Immobilier : nouvelle dégradation en vue (Patrick Artus)

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https://www.youtube.com/watch?v=FZld-8-XoSw

Resumo

TLDRDans l'émission, Patrick Artus discute de l'état actuel du marché immobilier, remettant en question l'optimisme des professionnels. Bien que les taux d'intérêt aient baissé, Artus soutient que la crise du logement en France persiste en raison d'une pénurie de logements sociaux et de la faiblesse des mises en chantier. Il exprime une inquiétude quant à l'avenir des taux d'intérêt, anticipant qu'ils pourraient être incapables de baisser davantage en raison de l'inflation persistante et de la transmission de tendances des marchés américains aux européens. La discussion souligne le déséquilibre entre la résorption des demandes de logement et la capacité de construction actuelle.

Conclusões

  • 🏠 La crise du logement en France persiste malgré quelques signes d'amélioration.
  • 📉 Les taux de crédit immobilier sont en baisse, mais ne vont peut-être pas baisser davantage.
  • 🔍 L'inflation influence fortement les taux d'intérêt à long terme en Europe.
  • 🔨 La construction de logements ne redémarre pas comme espéré, aggravant la pénurie.
  • 💡 La BCE pourrait avoir du mal à réduire ses taux d'intérêt plus bas en raison de l'inflation persistante.
  • 🌍 Les tendances des taux d'intérêt américains impactent significativement le marché européen.
  • 📊 La demande de logements largement supérieure à l'offre crée une pression sur le marché.
  • 🔗 Un besoin urgent de constructions dans les zones où il y a pénurie de logements.
  • 🚧 Les réglementations environnementales augmentent le coût de construction de logements.
  • 🤔 La hausse des taux d'intérêt pourrait ralentir davantage le marché immobilier.

Linha do tempo

  • 00:00:00 - 00:05:00

    L'épisode commence avec une introduction sur le marasme immobilier et un espoir émergeant parmi les professionnels du secteur, relayé par des chiffres encourageants comme la baisse des taux d'intérêt par la BCE et une reprise des crédits immobiliers. Cependant, l'invité, Patrick Artus, ne partage pas cet optimisme et évoque des inquiétudes concernant la construction neuve et une crise du logement persistante.

  • 00:05:00 - 00:10:00

    Les échanges se concentrent sur la nécessité d'une baisse continue des taux d'intérêt pour soutenir le marché. Bien que les taux de crédit immobilier aient baissé, Artus prédit une stabilisation sous les 3% n'est pas garantie, surtout avec une prévision de réduction des mises en chantier pour 2025, exacerbant la crise du logement.

  • 00:10:00 - 00:15:00

    Artus aborde la question de l'augmentation des taux d'intérêt à long terme aux États-Unis, influençant ceux de l'Europe, dû à la hausse des anticipations d'inflation et une réduction des marges de manœuvre de la Réserve fédérale. Cette tendance pourrait remettre en cause l'optimisme des professionnels sur la situation immobilière.

  • 00:15:00 - 00:20:00

    La discussion souligne également la transmission des taux d'intérêt américains vers l'Europe, et comment cela affecte les taux à long terme en France, ce qui complique les perspectives de baisse de taux de la BCE. Les anticipations de taux sur le marché évoluent, rendant les prévisions de baisses de taux de la BCE plus pessimistes.

  • 00:20:00 - 00:25:40

    Concluant, Artus affirme que même si les taux de crédit baissent, d'autres facteurs, comme l'augmentation de la régulation environnementale et un marché du logement toujours en tension, maintiennent les prix élevés et entravent la construction neuve, soulignant la nécessité de construire davantage pour répondre aux besoins croissants en logements.

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Vídeo de perguntas e respostas

  • Quelle est l'opinion de Patrick Artus sur le marché immobilier ?

    Patrick Artus ne partage pas l'optimisme des professionnels et souligne que la crise du logement demeure.

  • Les taux d'intérêt vont-ils continuer à baisser ?

    Artus craint que les taux d'intérêt à long terme, notamment en raison de l'inflation et des marchés américains, risquent de remonter.

  • Quelles sont les causes de la crise du logement en France ?

    La crise est due à la pénurie de logements, aux réglementations environnementales, et au manque de construction.

