traverse son visage. Si vous
  • 00:21:40
    faites un arrêt sur image, on le voit
  • 00:21:41
    très bien. Et à chaque fois qu'il évoque
  • 00:21:44
    la souffrance que ces décisions font
  • 00:21:46
    peser sur les autres, un autre exemple,
  • 00:21:48
    c'est quand il disait "Oui, c'est très
  • 00:21:49
    dur d'avoir 20 ans aujourd'hui. La
  • 00:21:51
    situation des étudiants n'est pas
  • 00:21:53
    facile." Et là, vous avez ce rus de
  • 00:21:56
    jance et on sent que c'est quelqu'un là
  • 00:21:58
    encore les les journalistes
  • 00:21:59
    d'investigation qui ont fait des
  • 00:22:01
    biographies à son sujet le disent, il a
  • 00:22:03
    une véritable jouissance de d'induire
  • 00:22:07
    les autres en illusion, de leur faire
  • 00:22:08
    croire qu'il y a un lien affectif pour
  • 00:22:10
    les saquer impitoyablement après. Et on
  • 00:22:13
    trouve vraiment tous les paramètres que
  • 00:22:14
    nous venons d'évoquer. Le sadisme aussi.
  • 00:22:17
    Ah oui oui oui bien sûr. Et cette
  • 00:22:18
    jubilation a infligé le pire, à
  • 00:22:20
    détruire. Et c'est là aussi la réponse à
  • 00:22:22
    votre question précédente, c'est que ça
  • 00:22:24
    n'est pas une compétition euh axée sur
  • 00:22:27
    le meilleur parce qu'une saine
  • 00:22:28
    compétition, elle est inspirante. Il y a
  • 00:22:30
    des gens brillantissimes qui découvrent
  • 00:22:31
    des choses remarquables, qui donnent
  • 00:22:33
    envie de de voyez d'être dans leur
  • 00:22:35
    sillage parce qu'il génèrent du bon. Là,
  • 00:22:37
    on est dans un registre compétitif
  • 00:22:39
    totalement différent de ceux qui sont
  • 00:22:41
    sans fois ni loi. Et c'est le combat des
  • 00:22:44
    vipères et les scorpions et c'est à qui
  • 00:22:46
    sera le plus vimeux que reviendra la
  • 00:22:48
    palme infinée. Donc ça n'est pas du tout
  • 00:22:50
    une compétition bienveillante et
  • 00:22:52
    notamment qui n'a pas le bien commun à
  • 00:22:54
    l'esprit. Parce que juste pour terminer
  • 00:22:56
    peut-être sur la question des
  • 00:22:57
    entreprises, on a des échelles de santé
  • 00:22:59
    ou de toxicité des entreprises et celles
  • 00:23:02
    qui fonctionnent le mieux, c'est celles
  • 00:23:03
    qui sont saines. Donc le management
  • 00:23:06
    toxique, oui, il peut générer des
  • 00:23:08
    plus-values pour les actionnaires
  • 00:23:09
    pendant un certain temps, mais en
  • 00:23:10
    réalité il conduit les entreprises à la
  • 00:23:12
    ruine. Mais ce genre de profil de
  • 00:23:15
    dirigeants n'en ont rien à fiche de
  • 00:23:17
    détruire le monde autour d'eux. Ça fait
  • 00:23:18
    même partie de leur rêve paranoïque. On
  • 00:23:21
    voit que Macron, il a envie d'emmener la
  • 00:23:22
    France dans la guerre, d'envoyer des
  • 00:23:24
    gens se faire tuer en Ukraine. Il
  • 00:23:26
    nourrit ça en permanence. Donc c'est
  • 00:23:28
    aussi une autodestruction phénoménale
  • 00:23:30
    mais qui embarque le collectif avec
  • 00:23:32
    elle. Ouais. Paul Antoine Martin, tout à
  • 00:23:34
    l'heure vous disiez que notre Seigneur
  • 00:23:36
    était le prince de pervers. Est-ce que
  • 00:23:39
    vous aussi vous pouvez nous expliquer en
  • 00:23:41
    quoi donc Emmanuel Macron est lui-même
  • 00:23:43
    le premier représentant de cette société
  • 00:23:45
    perverse ?
