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bonjour et bienvenue dans cette nouvelle
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vidéo et aujourd'hui nous allons faire
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l'analyse linéaire du Dormeur du Val de
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rainbaau pour l'oral de bac de français
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c'est parti alors tout d'abord je
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t'affiche le texte à commenter n'hésite
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pas à le relire en cliquant sur pause et
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à reprendre la lecture de la vidéo une
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fois que c'est
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terminé tu as fini et bien c'est parfait
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on va pouvoir passer à l'introduction
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durant son adolescence Arthur rainau
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fait de nombreuses fugues qui vont lui
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inspirer l'écriture de certains des
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poèmes qui compose les cahiers de Douet
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c'est le cas du poème Le dormeur du val
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écrit en 1870 lors d'une escapade durant
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la guerre franco-prussienne le poète se
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retrouve face au cadavre d'un soldat
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dans une nature magnifique rimbaau écrit
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donc ce sonnet suite à une expérience
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personnelle ainsi il s'agira de se
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demander comment Arthur rainau créait
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une opposition entre une nature vivante
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et un soldat mort afin de dénoncer la
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guerre les deux Quins sont descriptif
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puisque dans le premier rimbo va décrire
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la nature et dans le second le soldat
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enfin les deux TERC sont de l'ordre de
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la révélation puisqu'on a une révélation
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progressive que le soldat ne dort pas
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mais qu'il est
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mort le premier quin consiste en une
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description méliorative de la nature
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c'est pourquoi nous pouvons retrouver le
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champ lexical de la nature je cite rou
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de verdure rivière herb montagnes petit
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val on peut retrouver la présence de
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différents éléments qui renvoi à la
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terre au feu à l'eau et tout cela est
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dans le but de créer un tableau
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extrêmement visuel extrêmement
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mélioratif le poète va également
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personnifier la nature en la
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caractérisant à partir d'un vocabulaire
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ou même de verbes d'action qui
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correspondent plutôt à l'humain chanter
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accrochant follement aux herbes des
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haillons la montagne fière petit val qui
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mousse de rayons
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cela a pour but de rendre la nature
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encore plus vivante et dans l'optique
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évidemment de créer une opposition par
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rapport au soldats morts qu'on
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découvrira par la suite on peut enfin
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repérer des références à la lumière je
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cite aillons d'argent le soleil lui
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rayon la nature est donc lumineuse
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éblouissante chaleureuse accueillante en
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un mot elle est décrite de manière
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vivante et
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méliorative après avoir décrit la nature
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le poète va décrire le soldat qui s'y
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trouve ce soldat est présenté comme
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étant jeune on a là une référence à son
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âge qui inspirera la pitié lors d'une
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seconde lecture quand le lecteur saura
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qu'il est mort ce qui rendra la guerre
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encore plus cruelle ce soldat est donc
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décrit comme jeune bouche ouverte tête
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nue et la nuque baignant dans le frais
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cresson bleu d'or il est étendu dans
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l'herbe et cetera on dirait que il fait
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la sieste en réalité on a du vocabulaire
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qui rappelle le sommeil on n' pas de
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référence à la mort qui serait explicite
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et cela est dans le but de mieux choquer
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avec la révélation finale pour le moment
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on a l'impression simplement qu'il fait
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un somme qu'il se repose et c'est dans
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cette perspective qu'on peut analyser le
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rythme ternaire du premier verre jeune
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bouche ouverte tête nue puisqu'en effet
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cela créé un rythme doux qui est donc
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contraire à la violence de la mort nous
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pouvons repérer le verbe d'or qui est
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mis en valeur grâce au rejet ici on a un
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euphémisme qu'on qu'on ne comprend qu'à
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la seconde
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lecture enfin on voit qu'il y a une
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symbiose entre le soldat et la nature la
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nature est accueillante et le soldat va
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se fondre en elle je cite dans l'herbe
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sous la nu son l'hiver où la lumière
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pleut après avir décrit le soldat en le
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présentant comme un jeune homme qui dort
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rainbau en propose une description qui
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va être bien plus inquiétante et cela
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transparaît dès le premier verre de
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cette 3oisième strophe puisquen effet on
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a une référence au glaeul les glauls
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sont une fleur que l'on retrouve dans
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les cimetières donc ici cela donne une
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tonalité un petit peu morbide au
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poème le le poète présente toujours le
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soldat comme un être qui fait un somme
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je cite il dort il fait un somme ici le
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champ lexical du sommeil crée aussi une
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dimension inquiétante puisque rainbaau
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insiste très fortement là-dessus ce qui
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imiss en le lecteur un doute d'autant
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plus que nous avons une comparaison
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souriant comme souririt un enfant malade
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qui va également créer une dimension
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inquiétante puisque le sourire n'est
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plus associé à la joie mais à la maladie
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donc relié à la mort c'est dans cette
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perspective que l'on comprend
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l'apostrophe du poète à la nature nature
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perce le chaudement puisqu'en effet la
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nature ici va être érigée en tant que
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figure maternelle protectrice donc on a
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encore une personnification et le verbe
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bercer à l'impératif va mettre en
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urgence en valeur l'urgence de le bercer
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comme si c'était vital et cela
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évidemment n'est pas sans rappeler la
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chute finale enfin on peut aussi repérer
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une antithèse
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entre chaudement et froid qui insiste
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donc sur la froideur de son corps encore
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une fois cela crée une référence
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implicite à la mort par opposition à la
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chaleur qui est associée à la vie et qui
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est une caractéristique de la nature
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comme nous l'avons vu
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précédemment après avoir donc fait une
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description de plus en plus inquiétante
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du soldat Raino va révéler qu'il est
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mort dans ce dernier Tercé
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dans le premier vers de ce Tercé les
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parfums ne font pas frissonner sa narine
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nous pouvons repérer une négation
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négation qui ici va créer la surprise
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chez le lecteur puisqu'il est surprenant
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que le soldat ne réagisse pas au parfum
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parfums qui sont d'ailleurs imités
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retranscrits euh de manière symbolique à
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travers l'allitération en S et en F de
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ce même
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verre on peut enfin repérer qu'on a
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encore une occurrence au verbe dormir
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puisqu'il va être répété encore une fois
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dans cette strophe cette insistance
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permet de comprendre permet au lecteur
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de comprendre définitivement que quelque
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chose ne va pas qu'il y a ici un
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problème puisque le soldat dort dans le
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soleil la main sur la poitrine alors la
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main sur sa poitrine ici peut
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caractériser une position naturelle pour
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un homme qui fait un somme mais
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également peut caractériser la position
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de l'homme qui qui a éprouvé une douleur
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à cet endroit donc on a une ambivalence
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entre la vie et la mort l'adjectif
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tranquille est rejeté au début du
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dernier verre du Tercé afin de mettre en
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valeur l'attitude sereine du soldat mais
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cette insistance est quand même anormale
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et c'est dans cette perspective que l'on
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comprend la révélation finale il a deux
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trou rouge au côté droit rainau ne dit
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pas explicitement que le soldat est mort
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encore une fois nous avons un un
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euphémisme puisque ici on n'a pas de
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référence directe au vocabulaire de la
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mort en revanche on comprend qu'il a été
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tué par balle d'ailleurs les trous
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rouges rappellent le trou de verdure au
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vers 1 on a ici donc un effet de boucle
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qui oppose la mort du soldat à la nature
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à la nature très très vivante et voilà
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je te laisse travailler la conclusion de
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ton côté et je te dis à très bientôt
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pour une nouvelle vidéo