Quel est le thème principal de la vidéo ?

Le thème principal est l'analyse du mensonge selon Emmanuel Kant et le débat avec Benjamin Constant sur la moralité et les exceptions liées au mensonge.

Qu'est-ce que Kant pense du mensonge ?

Kant est catégoriquement contre le mensonge car il détruit la confiance, ce qui est essentiel pour une société fonctionnelle.

Comment Benjamin Constant voit-il le mensonge ?

Constant pense que des exceptions au principe de vérité peuvent être justifiées, notamment pour protéger des vies ou éviter un mal plus grand.

Qu'est-ce que c'est qu'un mensonge de confort ?

Les mensonges de confort sont ceux que l'on dit pour éviter de blesser ou vexer quelqu'un, souvent considérés comme inoffensifs ou insignifiants.

Comment Kant répond-il à l'argument de Benjamin Constant ?

Kant répond qu'un mensonge, même justifié, ouvre la voie à d'autres mensonges et finit par détruire les fondements de la confiance en société.

Qu'est-ce que Constant propose comme solution au dilemme du mensonge ?

Il propose qu'un droit à la vérité doive être conditionné par le comportement moral du bénéficiaire, c'est-à-dire qu'un malfaiteur n'a pas droit à la vérité.

Quel est l'exemple donné par Benjamin Constant contre la stricte morale de Kant ?

Constant utilise l'exemple hypothétique d'un meurtrier qui demande si sa victime se cache chez vous, arguant qu'une vérité dans ce cas serait moralement répréhensible.

Comment Kant justifie-t-il l'interdiction absolue du mensonge ?

Kant affirme que permettre une exception au mensonge mine la règle elle-même, menaçant de détruire l'universalité des principes moraux.

Pourquoi le mensonge blesse-t-il selon la vidéo ?

Le mensonge blesse non pas tant par ce qu'il cache, mais parce qu'il brise la confiance et peut donner un sentiment de trahison.

Quelle est la conséquence d'un mensonge selon la philosophie de Kant ?

Un mensonge, même dans une intention noble, peut conduire à des conséquences imprévisibles et donc néfastes, déstabilisant les fondements moraux de la société.

KANT - Le mensonge

00:52:16

https://www.youtube.com/watch?v=2IaFoUYf8Ew

Résumé

TLDRCette vidéo explore les positions philosophiques d'Emmanuel Kant et Benjamin Constant sur le mensonge. Emmanuel Kant maintient une vision stricte où tout mensonge nuit à l'humanité, soutenant que la vérité est un devoir absolu sans exceptions. Selon lui, le mensonge détruit la confiance, essentielle pour la société. Benjamin Constant, cependant, argue qu'il peut exister des situations où mentir est préférable pour éviter des maux plus grands, comme dans le cas d'un meurtrier cherchant sa victime. Il critique Kant pour son manque de réalisme, affirmant que la vérité sans exceptions peut être moralement problématique. La vidéo présente cette controverse philosophique en soulignant les différences et arguments de chaque philosophe.

A retenir

📚 Kant est contre le mensonge en toute circonstance.
🤔 Constant propose des exceptions au mensonge pour le bien.
❤️ La confiance est essentielle en société selon Kant.
🧐 Le mentir blesse surtout à cause de la rupture de confiance.
🔍 Les conséquences des mensonges sont imprévisibles.
⚖️ La vérité pour Kant est un devoir absolu.
🚨 Mentir pour protéger une vie pose un dilemme moral.
🔗 Les mensonges mine la structure sociale selon Kant.
🎭 Constant critique l'absence de réalités pratiques chez Kant.
💬 Sans la vérité, les contrats et la société vacillent.

Chronologie

00:00:00 - 00:05:00
Rejoignez-moi sur Patreon pour accéder à du contenu exclusif. Aujourd'hui, nous abordons la philosophie morale de Kant et sa position sur le mensonge. Kant est connu pour s'opposer fermement au mensonge, car il le considère fondamentalement immoral.
00:05:00 - 00:10:00
Kant croit que tous les mensonges sont mauvais, mais il reconnaît que les humains mentent pour diverses raisons comme éviter de blesser les sentiments d'autrui. Ces mensonges sont souvent vus comme mineurs, mais ils posent la question de la différence entre un mensonge anodin et un mensonge grave.
00:10:00 - 00:15:00
Le mensonge, même anodin, peut causer un sentiment de trahison. Les gens se sentent souvent plus trahis lorsqu'ils découvrent qu'on leur a menti pour des raisons futiles plutôt que graves. Ce sentiment de trahison mine la confiance nécessaire à la vie en société.
00:15:00 - 00:20:00
La confiance est essentielle dans les relations humaines et elle ne peut pas exister dans un environnement où règnent les mensonges. Selon Kant, la société repose sur la confiance, et le mensonge en détruit les fondements, nuisant ainsi à la vie en communauté.
00:20:00 - 00:25:00
Pour Kant, tout mensonge détruit l'humanité. La vérité est un devoir absolu sans exceptions. Cependant, Benjamin Constant conteste cette idée et pense que la morale doit parfois permettre des exceptions pour protéger l'humanité.
00:25:00 - 00:30:00
Constant soutient que dans certaines situations, comme mentir pour sauver une vie, la vérité pourrait être immorale. Il argumente que maintenir une vérité rigide compromet l'humanité et propose des exceptions dans des contextes spécifiques.
00:30:00 - 00:35:00
Selon Constant, si un meurtrier demandait où se cache sa victime, dire la vérité serait immoral. Il croit que la morale kantienne a des limites en ne prenant pas en compte le contexte des situations, où mentir pourrait protéger des vies.
00:35:00 - 00:40:00
Pour Kant, toute exception dans la morale détruit la règle morale. Il pense qu'une exception ouvre la voie à d'autres, compromettant finalement la morale entièrement. C'est pourquoi il rejette toute forme d'exception au devoir de vérité.
00:40:00 - 00:45:00
Kant argue qu'on ne peut pas être moralement responsable des conséquences imprévues si l'on dit la vérité. Pour lui, la responsabilité morale se limite à nos actions directes, pas aux conséquences accidentelles de ces actions.
00:45:00 - 00:52:16
Jusqu'à la fin, Kant maintient que mentir trahit la confiance et nuit à la société. Il voit le mensonge comme un interdit absolu, car une société sans vérité est invivable. La vérité doit être un principe sans exception, au service de l'humanité.

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Questions fréquemment posées

Quel est le thème principal de la vidéo ?
Le thème principal est l'analyse du mensonge selon Emmanuel Kant et le débat avec Benjamin Constant sur la moralité et les exceptions liées au mensonge.
Qu'est-ce que Kant pense du mensonge ?
Kant est catégoriquement contre le mensonge car il détruit la confiance, ce qui est essentiel pour une société fonctionnelle.
Comment Benjamin Constant voit-il le mensonge ?
Constant pense que des exceptions au principe de vérité peuvent être justifiées, notamment pour protéger des vies ou éviter un mal plus grand.
Qu'est-ce que c'est qu'un mensonge de confort ?
Les mensonges de confort sont ceux que l'on dit pour éviter de blesser ou vexer quelqu'un, souvent considérés comme inoffensifs ou insignifiants.
Comment Kant répond-il à l'argument de Benjamin Constant ?
Kant répond qu'un mensonge, même justifié, ouvre la voie à d'autres mensonges et finit par détruire les fondements de la confiance en société.
Qu'est-ce que Constant propose comme solution au dilemme du mensonge ?
Il propose qu'un droit à la vérité doive être conditionné par le comportement moral du bénéficiaire, c'est-à-dire qu'un malfaiteur n'a pas droit à la vérité.
Quel est l'exemple donné par Benjamin Constant contre la stricte morale de Kant ?
Constant utilise l'exemple hypothétique d'un meurtrier qui demande si sa victime se cache chez vous, arguant qu'une vérité dans ce cas serait moralement répréhensible.
Comment Kant justifie-t-il l'interdiction absolue du mensonge ?
Kant affirme que permettre une exception au mensonge mine la règle elle-même, menaçant de détruire l'universalité des principes moraux.
Pourquoi le mensonge blesse-t-il selon la vidéo ?
Le mensonge blesse non pas tant par ce qu'il cache, mais parce qu'il brise la confiance et peut donner un sentiment de trahison.
Quelle est la conséquence d'un mensonge selon la philosophie de Kant ?
Un mensonge, même dans une intention noble, peut conduire à des conséquences imprévisibles et donc néfastes, déstabilisant les fondements moraux de la société.