  • 00:23:47
    Et bien on a en fait on a tout sous les
  • 00:23:49
    yeux pour euh pour voir en fait que que
  • 00:23:51
    cet individu est profondément pervers et
  • 00:23:54
    qu'il a toutes les caractéristiques et
  • 00:23:55
    c'est même en fait une caricature pour
  • 00:23:57
    pouvoir reconnaître dans le monde
  • 00:23:59
    habituel ce qu'ils le sont. euh la
  • 00:24:02
    pratique du mensonge en permanence, le
  • 00:24:04
    en même temps l'inversion accusatoire
  • 00:24:07
    qui est constamment utilisé,
  • 00:24:09
    c'est-à-dire que je renvoie sur les
  • 00:24:11
    autres mes propres turpitudes, mes
  • 00:24:13
    propres fautes, tout ce qui tout ce qui
  • 00:24:16
    est trouble chez moi, je le renvoie sur
  • 00:24:18
    autrui et je le fais avec sourire et je
  • 00:24:20
    le fais avec diplomatie, ce qui est
  • 00:24:22
    encore plus encore plus cynique. Le
  • 00:24:25
    cynisme est aussi une des
  • 00:24:26
    caractéristiques de de ce genre
  • 00:24:28
    d'individu. de narcissisme comme le
  • 00:24:30
    comme le disait Jean-Dominique
  • 00:24:32
    parfaitement, il a on a sous nos yeux en
  • 00:24:36
    fait toute cette perversité jour après
  • 00:24:39
    jour qui s'étale et ça
  • 00:24:42
    produit ça produit un écrasement des
  • 00:24:45
    psychologies saines dans notre pays.
  • 00:24:49
    une envie et c'est ce que j'exprime dans
  • 00:24:51
    le livre, c'est que on est aujourd'hui
  • 00:24:53
    dans un état préburnout, on est proche
  • 00:24:55
    de l'effondrement psychologique
  • 00:24:57
    collectif, on a des individus enfin en
  • 00:25:00
    masse la population ne réagit plus.
  • 00:25:02
    Regardez ce weekend, on avait il y avait
  • 00:25:04
    quand même des manifestations anti ZFE
  • 00:25:07
    qui est quand même un sujet majeur qu'on
  • 00:25:10
    a beaucoup couvert nos sur Toxin, je
  • 00:25:12
    précise, et qui a beaucoup été couvert
  • 00:25:14
    par Toxin effectivement. Bien, une
  • 00:25:16
    mobilisation assez réduite en France.
  • 00:25:18
    Malheureusement, les gens n'ont plus
  • 00:25:20
    envie de se mobiliser. Il ils ne ils ne
  • 00:25:22
    comprennent plus ce qui se passe. Et
  • 00:25:24
    c'est ça en fait le pervers. C'est ce
  • 00:25:26
    que disait aussi Jean-Dominique, c'est
  • 00:25:29
    on est dans la sidération. il nous il
  • 00:25:31
    nous met le euh comment dire ? On est
  • 00:25:33
    dans un il nous comment dire ? Il nous
  • 00:25:35
    met dans une nasce et la NAS c'est le en
  • 00:25:37
    même temps c'est il nous il nous euh
  • 00:25:40
    produit une sidération qui est que on ne
  • 00:25:43
    comprend plus ce qu'il dit puisque il
  • 00:25:45
    dit à la fois blanc et à la fois noir et
  • 00:25:47
    on ne comprend plus le réel. Et là,
  • 00:25:49
    l'esprit s'arrête. On ne sait plus
  • 00:25:51
    comprendre ce qu'il nous dit et ce qui
  • 00:25:54
    se passe. Et c'est la sidération, c'est
  • 00:25:56
    l'apathie, c'est le bien sûr, c'est un
  • 00:25:59
    non sens généralisé que nous vivons et
  • 00:26:02
    ça nous ça nous amène en fait
  • 00:26:04
    à laisser et c'est ça le pire, à laisser
  • 00:26:07
    le pouvoir à ces individus. Oui, mais
  • 00:26:10
    j'ai j'ai presque envie de dire c'est
  • 00:26:12
    presque trop facile. Je vais prendre la
  • 00:26:13
    défense d'Emmanuel Macron. une fois
  • 00:26:14
    n'est pas coutume. Euh c'est presque
  • 00:26:17
    trop facile de là de de s'attaquer à
  • 00:26:20
    Emmanuel Macron qui finalement même
  • 00:26:21
    d'après ce que vous dites tous les deux
  • 00:26:23
    n'est que le le symptôme peut-être le
  • 00:26:26
    sym symbole flamboyant de la société
  • 00:26:28
    perverse qui est arrivée à son paroxisme
  • 00:26:30
    mais qui qui voilà qui n'est que le
  • 00:26:32
    produit finalement de cette société
  • 00:26:33
    perverse. Euh et c'est pas lui qui a
  • 00:26:35
    orchestré cette perversion dans laquelle
  • 00:26:37
    nous sommes. Et quand vous dites par
  • 00:26:39
    exemple les gens ne savent plus quoi
  • 00:26:41
    faire, on est en état de siddération. Il
  • 00:26:42
    y a aussi le fait que on ne on ne on ne
  • 00:26:45
    comprend on n'est plus dans dans notre
  • 00:26:47
    local, dans notre échelle à nous
  • 00:26:50
    humaine, mais on est des échelles
  • 00:26:52
    internationales qu'on ne comprend plus
  • 00:26:53
    qu'ils ne sont plus une autre qui nous
  • 00:26:55
    donc on a plus l'habitude de réagir.