  • Est-ce que les taux des crédits immobiliers vont baisser prochainement ?

    Artus pense qu'ils ne vont pas baisser comme espéré et pourrait même remonter.

  • Quel est le lien entre l'inflation américaine et les taux d'intérêt européens ?

    Les taux d'intérêt américains influencent les taux européens à travers les arbitrages des investisseurs.

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  • 00:00:03
    Bonjour à tous et bienvenue sur Synapses.  Est-ce la fin du marasme immobilier ? Beaucoup
  • 00:00:09
    le croient, notamment des professionnels, mais  on voit les chiffres s'améliorer. En tout cas,
  • 00:00:14
    ce n'est pas l'avis de notre invité,  Patrick Artus, conseiller économique
  • 00:00:17
    auprès d'Ossiam. Avant d'engager la discussion  avec Patrick, rappel rituel parce que c'est très
  • 00:00:23
    important pour nous soutenir et aussi pour  aider au référencement sur YouTube parce que
  • 00:00:28
    YouTube n'aide pas forcément. Eh bien,  abonnez-vous ! Commentez les émissions,
  • 00:00:34
    échangez et partagez nos émissions et mettez un  pouce vers le haut si vous les appréciez. Patrick,
  • 00:00:40
    bonjour. Bonjour, Vincent. Alors, on a un espoir  tout de même aujourd'hui qui se diffuse au sein
  • 00:00:47
    du microcosme immobilier des professionnels,  c'est que finalement les choses sont en train
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    de s'améliorer, notamment parce que la BCE est  engagée dans un cycle de baisse des taux et donc
  • 00:01:00
    la détente sur les taux. en Europe va se diffuser  et également au taux de crédit immobilier. Ce
  • 00:01:07
    qui est le cas puisqu’en septembre 2023, on  avait des taux de crédit immobilier au-dessus
  • 00:01:12
    des 4% et aujourd'hui, ils se situent aux  alentours des 3,3%. Si je ne me trompe pas,
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    on note également une reprise des crédits  immobiliers distribués. On a eu 6,9 milliards
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    de crédits à l'habitat distribué en mars, il me  semble, au point bas. Et puis, on est remonté à
  • 00:01:37
    10,1 milliards. Et ça, c'est par mois. Oui. Bon,  donc on se dit, les choses s'améliorent. Et vous,
  • 00:01:44
    vous n'êtes pas de cet avis. Alors, je précise  aussi, parce que ça, ça va nous permettre de
  • 00:01:48
    lancer la discussion, parce qu'une bonne partie  de la discussion va être autour des taux,
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    puisqu'on sait que les taux sont déterminants. Ils  resolvabilisent les ménages s'ils baissent. Et là,
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    ça a l'air d'être le cas, puisqu'on a des  transactions qui remontent. L'Observatoire du
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    Crédit Logement dit que cette détente sur les taux  de crédit immobilier va se poursuivre et qu'on
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    devrait assister finalement à une stabilisation de  ces taux sous les 3% à 2,85% durant l'été. Et ça,
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    vous vous êtes inscrit complètement en faux  contre. Oui, alors d'abord, tout l'immobilier
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    ne repart pas. Ce qui repart, c'est les normes  de crédit, c'est les transactions immobilières,
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    mais la construction, les mises en chantier ne  repartent pas et on va... avoir encore moins de
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    mises en chantier en 2025 qu'en 2024. Probablement  autour de 250 000 cette année, contre à peu près
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    300 000 l'année dernière. C'est-à-dire que la  crise du logement demeure. Et donc, on a toujours
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    plus de 2 millions de personnes qui recherchent  un logement social. Il y a toujours une très forte
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    tension sur le marché du logement, ce qui est  reparti assez violemment. Alors, assez violemment.
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    Si vous regardez l'encours de crédit immobilier,  les nouveaux prêts, le chiffre que vous évoquez,
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    un peu plus de 10 milliards d'euros maintenant par  mois, c'est toujours moins que les remboursements.