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vous intéresse je vous renvoie aux deux
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premiers épisodes que je lui ai consacré
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le vif du sujet en posant cette question
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que pense Emmanuel Kant du
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mensonge alors évidemment la question
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n'est pas innocente puisque si vous
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connaissez un peu Kant vous savez qu'il
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est totalement contre le mensonge bon en
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même temps la plupart d'entre nous
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sommes contre le mensonge c'est rare de
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trouver des gens qui disent c'est bien
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de mentir ou on devrait avoir le droit
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de mentir non nous sommes contre le
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mensonge nous n'aimons pas que les gens
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nous mentent et nous comprenons
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évidemment que les gens non plus
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n'aiment pas qu'on leur mente
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pourtant nous mentons tous quand je dis
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nous mentons tous je veux dire il nous
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est tous arrivé au moins une fois dans
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notre vie de mentir et je ne pense pas
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prendre un énorme risque en disant qu'il
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nous arrive tous de mentir au moins une
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fois de temps en temps on va mentir sur
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ce qu'on pense vraiment du plat qu'on
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vient de nous servir on dira qu'on le
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trouve très bon alors que pas du tout on
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va mentir sur ce qu'on pense de la
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nouvelle coupe de cheveux de notre
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conjoint ça te va très bien alors que
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pas du tout on va mentir sur les raisons
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pour lesquels on a décliné une
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invitation je suis malade ou j'ai autre
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chose de prévu alors que pas du tout ces
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mensonges là ces petits mensonges du
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quotidien on pourrait les appeler des
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mensonges de confort des mensonges qui
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permettent de ne pas vexer de ne pas
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choquer de ne pas décevoir
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on peut aussi mentir pour gagner du
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temps pour éviter de rentrer dans de
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longues
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explications ou parce qu'on pense à tort
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ou a raison que la personne en face de
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nous n'est pas prête à entendre la
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vérité l'ennui vous le percevez je pense
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c'est de savoir où est-ce qu'on place la
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frontière où est-ce qu'on place la
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frontière entre un petit mensonge un
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mensonge
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anodin et un mensonge grave
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parce qu'on est bien d'accord que tous
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les mensonges ne sont pas aussi graves
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dire à son conjoint qu'on aime sa
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nouvelle coupe de cheveux alors que ce
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n'est pas le cas ben c'est pas la même
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chose que dire qu'on part une semaine en
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séminaire alors qu'on va passer la
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semaine chez sa maîtresse on n'est pas
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vraiment sur le même niveau de mensonge
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il y en a un plus grave que l'autre
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alors soyons quand même précis ce qui
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fait la gravité du deuxème mensonge ce
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n'est pas tant le mensonge en lui-même
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que la réalité qu'il cherche à recouvrir
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si vous préférez le plus grave ce n'est
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pas le mensonge c'est l'acte qui est
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derrière le mensonge on est bien
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d'accord mais en même temps quand on
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ment la plupart du temps c'est justement
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parce qu'on ne veut pas avouer ce qu'on
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a fait ou ce qu'on a dit c'est parce
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qu'on ne veut pas assumer nos actes
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qu'on les dissimule derrière des
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mensonges donc les deux sont liés alors
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il est vrai qu'on peut aussi mentir non
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pas sur des actions mais sur des
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informations par exemple imaginons que
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vous soyez invité à une soirée que
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quelqu'un que vous n'aimez pas est aussi
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invité à cette soirée et que Ben vous
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vouliez lui faire une mauvaise blague
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pour qu'il se ridiculise devant tout le
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monde et donc vous allez lui faire
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croire que bah c'est une soirée costumée
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et vous le laissez arriver à la soirée
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déguisée en super Superman dans ce
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cas-là vous n'avez pas menti sur ce que
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vous avez fait vous avez menti sur ce
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que vous saviez donc de
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l'information mais fondamentalement le
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mensonge ça reste la même chose ça reste
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une altération volontaire de la
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vérité un recouvrement volontaire de la
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vérité et donc la question qu'on va se
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poser aujourd'hui c'est existe-t-il
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selon qu des cas où cette altération de
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la vérité est
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permise existe-t-il des cas où le
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mensonge peut être considéré comme
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légitime
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justifié nécessaire en un mot
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existe-t-il un droit au
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mensonge alors revenons un peu sur ce
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qu'on disait tout le monde ment tout le
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monde ment plus ou moins pourquoi est-ce
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qu'on ment on l'a dit tout à l'heure on
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ment le plus souvent pour ne pas vexer
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pour ne pas choquer pour ne pas blesser
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on appelle ça le mensonge blanc donc ça
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part d'une bonne intention on m aussi
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parce que parfois on pense que si on dit
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la vérité la personne va nous en vouloir
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et que donc si on veut éviter une
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dispute B il vaut mieux lui mentir le
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raisonnement n'est pas absurde on sait
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qu'on peut parfois avoir tendance à mal
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prendre les choses à faire preuve de
00:06:02
susceptibilité et à en vouloir à celui
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qui aura osé nous dire la vérité réagir
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à une vérité par la colère ou par le