  • 00:26:56
    Bref, euh donc qu'est-ce qu'on pourrait
  • 00:26:58
    faire aujourd'hui ? Renverser Emmanuel
  • 00:27:00
    Macron ne serait pas renverser ce
  • 00:27:02
    système en fait. Euh qu'est-ce qu'on
  • 00:27:04
    peut faire aujourd'hui pour retrouver du
  • 00:27:05
    sens à notre société ? Puisquon on l'a
  • 00:27:08
    dit, finalement ça dépasse Emmanuel
  • 00:27:09
    Macron. Euh donc poser la question tous
  • 00:27:12
    les deux, mais on peut commencer par
  • 00:27:13
    Paul Antoine Martin complètement. Euh
  • 00:27:15
    alors vous vous c'est pour ça que
  • 00:27:17
    j'appelle mon livre le temps des pervers
  • 00:27:18
    parce que on est dans ce temps-là et
  • 00:27:20
    c'est et c'est c'est il ils ont un tapis
  • 00:27:22
    rouge aujourd'hui. Alors comment faire
  • 00:27:23
    pour casser ça ? On voit que le mode de
  • 00:27:26
    fonctionnement du pervers, et c'est
  • 00:27:27
    celui que j'avais
  • 00:27:29
    oublié dans ma réponse précédente, c'est
  • 00:27:32
    de casser les liens. La seule, comment
  • 00:27:35
    dire le le seul moyen de résister au
  • 00:27:39
    pervers, c'est de rester lié entre
  • 00:27:42
    personnes saines et et entre
  • 00:27:44
    personnes qui veulent le bien collectif.
  • 00:27:47
    le pervers et on on voit bien Emmanuel
  • 00:27:49
    Macron depuis 9 ans maintenant 8 ans, il
  • 00:27:53
    passe son temps à atomiser la société.
  • 00:27:56
    Il faut couper tous les liens euh entre
  • 00:27:59
    tous les membres de la société et une
  • 00:28:01
    fois que les liens sont coupés, le le
  • 00:28:03
    pervers, il cherche à isoler les
  • 00:28:05
    individus. Une fois que les individus
  • 00:28:06
    sont isolés, ils ne peuvent plus
  • 00:28:09
    réfléchir et ils ne peuvent plus se dire
  • 00:28:11
    "Nous sommes plus forts en groupe."
  • 00:28:13
    Ouais. et il ne n'imagine même pas
  • 00:28:16
    qu'autrui peut penser de la même façon.
  • 00:28:19
    Et c'est comme ça qu' qu'il avancent. Et
  • 00:28:20
    le vrai la vraie force politique
  • 00:28:23
    aujourd'hui euh pour combattre la
  • 00:28:26
    situation que nous vivons, c'est le
  • 00:28:27
    lien, le lien dans la population et et
  • 00:28:31
    c'est de résister en fait à un déjà,
  • 00:28:33
    c'est de comprendre le mode de
  • 00:28:35
    fonctionnement du pervers et de résister
  • 00:28:37
    à cette à cette volonté de casser en
  • 00:28:39
    permanence tous les liens. Il oppose en
  • 00:28:42
    permanence par des mots en fait qui
  • 00:28:45
    vitrifient autrui. C'est complotistes,
  • 00:28:47
    c'est antivax, c'est il construit des
  • 00:28:49
    crises pour casser la société et
  • 00:28:52
    atomiser la société. Ouais. Oui. Oui.