  • 00:03:06
    Donc l'encours de crédit immobilier continue à  diminuer. Mais les nouveaux crédits immobiliers
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    accordés ont beaucoup, beaucoup augmenté.  Et donc c'est pour ça que les professionnels
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    sont en général optimistes en disant la baisse  des taux a provoqué un redémarrage du crédit,
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    un redémarrage des transactions, des transactions  d'abord sur l'ancien, mais les promoteurs vont
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    remettre en chantier des programmes parce  qu'il y aura de la demande, etc. Et cette
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    idée d'amélioration de l'immobilier et donc de  sortie du point bas du site immobilier En 2026,
  • 00:03:50
    l'année prochaine, est basée effectivement sur  une hypothèse de poursuite de baisse des taux
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    d'intérêt immobilier. Aujourd'hui, la fourchette,  au milieu de fourchette, c'est 3,30, donc il y a
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    des taux entre 3,10 et 3,50. Alors moi, j'ai  une vraie inquiétude sur les taux d'intérêt
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    immobilier. Les taux d'intérêt sur les crédits  immobiliers en Europe sont faits pratiquement sans
  • 00:04:13
    marge bénéficiaire pour les prêteurs. par rapport  au taux d'intérêt à 20 ans sur la dette publique.
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    C'est le cas en France. Et le taux d'intérêt à 20  ans sur la dette publique était pratiquement à 4%
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    lorsqu'on était au point haut des crédits  immobiliers. Il est tombé à... Il est
  • 00:04:38
    tombé à 3,20 au début du mois de décembre. Et  aujourd'hui, on est à 3,60. Alors l'inquiétude,
  • 00:04:48
    c'est cette remontée de 3,20 à 3,60 des taux  d'intérêt sur la dette publique de la France,
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    de l'ensemble des pays, qui n'est pas encore  transcrite dans une hausse des taux immobiliers.
  • 00:05:01
    Alors d'où vient cette hausse des taux d'intérêt  ? Alors, elle n'est pas du tout spécifique à la
  • 00:05:06
    France, donc elle ne vient pas du tout de la  situation budgétaire de la France. Elle vient
  • 00:05:12
    de ce qu'il y a eu une forte remontée des  taux d'intérêt à long terme aux États-Unis,
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    qui est basée sur une révision à la hausse  des anticipations d'inflation aux États-Unis
  • 00:05:22
    et une révision à la baisse de la marge de  manœuvre de la réserve fédérale. Maintenant,
  • 00:05:27
    les marchés n'anticipent plus que 25 points de  base de baisse des taux d'intérêt de la réserve
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    fédérale, ce qui fera... La Réserve fédérale  baissera ses taux d'intérêt jusqu'à 4 et ne
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    baissera plus sur les marchés. Alors que,  si vous vous rappelez, au mois de septembre,
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    les marchés anticipaient une baisse des taux  d'intérêt de la Réserve fédérale jusqu'à 3,25,
  • 00:05:49
    3,50. Là, on parle des taux courts. Donc là, des  taux d'intérêt à court terme. Mais cette révision
  • 00:05:54
    à la hausse des taux d'intérêt à court terme a  aussi un effet assez fort sur les taux d'intérêt à
  • 00:06:02
    long terme. ou de rentabilité sensiblement depuis  fin septembre. Alors, qui ont monté, donc on est
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    à 4,60 aujourd'hui et on était au point bas en  septembre, on était 100 points de base plus bas
  • 00:06:16
    qu'aujourd'hui, on était autour de 3,60. Donc il  y a une forte remontée à la fois des anticipations
  • 00:06:21
    de taux d'intérêt à court terme aux États-Unis  et taux d'intérêt à long terme aux États-Unis.
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    La première cause de remontée des taux d'intérêt  à long terme en Europe, c'est la transmission.
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    très habituel d'une partie de la hausse des taux  d'intérêt à long terme américain vers l'Europe. En
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    général, 40% des mouvements de taux d'intérêt aux  États-Unis sont transmis à l'Europe. Alors comment