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reproche on peut pas dire que ça incite
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l'autre à nous dire la vérité l'ennui
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c'est que si la personne à qui on a
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menti découvre qu'on lui a menti alors
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là il est certain qu'elle va nous en
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vouloir vous connaissez dicton
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il vaut mieux une vérité qui dérange
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qu'un mensonge qui
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rassure parce que le mensonge qui
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rassure quand il est révélé il blesse
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davantage que si on avait dit la vérité
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dès le départ donc là qu'est-ce qu'on
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est en train de dire on est en train de
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dire que quand il est découvert le
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mensonge amplifie le problème qu'il
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cherchait à
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occulter parce qu'il ajoute à la réalité
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qu'on voulait dissimuler un mal
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supplément
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et ce mal quel
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est-il c'est le sentiment d'avoir été
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trahi ce qui fait mal dans le mensonge
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ce n'est pas ce qu'il cache c'est ce
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qu'il révèle et ce qu'il révèle c'est
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qu'on ne peut plus avoir
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confiance quand on m sur des choses
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anodines sur des choses sans importance
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ou qu'on estime sans importance on a
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l'impression que notre mensonge n'est
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pas grave mais sauf que si on inverse
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les rôles si on inverse les rôles
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c'est-à-dire si on découvre que
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quelqu'un nous a menti on va se sentir
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trahi même s'il ne s'agissait pas d'un
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mensonge entre guillemets
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grave parce que ce n'est pas la gravité
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du mensonge qui déclenche un sentiment
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de trahison c'est le principe du
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mensonge c'est le fait qu'il y ait eu
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mensonge et c'est même presque plus
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offensant de se rendre compte qu'on nous
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a menti sur quelque chose d'anodin sur
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quelque chose d'insignifiant que sur
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quelque chose de
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grave parce que quelque chose de grave
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on peut au moins comprendre pourquoi il
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y a eu mensonge on peut au moins se
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mettre à la place de celui qui nous a
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menti et se dire ben je comprends qu'il
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m'est menti à sa place sans doute que
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moi aussi j'aurais menti ça n'enlève
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rien au fait qu'il nous a quand même
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menti ça n'enlève rien à la faute morale
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qu'il a commise mais ça enlève
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l'impression d'avoir été trahi
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gratuitement c'est le gratuitement qui
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fait la différence un mensonge gratuit
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c'est-à-dire un mensonge qui porte sur
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une futilité sur quelque chose qui n'est
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pas censé devoir être caché par un
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mensonge ça renforce l'idée que la
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personne ne nous considère pas comme
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quelqu'un à qui on doit la
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vérité ça brise la confiance à la
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racine la confiance c'est ce qui fait
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qu'on croit quelqu'un confiance fidesse
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en latin c'est la foi et la foi c'est ce
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qui fait qu'on peut se fier et se
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confier confier
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confiance croire quelqu'un c'est
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considérer que même si on n'a pas la
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preuve que ce qu'il nous dit est vrai
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on va l'admettre comme vrai on va le
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présupposer comme vrai en clair on va
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partir du principe qui ne nous ment
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pas la confiance dans les relations
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humaines c'est ce qui permet de gagner
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du temps ça permet de ne pas avoir
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besoin de vérifier systématiquement que
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ce qu'on nous dit est vrai alors la
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confiance n'exclut pas la vérification
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mais la confiance rend la vérification
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facultative
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elle la rend superféatoire pour employer
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un mot pompeux sans la confiance les
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sociétés humaines ne se seraiit pas
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développé comme elles se sont développé
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vous imaginez à l'époque de la
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préhistoire si vous aviez fait croire à
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vos compagnons tribu qu'il y avait un
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point d'eau à tel endroit alors qu'en
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fait non bah c'est potentiellement toute
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la tribu qui serait morte de soif ou
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alors c'est vous qui seriez mort parce
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qu'on aurait découvert votre mensonge
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on vous aurait identifié comme quelqu'un
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de non fiable c'est-à-dire littéralement
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à qui on ne peut pas faire confiance et
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on vous aurait
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éliminé sans confiance pas de société
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possible donc la confiance est au
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fondement de la société et le mensonge
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est ce qui détruit la
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confiance conclusion le mensonge détruit
00:10:52
les fondement même de la vie en société
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et c'est pour ça que nous avons tous une
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répulsion naturelle à l'égard du
00:11:00
mensonge naturel au sens
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d'instinctive nous n'aimons pas les
00:11:05
menteurs comme nous n'aimons pas les
00:11:08
tricheurs pas seulement parce qu'il nous
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ment à nous mais parce qu'en tant que
00:11:12
menteur il s la branche de la confiance
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sur laquelle la société est assise donc
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à chaque fois que nous mentons quand
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bien même nous estimerions avoir de
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bonnes raisons combien même nous
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estimerions être en droit de mentir
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gardons à pris que lorsque notre
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mensonge sera
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découvert celui à qui on a menti ne nous
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verra pas comme quelqu'un qui avait de
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bonnes raisons de mentir mais comme
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quelqu'un à qui on ne peut pas faire