  • 00:28:55
    Euh encore une fois, il y a pas que le
  • 00:28:57
    pervers en profite, mais il y a une
  • 00:28:59
    société qui s'est installée, je pense
  • 00:29:01
    notamment aux écrans aussi qui qui
  • 00:29:03
    mettent du une distance énorme malgré
  • 00:29:05
    tout ce qu'on a pu nous promettre entre
  • 00:29:07
    les gens. Jean-Dominique Michel.
  • 00:29:10
    Oui, c'est-à-dire que c'est aussi cette
  • 00:29:12
    perte de l'instinct, du bon sens, des
  • 00:29:14
    valeurs fondamentales, de ce qui nourrit
  • 00:29:16
    vraiment dans la vie qui conduit à être
  • 00:29:18
    de plus en plus vulnérable à ce genre
  • 00:29:20
    d'emprise. Attends, moi je me permets de
  • 00:29:22
    contester un peu votre verbalisation.
  • 00:29:24
    Pour moi, je n'attaque pas Macron.
  • 00:29:25
    J'essaie de poser un constat sur une
  • 00:29:27
    réalité hautement problématique. Macron
  • 00:29:29
    dans un bac à sable en train de jouer à
  • 00:29:31
    la guerre avec des soldats en plomb, il
  • 00:29:33
    me dérange pas une seconde. Par contre,
  • 00:29:34
    quand il a la tête de l'État, ça devient
  • 00:29:36
    extrêmement dangereux. Oui, il y a une
  • 00:29:38
    perspective systémique, c'est-à-dire
  • 00:29:40
    qu'aujourd'hui le système politique
  • 00:29:42
    favorise cela. Mais dans ma perspective
  • 00:29:44
    d'anthropologue, je vois même les choses
  • 00:29:46
    dans une perspective plus longitudinale
  • 00:29:48
    parce qu'au fond, on sait aujourd'hui
  • 00:29:50
    qu'il y a à peu près 4 % de la
  • 00:29:51
    population qui relève de ce profil
  • 00:29:53
    pervers et donc c'est des gens
  • 00:29:55
    particulièrement dangereux. Et ce que
  • 00:29:57
    j'observe, c'est qu'à travers
  • 00:29:58
    l'histoire, il y a régulièrement des
  • 00:30:00
    accessions au pouvoir alors oui, porté
  • 00:30:02
    par le collectif qui n'identifie pas le
  • 00:30:05
    danger de profil de cette nature, que ça
  • 00:30:07
    la débouche systématiquement sur des
  • 00:30:09
    catastrophes et qu'après chaque
  • 00:30:11
    catastrophe, on dit plus jamais ça. Sauf
  • 00:30:13
    que si on n pas compris la nature
  • 00:30:15
    profonde du mécanisme, bah ça va se
  • 00:30:17
    reproduire inévitablement parce qu'ils
  • 00:30:19
    sont habités par une soif, une avidité
  • 00:30:21
    du pouvoir démesurée. Je cite souvent
  • 00:30:24
    cet exemple, Clémence. Si je vous
  • 00:30:25
    donnais 1 milliard d'euros demain matin,
  • 00:30:27
    h est-ce que vous vous diriez chic, je
  • 00:30:30
    continue à faire ce que j'aime, j'en
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    fais profiter ce que j'aime et je me
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    rends la vie agréable ou bien il m'en
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    faut 10, il m'en faut 100 ? Non, ce
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    serait déjà pas mal. Les gens qui sont
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    au pouvoir aujourd'hui, les Bill
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    Gatesel sont des gens qui n'ont pas de
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    limite parce qu'ils veulent toujours
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    plus et sans aucun scrupule à écraser
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    des des des personnes ou des ou des
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    groupes humains impitoyablement pour
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    être dans cette obsession du pouvoir. Et
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    donc il faut collectivement que nous
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    apprenions à les identifier, à les
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    envoyer jouer dans le bac à sable et en
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    veillant à ce qu'il n'ait jamais aucun
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    pouvoir dans aucun système hiérarchique
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    parce que par définition ce sont eux qui
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    créent le malheur de l'humanité. Parce
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    que regardez, si on mide hors d'état de
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    nuire, même pacifiquement ce 4 % et
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    qu'on laisse le 96 % de la population
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    qui est fondamentalement bien
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    intentionné par rapport aux autres, je
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    pense que cette terre pourrait d'ors et
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    déjà être un jardin. Oui. Oui. Donc en
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    fait ce que vous voulez dire c'est que
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    c'est c'est un problème humain de de ces
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    4 % de pervers et qu' il y a pas une
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    structuration de la société qui elle est
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    pervertie finalement. Euh que moi j'ai
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    l'impression que par exemple, je
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    reprends mon exemple de des je vous
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    donne la parole he Jeanopine Michel, je
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    finis juste mon exemple. Je reprends
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    l'exemple des des réseaux sociaux, des
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    des écrans. J'ai quand même l'impression
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    aussi qu'on que peu importe les hommes
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    qui sont derrière, on a maintenant
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    quelque chose qui se construit qui qui
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    déshumanise de fait. Alors évidemment,