  • 00:06:45
    ça s'explique justement ? Dans le trait des  arbitrages, si vous avez des taux d'intérêt très
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    attrayants sur les treasuries, il y a des récentes  de gens qui vendent leurs dettes européennes et
  • 00:06:57
    qui en fait, en treasuries, ça a eu le moins  de montées les taux d'intérêt européens. Voilà,
  • 00:07:01
    donc première... Et alors, deuxième source de  remontée des taux d'intérêt européens, les marchés
  • 00:07:08
    sont moins optimistes sur la capacité de la BCE  de beaucoup baisser ses taux d'intérêt. Donc, à un
  • 00:07:16
    moment, les marchés, au début du mois de décembre,  les marchés financiers anticipés avec la BCE,
  • 00:07:21
    iraient jusqu'à 1,75 dans ce mouvement de baisse  des taux d'intérêt jusqu'à la fin de cette année.
  • 00:07:28
    Aujourd'hui, ils sont autour de 2,10. On a quand  même pris 30-35 points de base d'anticipation de
  • 00:07:35
    hausse supérieure aux prétendances entre les  patients. Et comme il y a une remontée des
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    anticipations de taux d'intérêt à court terme à la  fin de l'année ou à la fin de l'année prochaine,
  • 00:07:45
    ça se transmet aussi partiellement sur les taux  d'intérêt à long terme. Donc la remontée des taux
  • 00:07:51
    d'intérêt à long terme, les taux d'intérêt... à 10  ans sur l'État français, sont à 3,30 aujourd'hui.
  • 00:08:01
    Et cette remontée des taux intérêts à  long terme, donc elle vient d'une part
  • 00:08:05
    de la transmission de la forte remontée des taux  intérêts à long terme américain, et d'autre part,
  • 00:08:09
    mais dans une moindre mesure, mais aussi d'une  révision à la hausse des perspectives de taux
  • 00:08:15
    d'intérêt de la BCE. Et tout ça est lié aussi à  le fait que les marchés... s'aperçoivent qu'ils
  • 00:08:23
    étaient trop optimistes sur les perspectives  pour l'inflation. L'inflation américaine,
  • 00:08:29
    si vous regardez l'inflation sous-jacente, qu'il  faut corriger du prix de l'énergie, c'est très
  • 00:08:35
    volatile. C'est très volatile et on ne sait pas  du tout où il va aller en raison des politiques
  • 00:08:41
    de Trump, dont on dira peut-être un mot. Si vous  regardez l'inflation sous-jacente aux États-Unis,
  • 00:08:46
    elle est à 3,20. L'inflation sous-jacente dans  la zone euro est à 2,80. Et ces deux inflations
  • 00:08:53
    sous-jacentes ne bougent plus depuis plusieurs  mois. Donc on est bloqué un peu en dessous de 3
  • 00:08:58
    en Europe, un peu au-dessus de 3 aux États-Unis  si on regarde l'inflation sous-jacente. Il n'y
  • 00:09:03
    a pas de raison de penser qu'il y aura une  évolution violente d'ici la fin de l'année,
  • 00:09:08
    aussi bien aux États-Unis qu'en Europe. Donc,  en réalité, il n'y aura pas une inflation totale
  • 00:09:14
    tombant en dessous de 2% à la fin de l'année en  Europe. On sera très nettement au-dessus de 2%
  • 00:09:19
    encore en Europe, sauf si les prix de l'énergie  s'effondrent. Mais la politique de Donald Trump,
  • 00:09:29
    c'est une politique d'énergie pas chère pour  rendre les États-Unis plus attrayants. Mais
  • 00:09:34
    c'est très contradictoire avec sa politique  d'exportation massive de gaz naturel vers
  • 00:09:40
    le reste du monde pour réduire le déficit  commercial des États-Unis. Et jusqu'à présent,
  • 00:09:46
    cette politique, c'est-à-dire les déclarations  de Trump, ont plutôt fait monter les prix de
  • 00:09:52
    l'énergie. On est à 78, 79 dollars par baril sur  le pétrole. Et on est aux États-Unis, on est monté
  • 00:10:00
    à 15. C'est très volatile, mais on est monté à  15 dollars le mégawatt-heure, alors qu'on était
  • 00:10:07
    à 5 dollars il y a juste quelques mois. Donc pour  l'instant, en réalité, la politique de Trump est
  • 00:10:14
    montée, les prix de l'énergie. Et donc, c'est  clair... Vous ne pouvez pas produire beaucoup
  • 00:10:21
    plus de pétrole et de gaz naturel à court terme.  Si vous avez une politique d'exportation massive,
  • 00:10:26
    il va arriver beaucoup de nouvelles capacités de  liquéfaction et de shipping de gaz naturel vers le
  • 00:10:34
    reste du monde. Aujourd'hui, il y a huit terminaux  de liquéfaction qui sont actifs aux États-Unis.
  • 00:10:42
    On va passer à 16 en quelques années. Et si  vous avez une politique d'exportation massive