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confiance et c'est là qu'on en arrive à
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Kant parce que Kant considère justement
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qu'il n'existe pas de droit au mensonge
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et qu'il n'existe même aucune exception
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en matière de mensonge il a une phrase
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célèbre pour ça il dit
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tout mensonge nuit à
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l'humanité tout
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mensonge donc dire la vérité est un
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devoir absolu pour qu et dans cette
00:12:10
phrase le mot important ce n'est pas
00:12:12
devoir c'est
00:12:14
absolu absolu ça veut dire quoi ça veut
00:12:17
dire
00:12:19
inconditionné ça veut dire qui ne
00:12:21
souffre aucune
00:12:23
exception aucune et cette position
00:12:27
radicale
00:12:29
elle va opposer Kant à un philosophe
00:12:31
français de son époque quoique beaucoup
00:12:33
plus jeune que lui et qui s'appelle
00:12:35
Benjamin Constant Benjamin Constant est
00:12:39
un philosophe politique c'est un
00:12:42
républicain comme
00:12:44
Kant et sur le plan moral Benjamin
00:12:47
Constant croit en l'existence de
00:12:49
certains principes comme
00:12:52
Kant si vous préférez Benjamin Constant
00:12:54
il n'est pas aux antipodes de Kant en
00:12:58
terme de philosophie morale
00:13:00
ce n'est pas par exemple un
00:13:02
conséquentialiste un conséquentialiste
00:13:04
c'est quelqu'un qui pense que la morale
00:13:06
n'est pas une affaire de principe mais
00:13:09
qu'elle est une affaire de
00:13:10
conséquence autrement dit une action est
00:13:13
moralement bonne si elle produit des
00:13:16
conséquences positives dans la pratique
00:13:19
positive par exemple en terme de
00:13:21
bien-être global c'est la position
00:13:25
utilitariste celle d'un jerémy benam
00:13:28
pour benam il n'y a pas de bien en soi
00:13:31
il n'y a pas de bonne action en soi il y
00:13:36
a des actions plus ou moins bonne en
00:13:38
terme de bonheur global
00:13:40
engendré donc Benjamin Constant n'est
00:13:43
pas du tout là-dedans il n'est pas du
00:13:45
tout de ceux qui pensent que la morale
00:13:47
pourrait s'affranchir de certains
00:13:49
principes il partage avec Kant un
00:13:52
attachement au principe mais là où il
00:13:55
n'est pas d'accord avec K c'est qu'il
00:13:57
pense que les principe de la morale ne
00:14:00
sont pas
00:14:01
absolus autrement dit qu'il peut y avoir
00:14:04
des exceptions alors des exceptions
00:14:07
encadrées des exceptions bien définies
00:14:11
pas des exceptions à la carte ou selon
00:14:14
la météo des exceptions précises qui si
00:14:18
ellees n'était pas autorisé ces
00:14:20
exceptions rendraient la vérité
00:14:23
dangereuse dangereuse et donc
00:14:27
mauvaise alors ça c'est intéressant
00:14:30
qu'est-ce que veut dire Benjamin
00:14:31
Constant quand il dit que dans certains
00:14:33
cas la vérité peut être
00:14:36
mauvaise et bien il prend un exemple
00:14:38
tout simple un exemple qui a souvent été
00:14:41
utilisé depuis justement pour montrer
00:14:43
les limites de la morale de Kant et qui
00:14:46
consiste à dire imaginons qu'un
00:14:48
meurtrier frappe à votre porte et qu'il
00:14:51
vous demande si sa victime est chez vous
00:14:54
imaginons que oui la victime est
00:14:57
effectivement chez vous
00:14:59
si vous répondez au meurtrier oui
00:15:02
Z chez moi bah vous dites la vérité le
00:15:06
problème c'est que B vous lui livrez sa
00:15:09
victime sur un plateau donc ce que nous
00:15:11
dit constant c'est qu'en disant la
00:15:13
vérité dans cette situation vous faites
00:15:16
quelque chose qui n'est pas moral
00:15:18
puisque vous désignez une victime à son
00:15:21
meurtrier autrement dit le propos de
00:15:23
Benjamin Constant c'est de dire que la
00:15:25
morale de Kant contient une
00:15:27
contradiction interne
00:15:30
contradiction interne parce qu'en
00:15:31
imposant de toujours dire la vérité elle
00:15:35
conduit à des situations
00:15:37
d'humanité or le principe de la morale
00:15:40
c'est précisément de faire preuve
00:15:43
d'humanité le principe de la moral c'est
00:15:45
de bien traiter autrui c'est de
00:15:48
respecter sa dignité pas d'être complice
00:15:51
de sa mort elle est là la contradiction
00:15:55
et donc c'est ça qui amène Benjamin
00:15:57
Constant à dire que la morale de Kant
00:15:59
n'est pas tenable elle n'est pas tenable
00:16:02
au sens où elle n'est pas
00:16:04
absolutisable aucune morale n'est
00:16:08
absolutisable justement parce qu'il se
00:16:10
trouvera toujours des cas qui échappent
00:16:12
au principe général je précise que pour
00:16:15
quant bien traiter l'humanité ça fait
00:16:18
partie des devoirs de l'homme ça
00:16:21
correspond à son deuxième impératif
00:16:23
catégorique je cite agis de telle sorte
00:16:26
que tu traites l'humanité aussi bien
00:16:28
dans à personne que dans celle d'autrui
00:16:31
toujours en même temps comme fin jamais
00:16:33
simplement comme moyen fin de
00:16:36
citation traiter l'humanité comme fin et
00:16:39
non comme moyen ça veut dire placer la
00:16:43
valeur de la personne humaine au-dessus
00:16:46
de tout or comment peut-on placer la
00:16:49
valeur de la personne humaine au-dessus
00:16:50
de tout et en même temps se rendre
00:16:53
complice de la mort d'une personne en la
00:16:55
livrant à un meurtrier ça tient pas de
00:16:57
bout c'est ça l'incohérence structurelle
00:17:01
que Benjamin Constant
00:17:03
relève donc pour ceux que ça intéresse
00:17:06
le texte auquel je fais référence c'est
00:17:08
un passage de son livre intitulé des
00:17:10
réactions politiques chapitre 8 des
00:17:13
principes dans lequel constant écrit je
00:17:16
cite le principe moral que dire la
00:17:18
vérité est un devoir s'il était posé de
00:17:21
manière absolue et isolé rendrait toute
00:17:24
société impossible nous en avons la
00:17:27
preuve dans les conséquences directes
00:17:28
qu'a tiré de ce principe un philosophe
00:17:30
allemand qui va jusqu'à prétendre
00:17:32
qu'envers des assassins qui vous
00:17:34
demanderaient si votre ami qu'il
00:17:35
poursuive n'est pas réfugié dans votre
00:17:37
maison le mensonge serait un crime fin
00:17:40
de
00:17:41
citation alors il faut préciser que
00:17:44
constant ne se limite pas à faire la
00:17:46
critique de la morale
00:17:48
qu'ancienne certes il en fait la
00:17:50
critique parce que selon lui elle pose
00:17:52
problème mais il propose une résolution
00:17:55
du problème et la résolution qu'il
00:17:58
propose c'est de dire qu'il n'existe de
00:18:00
devoir de vérité que pour autant qu'il
00:18:03
existe un droit à la vérité c'est de
00:18:07
dire si vous préférez que la notion de
00:18:09
devoir devoir de vérité va de Perre avec
00:18:13
la notion de droit droit à la vérité pas
00:18:17
de devoir sans droit pas de droit sans
00:18:21
devoir
00:18:22
pourquoi parce que la notion de droit
00:18:26
n'existe pas en dehors de la société
00:18:29
dans la nature il y a pas de droit le
00:18:32
droit est une invention humaine et même
00:18:34
plus qu'une invention une
00:18:37
convention une invention
00:18:40
conjointe donc le droit existe pour
00:18:42
réguler les interactions pour réguler
00:18:45
les comportements
00:18:46
interindividuels c'est-à-dire pour que
00:18:49
la société soit vivable et si possible
00:18:52
harmonieuse une société dans laquelle
00:18:55
les individus n'ont pas de droit c'est
00:18:57
une société qui court à
00:18:59
autodestruction mais pour que ces droits
00:19:02
existent il faut des devoirs le devoir
00:19:05
c'est le revers du droit par exemple le
00:19:10
droit de mon voisin à jouir de sa
00:19:12
propriété est conditionné à mon devoir
00:19:16
de respecter sa
00:19:17
propriété mon droit à rouler en sécurité
00:19:21
sur la route et conditionné au devoir
00:19:24
des automobilistes de respecter le code
00:19:26
de la route donc il y a effectivement
00:19:29
une interdépendance entre la notion de
00:19:31
droit et la notion de
00:19:33
devoir et donc ça ça conduit Benjamin
00:19:36
Constant à dire que tout le monde n'a
00:19:40
pas droit à la
00:19:41
vérité et que donc si tout le monde n'a
00:19:44
pas droit à la vérité il n'y a pas un
00:19:47
devoir absolu de vérité alors qu'est-ce
00:19:50
que ça veut dire que tout le monde n'a
00:19:52
pas droit à la vérité ça veut dire que
00:19:55
quand quelqu'un cherche à nous nuire ou
00:19:58
quand il cherche à nuire aux autres à la
00:20:01
sociéé il perd son droit à la vérité
00:20:05
pour constant le droit à la vérité est
00:20:09
subordonné à ce qu'on pourrait appeler
00:20:11
l'intention sociale l'intention sociale
00:20:14
c'estàd que si votre intention n'est pas
00:20:17
de faoriser la cohabitation pacifique
00:20:20
mais au contraire de lapromettre de
00:20:23
causer du T ou de la souffr aux autres
00:20:26
vousêtes excl du cors social vous êtes
00:20:29
exclus de son fonctionnement et donc de
00:20:32
ses
00:20:33
avantages parce que vous vous en êtes
00:20:35
exclus vous-même une société ne peut
00:20:38
fonctionner que si chacun joue le jeu si
00:20:41
vous ne jouez pas le jeu ben c'est
00:20:44
marqué dans la phrase vous ne jouez pas
00:20:48
vous êtes exclus du jeu droit et devoir
00:20:53
si vous estimez que vous n'avez pas le
00:20:54
devoir de bien vous comporter en société
00:20:57
on vous enlève le droit qui correspond à
00:20:59
ce devoir tant pis pour vous et donc
00:21:03
c'est pour ça que Benjamin Constant
00:21:05
introduit la notion de principe
00:21:07
intermédiaire un principe intermédiaire
00:21:09
c'est ce qui vient s'intercaler c'est ce
00:21:12
qui vient faire la médiation entre un
00:21:15
principe inconditionnel et son
00:21:18
application l'application d'un principe
00:21:20
est toujours
00:21:21
conditionnelle parce qu'appliquer une
00:21:23
règle c'est l'appliquer à une situation
00:21:26
or une situation a toujours un contexte
00:21:29
et ce contexte oriente
00:21:32
l'application dire la vérité dans un
00:21:34
contexte où la vérité peut entraîner la
00:21:37
mort ce n'est pas la même chose que dire
00:21:39
la vérité dans un contexte où elle ne
00:21:42
l'entraîne pas au fond on retrouve ici
00:21:45
ce que disait déjà saint Thomas d'quin à
00:21:48
propos de la différence entre la lettre
00:21:50
de la loi et l'esprit de la loi
00:21:54
appliquer une loi à la lettre sans
00:21:56
considération des cas particuliers
00:21:59
c'est parfois aller à l'encontre de ce
00:22:01
pourquoi la loi existe il est interdit
