L'abolition de la peine de mort en France (1981)

Le 9 octobre 1981, la France abolit définitivement la peine de mort grâce à l'initiative de Robert Badinter, un avocat abolitionniste. Cette décision met fin à un débat qui divise le pays depuis deux siècles, alors que la France était l'un des derniers pays d'Europe occidentale à maintenir cette pratique. Le contexte politique de l'époque, marqué par l'élection de François Mitterrand, favorise les réformes sociales, y compris l'abolition de la peine capitale, qui est perçue comme inhumaine et inefficace face à la criminalité. Malgré une opinion publique majoritairement en faveur de la peine de mort, des affaires criminelles dans les années 70 alimentent la peur et la haine, renforçant les mouvements abolitionnistes. Le procès de Patrick Henry, qui a tué un enfant, devient un tournant décisif, où Badinter réussit à convaincre le jury de ne pas appliquer la peine de mort. Finalement, la peine capitale est abolie, remplacée par la réclusion à perpétuité, malgré une opinion publique encore partagée.