  • 00:10:47
    d'énergie des États-Unis, ça va tendre le marché  de l'énergie aux États-Unis. Et donc, plutôt,
  • 00:10:53
    je pense que les prix de l'énergie aux États-Unis  vont monter et ne vont pas baisser. Et ça ne fera
  • 00:10:58
    peut-être pas forcément baisser tant que ça  les prix exportés, puisque vous faites le prix,
  • 00:11:03
    puisque vous avez tous les mains des gros acteurs  qui sont exclus aujourd'hui. On n'importe plus
  • 00:11:11
    le gaz russe. Le prix en Europe, c'est le prix  aux États-Unis plus le coût de la liquéfaction,
  • 00:11:19
    le coût du transport dans un méthanier plus le  coût de la gazéification. Je voulais dire, là,
  • 00:11:26
    c'est plutôt le vendeur qui est en position  de force, puisque nous, on n'a plus de source
  • 00:11:29
    d'autres taux. Oui, mais le vendeur, c'est un prix  de marché. C'est le prix de marché aux États-Unis
  • 00:11:36
    qui résulte de l'offre et de la demande. Et  potentiellement, les... Les opérateurs de
  • 00:11:41
    marché aux États-Unis croient plutôt une forte  hausse de la demande exportée. Et surtout,
  • 00:11:46
    il va falloir que l'Europe remplace le gaz naturel  qu'elle importait de Russie. Et vous savez que le
  • 00:11:53
    deuxième pipeline qui traversait l'Ukraine est  maintenant interrompu. Et donc, il y aura une
  • 00:11:58
    demande de gaz naturel liquéfié américain plus  forte. Et donc, probablement, on va avoir de
  • 00:12:03
    l'inflation. D'ailleurs, si vous regardez les prix  de l'énergie, ils remontent partout. Il y aura au
  • 00:12:10
    minimum l'arrêt de la contribution négative  à l'inflation des primes d'énergie. Et donc,
  • 00:12:15
    ça veut dire que l'inflation va remonter vers le  niveau de l'inflation sous-jacente. Et à nouveau,
  • 00:12:21
    ça veut dire un peu moins de 3 en Europe et un  peu plus de 3 aux États-Unis. Et évidemment,
  • 00:12:27
    ce qui nous intéresse là, c'est l'impact sur  les taux d'intérêt et donc à terme sur les
  • 00:12:31
    taux de crédit immobilier. Et oui, je pense  qu'aujourd'hui... Si vous trouvez une banque
  • 00:12:37
    qui vous fait un crédit immobilier à 3,20 à 20  ans et il faut que vous signiez tout de suite,
  • 00:12:42
    parce que probablement les taux d'intérêt à 20  ans sur les OAT, donc sur la dette publique de
  • 00:12:48
    la France, vont rester au moins aux alentours de  3,60. Et donc les banques progressivement vont
  • 00:12:54
    réajuster leur taux des prêts immobiliers vers  ce nouveau niveau des taux sur la dette publique.
  • 00:13:00
    Alors je reviens un petit peu à vos scénarios là.  Vous dites que l'inflation sous-jacente va rester
  • 00:13:07
    élevée, que l'inflation faciale, enfin les prix  à la consommation vont remonter vers le niveau de
  • 00:13:14
    l'inflation sous-jacente. Très bien. Qu'on ne  va pas avoir une déflation des prix d'énergie
  • 00:13:19
    contrairement à ce qu'on peut penser. Parfait.  Donc ça va tendre les taux, les taux longs aussi.
  • 00:13:26
    Mais justement, vous dites que la BCE ne va pas  être en mesure de baisser ses taux. comme on l'a
  • 00:13:31
    anticipé il y a encore quelques mois. Elle va les  baisser, mais à 1,75, elle en est. Elle devient
  • 00:13:39
    très peu vraisemblable. Puisque c'est l'un de  vos arguments clés, est-ce que tout de même,
  • 00:13:43
    elle ne va pas être amenée à faire davantage  que ce qu'anticipe aujourd'hui le marché, qui
  • 00:13:47
    lui estime que finalement, elle ne va pas faire  autant qu'il imaginait précédemment, parce que la
  • 00:13:52
    France, l'Allemagne, sont dans des situations  assez... C'est peu enviable pour les employés
  • 00:13:59
    en euphémisme. Oui, mais c'est l'industrie qui  souffre en France et en Allemagne. L'industrie
  • 00:14:07
    italienne et l'industrie espagnole sont dans  une bien meilleure situation. Oui, mais il y
  • 00:14:12
    a une crise industrielle en Europe qui est due  essentiellement à la hausse du prix de l'énergie,
  • 00:14:20
    à la suite du début de la guerre en Ukraine, qui  est due aux incitations à délocaliser qui sont
  • 00:14:27
    organisées par les États-Unis, avec l'IRA et avec  les politiques de Trump, qui est due aussi à la
  • 00:14:36
    transition brutale de l'industrie automobile vers  la voiture électrique. et donc à la concurrence
  • 00:14:41
    des producteurs chinois de voitures électriques.  Il y a plein de causes de faiblesse de l'industrie