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    ça se construit pas tout seul, mais bon
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    euh je sais pas si vous comprenez ce que
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    je veux dire, Jean-Dominique Michel,
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    finalement c'est ces perverses sont
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    aidés par une avancée technologique qui
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    qui qui va dans leur sens. Mais je
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    répondrai de la manière suivante. Nous
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    avons tous des traits communs avec les
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    pervers mais de manière extrêmement
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    limitée. On a des petites pulsions
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    agressives. Des fois, on peut rêver
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    d'étrangler son voisin ou son chef de
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    service. Voyez, on peut avoir des
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    pulsions sadiques mais qui sont
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    totalement modérées par ce socle
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    d'humanité et de capacité d'empathie
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    envers l'autre. Donc bien sûr euh ce qui
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    se passe toutefois lorsque des moments
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    de crise permettent l'émergence de
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    profil pervers, c'est que en retour
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    comme l'a décrit Paul Antoine, ils
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    pervertissent la société dans son
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    ensemble et c'est là où des braves gens
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    commencent à se comporter en sale type,
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    ce qui est quand même l'archétype des
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    des dérives totalitires. C'estàd qu'il y
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    a une banalisation du mal avec la perte
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    de repère de l'humanité fondamentale.
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    Donc oui, oui, c'est c'est bien sûr plus
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    complexe que les raccourcis qu'on peut
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    en faire, mais je pense qu'il y a un
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    enjeu d'évolution de l'humanité parce
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    qu'aujourd'hui avec nos moyens de
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    destruction et la possibilité d'aller
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    trafiquer le génome, on se met en
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    mesure, on a le pouvoir de créer un
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    désastre et le fait qu'on échappe à ce
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    désastre va dépendre de notre aptitude à
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    mettre en échec ses personnalités et la
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    manière dont ils peuvent infecter la
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    dynamique collective à un moment donné.
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    Apprendre à repérer le le pervers,
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    retrouver le lien humain, c'est un peu
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    les deux grandes lignes de conclusion.
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    Paul Antoine Martin, merci beaucoup. Je
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    rappelle votre livre Le temps des
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    pervers aux éditions Maximot. Merci
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    beaucoup Jean-Dominique Michel et et
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    votre livre à vous la fabrication du
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    désastre aux éditions Marc Pied. Merci.
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    Je me permets juste de mentionner la
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    gouvernance pernise de Marion
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    Saint-Michel que vous avez reçu
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    récemment qui éclairant par Tout à fait.
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    Tout à fait dans le sujet. Tout à fait.
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    Vous avez raison avec une très belle
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    introduction. préface de Jean-Dominique
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    Michel d'ailleurs. Merci encore et dans
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    quelques instants. Éc aimé cette
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    émission, vous voulez que l'on continue
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    d'exister et de creuser ces sujets.
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    Sachez que nous n'avons ni subvention,
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    ni milliardaires, ni oligarques derrière
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    nous, que nous ne dépendons que de vous.
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    Donc faites un don à
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    toxin-media.fr
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    toxin-media.fr et encore mieux, faites
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    un don régulier pour que nous continuons
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    d'exister. Merci.
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