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UNE SÉRIE DOCUMENTAIRE ORIGINALE NETFLIX
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Il y a tout juste 50 ans,
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nous nous sommes enfin
aventurés sur la Lune.
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Pour la toute première fois,
nous contemplions notre propre planète.
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Depuis lors,
la population humaine a plus que doublé.
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Cette série rend hommage
aux merveilles naturelles qui demeurent
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et révèle ce que nous devons préserver
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afin que les êtres humains
et la nature prospèrent.
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Des dauphins.
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En panique.
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Ils sont poursuivis
par des fausses orques.
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Les dauphins sont plus rapides
sur de courtes distances.
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Mais les orques sont plus endurantes.
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Alors que les orques se rapprochent,
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les dauphins prennent un virage soudain
pour échapper aux prédateurs.
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Ces scènes extraordinaires se déroulent,
loin de la terre ferme,
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là où peu d'entre nous s'aventurent.
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L'océan, au-delà de toute frontière.
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Sauvage, sans gouvernement ni loi.
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LES EAUX PROFONDES
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Rien ne symbolise aussi bien
notre relation avec les eaux profondes
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que la baleine bleue.
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Pesant 200 tonnes
et mesurant 30 mètres de long,
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c'est le plus grand animal qui aie
jamais existé.
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Pourtant, de nombreux aspects de sa vie
demeurent mystérieux.
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Les baleines bleues vivent au large,
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parcourant tous les océans,
des tropiques jusqu'aux pôles.
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Nous n'avons découvert que récemment
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les quelques endroits
où elles s'approchent des côtes.
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Le golfe de Californie,
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sur la côte pacifique du Mexique.
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C'est un sanctuaire
pour les baleines bleues.
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Voici le nouveau-né le plus imposant
au monde.
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Le baleineau.
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À seulement un mois,
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cette femelle mesure déjà
huit mètres de long et pèse six tonnes.
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Sa mère la protège sous sa nageoire.
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Unies par une profonde affection,
elles s'échangent des caresses.
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Ce sont les images les plus intimes
jamais filmées
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d'une baleine bleue et de sa progéniture.
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Cette femelle ne donne la vie
qu'une fois tous les deux ou trois ans.
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Chaque petit est donc
extrêmement précieux.
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Le baleineau prendra
trois tonnes par mois.
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Il existait autrefois
plus de 300 000 baleines bleues,
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mais le siècle dernier,
la chasse a décimé les populations
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et il ne reste plus
que quelques milliers d'individus.
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Les baleines bleues sont
désormais protégées,
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et leur nombre augmente lentement.
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Bientôt, ce baleineau quittera son refuge
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pour aller nager dans les eaux profondes.
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Nous croyions autrefois que ces mers
étaient bien trop vastes
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pour que l'on puisse leur nuire,
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mais nous savons désormais
qu'elles sont plus menacées que jamais.
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Dans ces eaux demeurent
quelques endroits immaculés
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qui nous rappellent
la richesse des océans.
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Des dauphins à long bec.
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Dans l'océan Pacifique,
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le long de la côte du Costa Rica,
en Amérique centrale,
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ils se rassemblent en grand nombre.
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Ils vivent en bandes,
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des groupes d'individus liés
par des relations sociales complexes.
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Les dauphins se touchent
et communiquent constamment
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via un langage
de cliquetis et de sifflements.
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Ils sont suivis par des thons jaunes.
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Les thons suivent les dauphins
pour trouver de la nourriture.
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Tous cherchent la même proie.
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Des poissons-lanternes.
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Les poissons les plus nombreux au monde.
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Pas plus grands qu'un doigt,
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les poissons-lanternes vivent généralement
cachés dans les profondeurs.
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C'est pourquoi malgré leur abondance,
nous ne les pêchons pas.
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C'est l'une des rares espèces de poissons
qui continue à se développer.
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Les dauphins se regroupent à mesure
qu'ils approchent de leurs proies.
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Ici, ils sont près de 10 000.
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Pour chaque dauphin visible à la surface,
vingt autres nagent en dessous.
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Utilisant l'écholocalisation,
une sorte de sonar,
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les dauphins détectent leurs proies
dans les profondeurs
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et les font remonter à la surface.
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Ils se postent en dessous du banc
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pour empêcher leurs proies
de regagner les profondeurs.
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Une fois les dauphins repus,
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il en reste bien assez
pour d'autres prédateurs.
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Des raies mobula font leur apparition.
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Afin d'attraper un maximum de proies,
les raies attaquent en formation.
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Un mur de bouches déferle sur les proies.