  • 00:14:51
    européenne qui ne vont pas se corriger rapidement.  Et la chimie, les engrais, le plastique, les
  • 00:15:01
    voitures thermiques vont rester avec une demande  interne européenne très faible assez durablement.
  • 00:15:09
    Bon, simplement, pour l'instant, si vous regardez  l'industrie, c'est 15% de l'économie européenne,
  • 00:15:18
    les services se portent pas mal. Si vous regardez  les PMI, les indicateurs avancés des services,
  • 00:15:25
    le PMI service, il est nettement au-dessus  du PMI industriel. Et pour l'instant,
  • 00:15:31
    on a une économie européenne qui est tirée par  ces services et qui se désindustrialise. Donc,
  • 00:15:40
    si vous comparez la croissance attendue de  l'Europe à la croissance potentielle de l'Europe,
  • 00:15:45
    on est à peu près au potentiel. Pour qu'on ait un  scénario de baisse beaucoup plus forte des taux
  • 00:15:53
    de la BCE, il faudrait que la BCE ne réagisse  pas à la faiblesse globale de l'activité en
  • 00:15:58
    Europe. réagit spécifiquement à la faiblesse de  l'industrie européenne. Regardez l'Allemagne,
  • 00:16:05
    on annonce sans arrêt des pertes d'emplois dans  l'industrie. Les équipements anti-automobiles,
  • 00:16:10
    les constructeurs automobiles, les E-mails  ont annoncé de grosses réductions d'emplois
  • 00:16:18
    en Allemagne. L'Allemagne continue à créer des  emplois parce que ça devient aussi une économie
  • 00:16:23
    de services. Et on a continué à créer des emplois,  y compris au quatrième trimestre en Allemagne,
  • 00:16:30
    alors que l'industrie se contraint. Donc, ce  n'est pas évident pour la BCE. Il faudrait,
  • 00:16:40
    pour baisser les taux agressivement, les  taux agressivement, c'est revenir à 1,75,
  • 00:16:45
    l'anticipation de marché. Il faudrait, un, qu'elle  fasse une croix sur l'inflation. et deux, qu'elle
  • 00:16:51
    se concentre essentiellement sur l'industrie et  pas sur l'ensemble de l'activité. Je crois que
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    c'est deux obstacles assez importants. Il y aura  des baisers taux. Je pense que les taux d'intérêt
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    de la VCE vont baisser de 50 ou de 75, soit se  base encore, mais qu'on va plutôt arriver à 250
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    ou à 225 et pas à 2 et pas à 75. Et simplement,  ça provoque une petite remontée des anticipations
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    de taux futurs. Et donc, ça provoque aussi une  petite remontée des taux d'intérêt à long terme.
  • 00:17:24
    Cette remontée des taux d'intérêt à long terme,  elle va donc refiger le marché immobilier selon
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    vous ? Oui, mais alors... Elle va tuer dans  l'œuf finalement cette amorce, j'ai dit bien
  • 00:17:35
    amorce de reprise qu'on... Oui, bien sûr. La crise  immobilière, elle n'est pas due uniquement aux
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    taux d'intérêt. Non. Elle est due aux régulations.  environnementales, vous savez que les régulations
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    en 5 ans ont augmenté à peu près de 20% le prix  d'un logement construit en France. Elle est due
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    au fait qu'il n'y a plus de construction possible,  avec le mélange de l'interdiction d'artificialiser
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    les sols et la grande réticence des élus locaux  devant la construction de programmes immobiliers.
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    Donc le potentiel de construction, alors je  parle de la France maintenant, le potentiel de
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    construction est quand même extrêmement faible en  France. Et donc, ce n'est pas uniquement un effet
  • 00:18:27
    taux. Non, non, bien évidemment. Et puis, si on a  des taux immobiliers qui remontent de 3,30 à 3,60,
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    3,70, il faut rappeler que les salaires remontent  de 2,5. Ça ne fait pas des taux d'intérêt réels
  • 00:18:47
    immobiliers anormaux par rapport à ce qu'on  a observé dans le passé. Donc il y a plein
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    d'autres obstacles au retour d'une activité plus  forte dans l'immobilier. Et le problème aussi,