00:22:05
de passer au feu rouge parce que c'est
00:22:08
dangereux parce que vous risquez de
00:22:10
provoquer un accident mais si les
00:22:13
pompiers devaient respecter l'obligation
00:22:15
de s'arrêter au feu rouge alors qu'ils
00:22:17
interviennent justement pour sauver des
00:22:18
vies bah ce serait un peu incohérent
00:22:21
donc ce genre de situation prouve qu'il
00:22:23
y a des cas où respecter la lettre de la
00:22:26
loi c'est aller contre les esprit de la
00:22:29
loi qui en est à l'origine et bien c'est
00:22:32
la même chose avec l'exemple du
00:22:34
meurtrier on considère qu'il y a en
00:22:37
général un devoir de vérité mais si un
00:22:40
individu cherche à nuire à la société il
00:22:43
perd son droit à la vérité et s'il perd
00:22:46
son droit à la vérité notre devoir de
00:22:49
lui dire la vérité
00:22:52
s'annule donc voilà sommairement résumé
00:22:55
la position de Benjamin Constant à
00:22:57
propos de la morale de Kant et de son
00:23:00
devoir absolu de
00:23:02
vérité alors vous imaginez bien que Kant
00:23:05
n'allait pas laisser passer qu'il allait
00:23:07
bien entendu répondre à Benjamin
00:23:09
Constant et donc c'est ce qu'il va faire
00:23:11
il va lui répondre dans un court texte
00:23:13
qui s'intitule d'un prétendu droit de
00:23:16
mentir par humanité et qui va donner à
00:23:19
Kant l'occasion de préciser les
00:23:22
principes de sa morale alors pour
00:23:24
commencer il faut préciser quelque chose
00:23:27
d'important qui est que Kant ne conteste
00:23:30
pas l'interprétation faite par Benjamin
00:23:33
Constant de sa théorie morale quand je
00:23:36
dis qu'il ne conteste pas son
00:23:37
interprétation je veux dire par là
00:23:40
l'exemple du meurtrier qui poursuit sa
00:23:42
victime et à qui il faudrait dire la
00:23:44
vérité ce n'est pas un exemple qu'on
00:23:47
trouve chez Kant au départ c'est un
00:23:50
exemple inventé par constant pour
00:23:53
illustrer les conséquences de la morale
00:23:55
quancienne or Kant ne va pas contester
00:23:59
cet exemple il ne va pas dire vous me
00:24:02
faites dire ce que je n'ai pas dit vous
00:24:04
inventez un exemple qui n'a rien à voir
00:24:06
avec mon propos donc ce que vous dites
00:24:08
est nul et non avenu non quand admet la
00:24:14
validité de cet exemple autrement dit
00:24:17
oui si un meurtrier frappe à votre porte
00:24:20
et qu'il vous demande où est sa victime
00:24:22
Kant pense effectivement qu'il faut lui
00:24:25
dire la
00:24:26
vérité ce que conteste K c'est quelque
00:24:29
chose de beaucoup plus
00:24:32
fondamental c'est le principe de
00:24:34
l'exception
00:24:36
morale
00:24:37
l'exception pour contre il n'y a pas
00:24:41
d'exception possible en matière de
00:24:43
morale et ce pour une raison très simple
00:24:46
qui est que l'exception détruit la règle
00:24:50
vous savez on dit parfois c'est
00:24:52
l'exception qui confirme la règle bon
00:24:55
ben ça c'est une phrase humoristique
00:24:57
c'est ce qu'on appelle une
00:24:59
défausse on se défausse d'avoir enfreint
00:25:02
une règle en prétendant que le fait de
00:25:05
l'avoir enfreinte est admis par la règle
00:25:08
mais ça marche pas comme ça la réalité
00:25:11
c'est que si on tolère une exception on
00:25:14
tolère des exceptions donc une exception
00:25:18
n'est jamais vraiment exceptionnelle si
00:25:20
je puis dire
00:25:22
elle ouvre la voix elle entrouvre la
00:25:24
porte à d'autres exceptions qui pourront
00:25:28
elle aussi se prévaloir du statut de
00:25:30
l'exceptionnalité et donc le problème je
00:25:33
pense que vous le voyez clairement c'est
00:25:35
de savoir où s'arrête l'exception où est
00:25:39
la
00:25:40
limite il vous est sans doute déjà
00:25:42
arrivé au cours de votre vie qu'on vous
00:25:45
demande de faire une
00:25:47
exception vous êtes restaurateur vous
00:25:50
servez votre cabillot avec un gratin de
00:25:53
brocoli on vous demande
00:25:55
exceptionnellement un gratin de pomme de
00:25:57
terre
00:25:58
vous le faites parce que vous êtes bon
00:26:02
commerçant et que vous tenez à ce que
00:26:04
vos clients repartent de votre
00:26:05
restaurant
00:26:07
content mais ça vous
00:26:09
énerve vous êtes coiffeuse l'une de vos
00:26:13
clientes vous prend rendez-vous pour un
00:26:14
brosing vous l'installez vous lui faites
00:26:17
son brushing et quand vous êtes sur le
00:26:20
point de terminer elle vous demande si
00:26:23
vous pouvez en profiter pour lui
00:26:24
retailler la frange parce que ça prend
00:26:27
de minut minut et que bon c'est
00:26:31
exceptionnel vous le faites mais ça vous
00:26:35
énerve pourquoi ça vous énerve ça ne
00:26:38
vous énerve pas pour le temps ou pour
00:26:41
l'effort que ça vous demande ça vous
00:26:44
énerve pour le
00:26:46
principe parce que si elle voulait se
00:26:48
faire retailler la frange elle n'avait
00:26:50
qu'à prendre rendez-vous pour se faire
00:26:51
retailler la frange et que si tout le
00:26:54
monde faisait pareil si tout le monde
00:26:56
prenait rendez-vous pour une prestation
00:26:58
et au final vous demander une prestation
00:27:01
particulière ce serait juste pas tenable
00:27:04
entendez bien ce que j'ai dit parce que
00:27:06
c'est ça qui permet de comprendre la
00:27:08
logique philosophique de
00:27:10
Kant si tout le monde faisait pareil si
00:27:13
tout le monde faisait pareil autrement
00:27:15
dit si tout le monde se considérait
00:27:18
comme une
00:27:19
exception parce que c'est ce qu'il se
00:27:22
passe dans les faits chacun voit sa
00:27:25
propre situation comme une exception
00:27:28
puisque chacun est conscient que sa
00:27:29
demande est
00:27:31
particulière donc on part du principe
00:27:33
que parce que notre demande est
00:27:35
particulière il n'y a que nous qui la
00:27:37
faisons et que donc nous sommes la seule
00:27:40
exception me retailler la frange ça va
00:27:44
elle peut le faire ça prend 2 minutes
00:27:48
elle est pas à 2 minutes
00:27:49
près c'est ça qui énerve la non prise en
00:27:53
compte de
00:27:55
l'impossibilité d'une universalisation
00:27:58
de notre cas personnel pour contant une
00:28:01
action est problématique moralement
00:28:05
problématique quand elle n'est pas
00:28:07
universalisable sans contradiction or
00:28:11
par définition l'exception n'est pas
00:28:15
universalisable puisqu'alors il n'y
00:28:17
aurait que des exceptions et s'il n'y
00:28:20
avait que des
00:28:21
exceptions la règle n'aurait plus lieu
00:28:24
d'être pour contte c'est ce critère qui
00:28:28
qui doit commander l'évaluation morale
00:28:30
d'une action le critère désolé pour le
00:28:33
mot de
00:28:36
l'universalisabilité pas de
00:28:38
l'universalité parce qu'il est évident
00:28:40
que tous les comportements ne sont pas
00:28:42
universels mais de l'universalisabilité
00:28:45
c'est-à-dire le fait qu'un comportement
00:28:48
soit oui ou non
00:28:50
universalisable le mensonge n'est pas
00:28:53
universalisable car si on instaurait un
00:28:56
droit exceptionnel au mensonge
00:28:58
l'exception deviendrait la règle
00:29:01
pourquoi parce qu'il est dans l'ADN de
00:29:04
l'exception de porter en elle les
00:29:06
conditions de l'outrepassement de
00:29:10
l'exception théorème de la porte
00:29:12
entrreouverte une porte entrreouverte
00:29:15
c'est une porte qui n'est pas grande
00:29:17
ouverte mais c'est une porte qui laisse
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autant passer que si elle était grande
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ouverte et qui de ce fait ne tardera pas
00:29:26
à être grande ouverte
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une porte entrouverte ne reste pas
00:29:32
entrouverte seul une porte fermée reste
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fermée pour contte il faut fermer la
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porte au mensonge et la fermer à
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clé donc parler d'un droit de mentir par
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humanité c'est très bien ça fait joli
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mentir par humanité ça permet de
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s'abriter derrière le paravant de la
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compassion mais ça marche pas comme ça
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la morale n'est pas une affaire
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d'appréciation subjective de ce qui est
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bien ou de ce qui est mal c'est une
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affaire de loi et la loi morale nous dit
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on ne ment pas quelle que soit la
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personne à qui on a affaire quel que
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soit le contexte auquel on a affaire
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parce qu'une loi morale qu'on pourrait
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interpréter librement cesse d'être une
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loi
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morale alors il est toujours difficile
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de justif
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une conception morale c'est presque
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aussi difficile que de justifier une
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conception
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esthétique pourquoi trouves-tu ça beau
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parce que je trouve ça beau je
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caricature mais on n'est pas loin de ça
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des goûts et des couleurs on ne discute
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pas des droits et des devoirs on discute
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mais on s'entend pas parce qu'on sait
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depuis nietzs qu'il existe des
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perspective morale davantage qu'une
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objectivité morale que les différ entre
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nos conceptions morales ne sont pas tant
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lié à des différences de compréhension
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qu'à des différences de perception
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interne donc on se retrouve avec un