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Puisque nous ne les pêchons pas,
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les poissons-lanternes
et leurs prédateurs peuvent se développer.
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Tous ces chasseurs ont à peine entamé
le banc.
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L'essentiel de la vie des océans
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se concentre dans les eaux de surface,
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là où les rayons du soleil sont
les plus intenses.
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Ces eaux limpides baignées de soleil
sont fertilisées d'une façon surprenante.
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En déféquant,
les dauphins jouent un rôle vital
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en faisant remonter à la surface
des nutriments des profondeurs.
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Cet engrais marin nourrit
des organismes essentiels
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à la vie marine.
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Le phytoplancton.
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Des végétaux microscopiques à la dérive.
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Ils combinent les nutriments
de l'eau de mer et l'énergie solaire
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pour former la base
de la chaîne alimentaire océanique.
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Tous les animaux, du plus petit poisson
à la plus grande baleine
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dépendent de ces minuscules plantes
pour s'alimenter.
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À son tour,
le phytoplancton bénéficie des nutriments
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produits par ces animaux.
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Le phytoplancton produit également
la moitié de l'oxygène de notre air.
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Où que vous viviez,
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vous pouvez remercier
ces merveilleuses petites plantes
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pour la moitié de vos respirations.
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Quand les conditions sont réunies,
elles peuvent fleurir au point
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de teindre de vastes étendues océaniques
en vert.
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Étrangement, le phytoplancton joue
également un rôle vital
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dans la formation des nuages.
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L'humidité qui s'évapore des océans
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se condense autour de minuscules
particules créées par le plancton.
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En se combinant, ces gouttelettes
deviennent des nuages gigantesques.
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Ils peuvent s'élever jusqu'à 20 km
dans l'atmosphère.
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Ces nuages océaniques reflètent
l'énergie solaire dans l'espace,
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contribuant à protéger la Terre
du réchauffement climatique.
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Non seulement les océans
produisent la moitié de notre oxygène,
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mais ils régulent également notre climat
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et fournissent la planète entière
en eau douce.
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Les eaux profondes maintiennent
les fonctions vitales de notre planète.
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Leur étendue leur confère
un pouvoir considérable.
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Les océans couvrent plus de deux tiers
de la superficie du globe.
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Ils sont également extrêmement profonds.
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Nous ne pouvons nous aventurer
dans ces espaces inexplorés
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que dans des sous-marins conçus
pour supporter la pression.
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La profondeur moyenne des océans
est d'environ quatre kilomètres,
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et la zone la plus profonde est à plus
de dix kilomètres de la surface.
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Les profondeurs représentent 95 %
de l'espace disponible pour la vie.
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Ce monde étrange accueille
des créatures étranges et mystérieuses.
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Celle-ci compte parmi les plus étranges.
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Pendant des années,
on ne savait qu'ils existaient
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que parce qu'ils s'échouaient
de temps à autre sur nos côtes.
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On ne les a presque jamais vus vivants.
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Les régalecs.
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Dix mètres de long.
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Nageant à la verticale
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en ondulant leur longue nageoire dorsale,
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les régalecs vont et viennent facilement
entre la surface et les profondeurs.
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Au-delà de 200 mètres de profondeur,
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la lumière est insuffisante
pour la croissance des plantes.
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Les animaux des profondeurs dépendent donc
de la nourriture tombant de la surface,
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la neige marine.
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Une méduse coronate dérive,
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les tentacules déployées
afin de capturer ses proies.
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Elles vivent dans tous les océans,
jusqu'à sept kilomètres de profondeur.
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Les profondeurs sont si vastes
qu'elles pourraient bien
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être les méduses
les plus nombreuses au monde.
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Nous avons longtemps cru
que la vie était rare dans les abysses,
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mais les scientifiques estiment désormais
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qu'elles abritent dix fois plus d'animaux
qu'on ne le pensait.
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De nombreuses espèces
restent certainement à découvrir.
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Ce crustacé des profondeurs, le cystisoma,
est transparent comme le verre.
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Il se cache à la vue de tous.
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Dans cette zone d'ombre,
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l'invisibilité peut faire la différence
entre trouver un repas et en devenir un.
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Ses yeux protubérants
l'aident à voir dans l'obscurité.
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Au-delà de 1 000 mètres de profondeur,
c'est le noir absolu.
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Dans cette obscurité,
les animaux génèrent leur propre lumière.
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C'est la bioluminescence.
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Un appât luisant attire les victimes
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dans les mâchoires terrifiantes
de ce dragon à écailles.