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    c'est que comme il y a une rareté... À nouveau,  je parle de la France, pas de l'Ontario. Il y a
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    une rareté continue de logements. Il y a moins de  logements que ce que demanderaient les Français.
  • 00:19:19
    Il y a des estimations qui divergent beaucoup. Il  y a à peu près 2 millions de Français qui sont en
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    attente d'un logement social. Il y a probablement  entre 1 et 2 millions de Français qui sont dans un
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    logement qui n'est pas du tout aux normes, qui  a une passoire plus qu'une passoire thermique,
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    qui a un salubre, etc. Donc il y aurait un  besoin de construction immobilière qui est
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    très fort. Du coup, comme il y a une rareté  des biens immobiliers mis sur le marché,
  • 00:19:51
    ça fait que l'ajustement dans les crises se  fait par les volumes et pas par les prix. Les
  • 00:19:58
    prix de l'immobilier, ils ont baissé de 5% à peu  près l'année dernière. Ce n'est pas beaucoup et ça
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    laisse un immobilier qui est extrêmement cher. Si  vous regardez par rapport à 2000 par exemple, si
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    vous regardez le rapport du prix moyen d'un bien  immobilier au revenu disponible moyen par tête
  • 00:20:20
    des Français, ce prix moyen rapporté au revenu  moyen par tête a augmenté de 60% depuis 2000.
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    Donc on a un immobilier qui est structurellement  trop cher. Il est trop cher parce qu'il est trop
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    rare. Et donc, tant que vous ne corrigez pas la  rareté des biens immobiliers, même les baisses
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    de taux n'auront pas une énorme efficacité pour  relancer la construction neuve. Ça va relancer les
  • 00:20:47
    transactions, etc. Mais la construction neuve,  elle est bloquée. plein d'autres facteurs que
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    les taux d'intérêt. Oui, et puis la baisse des  taux, elle fait remonter aussi les prix. Et on
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    a justement ce problème d'exclusion de toute une  partie de la population du marché. Donc certains
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    sont resolvabilisés, mais il y en a beaucoup  qui ne le sont pas suffisamment pour accéder
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    à ce marché immobilier. Qu'est-ce qu'il faudrait  faire donc pour déverrouiller tout ça ? Il faut
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    construire davantage, tout simplement. Il faut  construire davantage, et dans les zones où il y
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    a besoin de logements. Donc il faut construire  davantage dans les communes où il y a des...
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    Le vrai problème, c'est que dans certains cas,  par exemple, quand vous regardez dans certains
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    cas locaux où il s'implante de l'industrie, par  exemple dans la région de Dunkerque, il s'implante
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    des gigafactories, de batteries, etc. Le problème,  c'est de trouver des personnes qui puissent
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    trouver des logements dans cette région pour aller  travailler dans ces gigafactories. Et donc la
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    pénurie de logements, ça bloque la mobilité des  salariés et ça pénalise les entreprises, parce
  • 00:21:58
    qu'elles n'arrivent pas à attirer la main-d'œuvre  dont elles auraient besoin. Et donc il faut
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    construire davantage. Il faudrait quelques années  autour de 500 000 mises en chantier par an pour
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    compenser l'insuffisance de logements. Bon. Je  vais essayer de synthétiser tout ça. Mais avant,
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    petite indication aussi à ceux qui cherchent  des idées d'investissement. Il est difficile de
  • 00:22:25