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Benjamin Constant et un Emmanuel Kant
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qui se dispute à propos de la morale
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sans se rendre compte qu'on ne peut pas
00:31:15
convaincre l'autre de sa conception
00:31:17
morale tout au plus arrivriton à lui
00:31:20
faire comprendre pourquoi on a telle
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conception morale plutôt que telle autre
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mais ça va rarement plus loin il y a ce
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qu'on appelle des différents
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épistémologiques pas des différences des
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différents ind différent c'est un
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désaccord fondamental c'est un désaccord
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qui ne peut pas être résolu autrement
00:31:42
qu'en adoptant la même perspective que
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celui avec lequel on a
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indiérent ce qui est très compliqué pour
00:31:50
cont ce qui est compliqué c'est
00:31:52
d'expliquer pourquoi selon lui mentir à
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une personne c'est mentir à
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l'humanité c'est d'expliquer en quoi
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derrière chaque être humain il y a un
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être humain
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formel qui est un représentant formel de
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l'humanité et donc c'est d'expliquer
00:32:13
pourquoi selon lui le devoir de vérité
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est un devoir absolu
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quant nous dit on ne peut pas
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universaliser le droit au
00:32:24
mensonge donc si on ne peut pas
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l'universaliser il est mal de mentir ok
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mais sauf qu'il n'a jamais été question
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d'universaliser le droit au
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mensonge ce critère de
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l'universalisation c'est un critère
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abstrait dans les fait il n'existe pas
00:32:43
donc qu'est-ce que c'est que cette
00:32:45
histoire qu'est-ce que c'est que cette
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vision idéaliste qui parle de morale
00:32:50
sans tenir compte des situations morale
00:32:53
concrète alors on va aider qu on va
00:32:57
aider qu tente à justifier son critère
00:32:59
de
00:33:00
l'universalisation c'est-à-dire qu'on va
00:33:02
tenter d'expliquer en quoi un
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comportement qui n'est pas
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universalisable est effectivement
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problématique et pour ça on va s'appuyer
00:33:11
sur
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Descartes dans son Discours de la
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méthode descart nous dit nos sens
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peuvent nous tromper et comment je sais
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que mes sens peuvent me tromper je le
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sais parce qu'ils m'ont déjà
00:33:25
trompé je plonge un bâton dans l'eau je
00:33:28
le perçois coupé à la surface pourtant
00:33:32
le bâton n'est pas coupé à la surface
00:33:34
c'est une illusion d'optique qu'est-ce
00:33:37
qu'il faut en conclure que je ne dois
00:33:40
jamais faire confiance à mes sens pas
00:33:44
que je dois leur faire un peu confiance
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ou moyennement confiance non je ne dois
00:33:51
jamais leur faire confiance c'est
00:33:54
radical mais c'est logique pourquoi
00:33:57
c'est logique
00:33:59
c'est logique parce que si je me suis
00:34:00
rendu compte que mes sens pouvaient
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parfois me tromper ça veut dire qu'il y
00:34:05
a des fois où ils m'ont trompé sans que
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je m'en sois rendu compte si on se
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rendait compte que nos sens nous
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trompent à chaque fois qu'il nous trompe
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B il y aurait pas de problème le
00:34:15
problème c'est justement le fait que je
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ne le sache pas donc se rendre compte
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que nos sens nous ont trompé ne
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serait-ce qu'une seule fois c'est
00:34:23
suffisant pour jeter le doute sur toutes
00:34:25
les autres fois une erreur
00:34:28
une fois c'est un risque d'erreur toutes
00:34:31
les autres fois une erreur une fois
00:34:34
c'est un doute toutes les
00:34:37
fois et c'est pour ça que le
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raisonnement de descart aboutit au doute
00:34:41
radical le doute radical c'est pas juste
00:34:45
une fantaisie c'est pas juste une
00:34:48
extrapolation
00:34:49
abstraite c'est une nécessité concrète
00:34:53
parce que l'existence d'une erreur
00:34:56
indique la possibilité permanente de
00:34:59
l'erreur maintenant appliquons ça au
00:35:03
mensonge imaginons que quelqu'un vous a
00:35:06
menti une fois ou plutôt que vous avez
00:35:10
découvert une fois que quelqu'un vous
00:35:12
avait
00:35:13
menti à partir du moment où vous savez
00:35:16
que quelqu'un vous a menti au moins une
00:35:19
fois c'est tout ce qu'il a dit et tout
00:35:22
ce qu'il va dire qui devient
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douteux le doute jeté sur sa f ilité il
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est total 100 % tu m'as déjà menti une
00:35:33
fois pourquoi tu ne serais pas encore en
00:35:36
train de me
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mentir c'est ça dire que le mensonge
00:35:40
attaque la confiance à la
00:35:42
racine parce que tout devient douteux
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tout devient suspectable de
00:35:48
mensonge alors qu'on sait pertinemment
00:35:51
que non la personne ne va pas nous
00:35:53
mentir à chaque fois ou alors on a
00:35:56
vraiment pas de chance mais qu'est-ce
00:35:58
qui nous garantit que la personne nous
00:36:01
dise la vérité puisque quand elle nous a
00:36:04
menti on pensait aussi qu'elle nous
00:36:06
disait la vérité vous voyez et ça c'est
00:36:11
ce qui permet de comprendre la position
00:36:12
de Kant ça permet de comprendre pourquoi
00:36:16
il considère le mensonge non pas comme
00:36:19
un interdit dans la plupart des cas mais
00:36:22
comme un interdit
00:36:24
absolu comme un interdit qui n'admet
00:36:27
aucune
00:36:28
exception parce que
00:36:30
l'exception jette le doute sur tout ce
00:36:33
qui n'est pas
00:36:34
l'exception donc ce que fait Kant
00:36:37
vis-à-vis de la morale c'est ce que fait
00:36:39
Descartes vis-à-vis de la
00:36:41
connaissance une
00:36:43
prémunition pas une
00:36:46
prémonition une
00:36:48
prémunition une
00:36:51
immunisation je me prémunis du risque de
00:36:54
mensonge en ne croyant plus rien de ce
00:36:57
que dit la personne qui m'a déjà
00:36:59
menti je lui retire ma confiance et
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retirer sa confiance on l'a vu c'est
00:37:06
rendre toute vie en société
00:37:09
impossible vivre avec des gens que l'on
00:37:12
peut suspecter en permanence de nous
00:37:13
mentir c'est vivre dans une société non
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pas abstraitement invivable mais
00:37:20
concrètement
00:37:21
invivable et c'est pour ça qu'il faut
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bien faire attention de ne pas confondre
00:37:26
un principe abstrait
00:37:28
le mensonge est un interdit absolu avec
00:37:31
la conséquence concrète du non respect
00:37:34
de ce principe abstrait une société où
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le mensonge n'est pas un interdit absolu
00:37:40
est une société où la confiance est
00:37:44
détruite alors Kant n'est pas quelqu'un
00:37:47
qui va utiliser des arguments
00:37:49
conséquentialistes pour justifier ses
00:37:51
position morale justement parce que Kant
00:37:54
n'est pas
00:37:55
conséquentialiste autrement dit ce n'est
00:37:57
pas seulement parce que le mensonge
00:37:59
détruit la confiance qu'il est
00:38:01
condamnable c'est parce qu'il
00:38:03
contrevient à la loi morale présente en
00:38:06
tout homme mais dans sa réponse à
00:38:09
Benjamin Constant
00:38:10
Kant joue le jeu des
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conséquences et sur le plan des
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conséquences sa position tient en une
00:38:18
phrase le droit au mensonge nuit à la
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société et puisqu'il faut savoir jouer
00:38:25
le jeu des conséquences quand va aller
00:38:28
encore plus loin il va aller encore plus
00:38:30
loin en reprenant l'exemple de Constant
00:38:33
l'exemple du meurtrier qui poursuit sa
00:38:35
victime et à propos duquel constant nous
00:38:38
dit que si on dit la vérité au meurtrier
00:38:41
on devient en partie coupable de son
00:38:44
meurtre coupable sinon juridiquement du
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moins moralement et Kant n'est
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absolument pas d'accord avec ça il n'est
00:38:53
pas d'accord avec ça parce que pour lui
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on n'est pas responsable des
00:38:58
conséquences de nos
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paroles alors là j'imagine que certains
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d'entre vous vont
00:39:03
bondir comment ça on n'est pas
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responsable des conséquences de ces
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paroles alors on va essayer de