    cliquer sur le lien en haut à droite ou sur celui  qui se trouve en bas dans la description pour
  • 00:22:30
    accéder à des Lives avec des analyses financières  avec lesquelles vous pouvez échanger sur les
  • 00:22:35
    valeurs européennes, les plus grandes valeurs  européennes. Vous pouvez via ces liens accéder
  • 00:22:39
    également à des contenus exclusifs, des cas  d'investissement, des analyses sectorielles. Donc
  • 00:22:46
    si vous voulez accélérer tout ça, il vous suffit  de cliquer. Patrick, la synthèse. Donc, vous
  • 00:22:51
    battez en brèche un petit peu l'optimisme ambiant  qui règne chez les professionnels de l'immobilier,
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    qui voient en fait le marché se redresser  progressivement dans les mois qui viennent, avec
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    un argument clé, c'est que la détente sur les taux  va se poursuivre et donc ça va resolvabiliser. une
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    partie des ménages et faire remonter aussi un peu  les prix de transaction. Vous dites, le problème,
  • 00:23:18
    c'est que ce raisonnement va se briser sur une  réalité, c'est que les taux ne vont pas baisser,
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    ils vont même plutôt avoir tendance à repartir  à la hausse. Alors, un premier argument,
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    c'est que finalement, le contexte inflationniste  demeure. On voit l'inflation sous-jacente qui ne
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    baisse plus aux États-Unis et en Europe. Alors  on parle des États-Unis pour parler des taux
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    immobiliers en France, mais en fait il y a des  effets papillons puisqu'il y a une transmission
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    des taux d'intérêt américains aux taux européens.  Pourquoi ? Tout simplement pour des raisons
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    d'arbitrage. Quand la dette américaine se paye  mieux, les investisseurs vont vers cette dette
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    et ils vendent la dette européenne, ce qui fait  remonter les taux d'intérêt long terme de cette
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    dette européenne. Vous dites aussi que la BCE en  dépit... du marasme économique qui règne dans les
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    deux grandes économies de la zone euro, que sont  la France et l'Allemagne, ne pourra pas baisser
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    ses taux aussi bas qu'anticipait le marché il y  a quelques mois. D'ailleurs, le marché commence
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    à réviser ses anticipations. plutôt et à être  moins ambitieux dans les baisses de taux de la
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    BCE, ou dans ses espoirs de baisse de taux de la  BCE, tout simplement parce que cette inflation
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    sous-jacente est tout de même relativement solide,  on va dire, et qu'elle ne baisse plus, et pour
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    vous, elle va repartir plus tôt. Donc on va avoir  une transmission des hauts taux aux États-Unis,
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    hauts taux européens, qu'on observe déjà, et  dans ce contexte-là, malheureusement... on ne
  • 00:24:44
    va pas avoir de détente sur les taux de crédit  immobilier. Et donc, le marché qui reste très
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    fragile, puisqu'on a une pénurie de logements.  Donc, il y a bien une crise du logement, mais
  • 00:24:55
    les transactions risquent d'être de nouveau au  ralenti dans cet univers où finalement les taux ne
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    baissent plus et ont plutôt tendance à remonter.  Donc, ce n'est pas une très bonne nouvelle pour
  • 00:25:05
    le marché immobilier. Est-ce que j'ai tout dit  ? Absolument. Patrick, merci beaucoup. Merci à
  • 00:25:10
    vous de nous avoir suivis. Abonnez-vous. commentez  les émissions, partagez-les, c'est très important,
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    et mettez un pouce vers le haut si vous les avez  appréciées, notamment celle-ci. A très bientôt.
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