00:39:09
comprendre pour contand on est
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responsable de ses paroles et on est
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responsable de ses
00:39:18
actes on est responsable de ce qu'on dit
00:39:21
et de ce qu'on fait mais on n'est pas
00:39:24
responsable de ce qui arrive suite à ce
00:39:28
qu'on dit ou ce qu'on fait
00:39:31
exemple quelqu'un que vous connaissez a
00:39:34
fait quelque chose de grave il a
00:39:36
provoqué un accident de la route un
00:39:39
accident mortel parce qu'il est passé au
00:39:43
feu rouge et donc il a provoqué une
00:39:46
collision avec une autre voiture et donc
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cette personne vient vous voir elle est
00:39:52
encore sous le choc et elle vous demande
00:39:55
si selon vous ce qu'elle a fait est
00:39:59
grave oui c'est très grave
00:40:03
elle vous demande si vous pensez qu'elle
00:40:05
va aller en prison
00:40:07
oui tu risques de finir ta vie en prison
00:40:11
elle vous demande si vous pensez qu'avec
00:40:13
le temps elle arrivera à surmonter ce
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traumatisme non tu vas être traumatisé à
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vie le lendemain cette personne est
00:40:24
retrouvée chez elle pendue
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elle s'est suicidé parce qu'elle ne
00:40:30
pouvait pas supporter de vivre avec ce
00:40:33
traumatisme ce traumatisme dont vous lui
00:40:36
avez dit la veille qu'elle porterait
00:40:38
toute sa vie est-ce qu'on peut dire oui
00:40:41
ou non que vos paroles ont eu pour
00:40:44
conséquence qu'elles se
00:40:46
suicide en un sens oui parce qu'elle
00:40:51
cherchait visiblement du soutien quelque
00:40:54
chose qui aurait pu l'aider à tenir le
00:40:56
coup et qu'au lieu de ça elle a trouvé
00:41:00
quelqu'un qui l'a
00:41:01
enfoncé qui lui a fait perdre tout
00:41:04
espoir de
00:41:05
rémission la question est la suivante
00:41:08
êtes-vous responsable de son suicide
00:41:12
pour cont la réponse est non non parce
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que vous n'êtes pas responsable de ce
00:41:19
que font les
00:41:20
autres vous n'êtes responsable que de ce
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que vous faites vous et qu'est-ce que
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vous vous avez fait vous vous avez dit
00:41:30
la vérité en tout cas ce que vous pensez
00:41:34
être la
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vérité en tout cas vous avez été honnête
00:41:38
avec elle or on n'est jamais coupable
00:41:41
pour contte d'avoir été honnête ce que
00:41:45
nous dit compte c'est que vous ne
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pouviez pas savoir que cette personne
00:41:50
allait mettre fin à ses jour non
00:41:52
seulement vous ne pouviez pas le savoir
00:41:55
mais vous ne pouviez pas savoir non plus
00:41:57
ce qu'elle aurait fait dans le cas où
00:41:59
vous lui auriez menti imaginez que vous
00:42:02
lui ayez menti imaginez que vous lui
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ayez dit ça va aller les juges vont
00:42:09
faire preuve de clémence il n'y aura
00:42:12
peut-être pas de
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détention tu seras suivi par un
00:42:16
psy imaginez que vous lu ayez dit tout
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ça qu'à l'arrivée pas du tout la
00:42:22
personne se retrouve en prison sans
00:42:25
suivi psychologique
00:42:27
toute seule avec sa culpabilité et son
00:42:31
désespoir est-ce que ce n'est pas
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davantage dans cette situation qu'il y
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aurait eu un risque qu'elle mette fin à
00:42:37
ses jour est-ce qu'il valait la peine de
00:42:41
lui mentir pour qu'au final le
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contrecoup de la réalité la somme encore
00:42:46
plus est-ce qu'elle n'aurait pas été là
00:42:50
la faute
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morale dans le fait de mentir à
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quelqu'un en sachant qu'il finira par
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découvrir la vérité
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puisque c'est lui qui va la vivre et
00:43:00
qu'à ce moment-là sa douleur risque
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d'être
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inconsolable appliquons le même
00:43:06
raisonnement au meurtrier qui vous
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demande où est sa victime imaginons que
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vous lui disiez je ne sais pas où est la
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personne que vous cherchez
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ou que vous lui disiez je l'ai vu elle
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est partie par là autrement dit imaginez
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que vous mentiez au meurtrier pour
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protéger la victime et sauf que ce que
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que vous ne savez pas c'est que pendant
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que le meurtrier frappa à votre porte la
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victime s'est échappé
00:43:34
elle a profiter du fait que le meurtrier
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ne la voyait pas pour prendre la fuite
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pendant ce tempsl vous vous avez menti
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au meurtrier en lui disant que sa
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victime n'était pas chez vous pour la
00:43:48
protéger le meurtrier repart il lève la
00:43:52
tête et là il voit sa victime qui est en
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train de s'échapper
00:43:57
il lui court après il la rattrape et il
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la tue il la tue à cause de vous parce
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que ce que vous lui avez dit a créé la
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situation dans laquelle il a pu la
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tuer votre mensonge n'aura servi à rien
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ou plutôt il aura servi à engendrer les
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conséquences exactement inverse à celle
00:44:23
que vous vouliez
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engendrer la morale de histoire c'est
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que selon Kant il est impossible de
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prévoir les conséquences de nos
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paroles le scénario que je viens
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d'évoquer dans lequel le meurtrier
00:44:38
retrouve par hasard sa victime ben comme
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son nom l'indique c'est un scénario un
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scénario parmi d'autres scénarios
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possibles celui qui pense qu'il fallait
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mentir au meurtrier il le pense parce
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qu'il a envisagé un autre
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scénario un scénario dans lequel la
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victime est resté cachée chez vous et
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donc dans lequel le meurtrier ne la
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retrouve pas donc c'est scénario contre
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scénario ce que nous dit compte c'est
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qu'on ne fonde pas une décision morale
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sur des
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scénarios parce que par définition on ne
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maîtrise pas l'imprévu on ne maîtrise
00:45:17
pas les
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conséquences et donc quitte à ne pas
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maîtriser les conséquences autant dire
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la
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vérité celui qui a menti au meurtrier et
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qui malgré ça n'aura pas empêché le
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meurtre de la victime est finalement
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beaucoup plus coupable que celui qui a
00:45:33
dit la
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vérité car non seulement il n'aura pas
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empêché la victime de se faire tuer mais
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en plus il aura menti il aura enfin
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l'impératif moral de vérité
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absolue tout ça pour ça quoi qu'il
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arrive nous dit compte dites toujours la
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vérité parce que dire la vérité et la
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seule chose qui dépend de vous c'est
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donc la seule chose à laquelle vous
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pourrez vous
00:46:04
raccrocher si la situation vous
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échappe je
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cite la véracité dans les déclarations
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que l'on ne peut éviter est le devoir
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formel de l'homme envers chacun quelque
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grave inconvénient qu'il en puisse
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résulter pour lui ou pour un autre et
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quoi que en Y en altérant la vérité je
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ne commette pas d'injustice envers celui
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qui me force injustement à les faire
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j'en commets cependant une en général
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dans la plus importante partie du devoir
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par une semblable altération et dès lors
00:46:34
celle-ci mérite bien le nom de mensonge
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en effet je fais en sorte autant qu'il
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est en moi que les déclarations ne
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trouvent en général aucune créance et
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que par conséquent aussi tous les droits
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qui sont fondés sur des contrats
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s'évanouissent et perdent leur force ce
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qui est une injustice faite à l'humanité
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en général il est possible qu'après que
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vous ayez loyalement répondu oui au
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meurtrier qui vous demandait si son
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ennemi était dans la maison celui-ci en
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sorte inaperçu et échappe ainsi aux
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mains de l'assassin de telle sorte que
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le crime n'ait pas lieu mais si vous
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avez menti en disant qu'il n'était pas à
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la maison et qu'étant réellement sorti à
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votre insu il soit rencontré par le
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meurtrier qui commette son crime sur lui
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alors vous pouvez être justement accusé
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d'avoir causé sa mort en effet si vous
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aviez dit la vérité comme vous la saviez
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peut-être le meurtrier en cherchant son
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ennemi dans la maison eû-il été saisi
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par des voisins accourus à temps et le
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crime n'aurait-il pas eu lieu celui donc
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qui ment quelqu généreuse que puisse
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être son intention doit même devant le
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tribunal civil encourir la
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responsabilité de son mensonge et porter
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la peine des conséquences si imprévu
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qu'ell puissent être c'est que la vérité
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est un devoir qui doit être regardé
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comme la base de tous les devoirs fondés
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sur un contrat et que si l'on admet la
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moindre exception dans la loi de ses
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devoirs on la rend chancelante et
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inutile c'est donc un ordre sacré de la
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raison un ordre qui n'admet pas de
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conditions et qu'aucun inconvénient ne
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saurait restreindre que celui qui nous
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prescrit d'être véridique Loyau dans
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toutes nos déclarations tous les
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principes juridiquement pratiques
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doivent renfermer des vérités
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rigoureuses et ceux qu'on appelle ici
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des principes intermédiaires ne peuvent
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que déterminer d'une manière plus
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précise leur application au cas qui se
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présente suivant les règles de la
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politique mais ils ne peuvent jamais y
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apporter d'exception car elle détruirait
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l'universalité à laquelle seul ils
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doivent leur nom de
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principe la vérité toute la vérité rien
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que la vérité vous avez tous déjà
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entendu cette expression elle fait
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partie du serment que prête le témoin
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lorsqu'il est appelé à la barre la
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vérité on en a parlé tout au long de cet
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épisode et de son
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le
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mensonge rien que la vérité parce que
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pour qu il n'y a pas d'exception au
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devoir de vérité mais qu'en est-il de la
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troisième partie de
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l'expression toute la
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vérité si on prend l'expression au pied
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de la lettre dire toute la vérité c'est
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dire la vérité y compris lorsquelle n'a
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pas de rapport avec la discussion vous
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êtes en train de parler du dernier match
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de équipe de France et puis tout à coup
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ça fait 3 jours que je suis pas allé à
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la selle merci pour
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l'info si je ne l'avais pas dit si
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j'avais occulté cette vérité est-ce que
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ça aurait été un
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mensonge est-ce que c'est ça qu'on
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appelle le mensonge par
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omission non le mensonge par omission
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c'est quand on élude une information
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dont on sait que l'autre devrait la
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connaître
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c'est quand on élu d'une information
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dont on sait que si l'autre la
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connaissait ça modifierait la donne ça
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modifierait ce qu'il pense de nous ce
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qu'il va faire ou ce qui va nous arriver
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et que donc on préfère taire cette
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information mentir par omission c'est
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mentir en ne disant pas une vérité qui
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devrait être dite mais ce n'est pas
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mentir par omission que d'avoir son
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jardin secret ce n'est pas mentir par
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omission que de garder pour soi ce qui
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ne regarde que
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soi exiger la transparence la
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transparence en matière de politique en
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matière de dépenses publi en matière de
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gestion de la cité c'est le fondement de
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la
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démocratie exiger la transparence en
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matière de vie privée
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en matière d'opinion en matière
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d'intériorité c'est le fondement de la
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tyranie il y a dire toute la vérité et
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il y a parler vrai par les vrai c'est
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considérer que tout ce qu'on pense n'a
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pas forcément à être dit mais que tout
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ce qu'on dit a forcément à être pensé
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c'est considéré
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que nos paroles nous engagent et qu'il
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faut pouvoir les assumer à défaut de les
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justifier par les vrai c'est considérer
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qu'il n'y a pas de honte à dire ce qu'il
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n'y a pas de honte à
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penser je vous remercie
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[Musique]