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La plupart de nos expéditions
nous réservent de nouvelles surprises.
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Une baudroie des abysses.
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Son éventail extraordinaire de capteurs
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détecte jusqu'au plus infime mouvement
d'une proie attirée par son appât.
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Ici, dans ces eaux profondes,
les prédateurs s'arment de patience.
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Nous finissons par atteindre le fond,
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à près de 1 000 mètres de profondeur.
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Les plaines des fonds marins couvrent plus
de la moitié de la surface de la Terre,
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et pourtant, nous connaissons mieux
la surface de la Lune.
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Une chimère, ancienne cousine du requin,
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qui peut mesurer jusqu'à deux mètres.
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Peu d'espèces de cette taille
parviennent à vivre sur ces fonds désolés.
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Se déplaçant lentement
pour conserver leur énergie,
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elles utilisent des capteurs électriques
autour de leur bouche
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pour trouver de rares proies
enterrées dans le sédiment.
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Des affleurements rocheux peuvent
constituer des oasis dans ces déserts.
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Ce requin-taureau n'est pas venu ici
pour rien.
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À 500 mètres de profondeur
au large des côtes de la Floride,
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c'est une rare poche de vie.
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La Lophelia pertusa,
un corail des profondeurs.
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Nous pensions que les coraux
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ne se trouvaient que dans les bas-fonds
chauds et ensoleillés.
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Mais, étonnamment,
les récifs des profondeurs
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couvrent une surface plus vaste
que leurs cousins des bas-fonds.
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Ces forêts sous-marines
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abritent et nourrissent une communauté
abondante d'espèces sous-marines.
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Ce sont aussi des zones d'alevinage
pour nombre de créatures sous-marines.
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Les coraux sont composés de nombreux
individus semblables à des anémones,
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des polypes vivant en colonies,
liés par un squelette rigide.
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Ces polypes ont dans leurs tentacules
des cellules sécrétant du poison,
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ce qui leur permet de piéger
les proies qui les effleurent.
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Mais ils ne gardent pas toujours
leurs prises.
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Un polychète a élu domicile
dans les coraux.
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Il repère une proie fraîchement capturée
par les polypes...
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et leur la dérobe.
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Mais ce vol est en réalité
une forme de racket de protection.
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Les oursins attaquent et mangent
les coraux.
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L'heure de la vengeance a sonné.
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Les oursins ont des épines protectrices,
mais le ver a une arme étonnante
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et passe à l'attaque.
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L'oursin est repoussé...
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et le ver a sauvé son refuge.
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À l'instar de la plupart des animaux
des profondeurs,
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ces coraux poussent très lentement.
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Certains récifs
pourraient avoir 40 000 ans.
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Bien que très éloignés de la surface,
ces coraux demeurent à notre portée.
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Les filets de pêche
traînés sur les fonds marins
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réduisent ces récifs fragiles
à l'état de gravats.
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La moitié des coraux des profondeurs
ont déjà été détruits.
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Ces communautés mettront des siècles
à se régénérer.
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Au-delà de toute frontière nationale,
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les eaux profondes sont sauvages
et peu protégées.
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L'océan Austral est le plus sauvage
de tous.
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C'est là que vit l'albatros.
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Les albatros mènent une vie solitaire
au large.
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Ils peuvent traverser
des centaines de kilomètres par jour,
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parfois pendant des semaines,
en quête de nourriture.
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Un lion de mer mort est une occasion rare.
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Des pétrels géants arrivent en premier.
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Ils déchirent la carcasse
avec leurs becs puissants.
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Surnommés les vautours des mers,
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ce sont les plus grands charognards
des eaux de l'Antarctique.
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Les albatros à sourcils noirs
ont un odorat exceptionnel
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et peuvent suivre une odeur
à plus de 20 km de distance.
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Les albatros doivent se dépêcher
d'attraper quelques bouchées.
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Car les pétrels géants, plus agressifs,
les malmènent.
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Les pétrels de Wilson,
trop petits pour rivaliser,
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ramassent les miettes répandues
lors de l'échauffourée.
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Ces délicats petits pétrels sont
les oiseaux de mers les plus nombreux,
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présents dans tous les océans.
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Ce n'est que lorsque ces oiseaux
généralement solitaires
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se rassemblent ainsi
que nous pouvons nous rendre compte
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de la richesse de la vie en haute mer.
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Un albatros hurleur arrive en dernier.
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Bien plus grand que les autres oiseaux,
il se sert de sa taille
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et de ses trois mètres d'envergure
pour asseoir sa domination.
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Même les pétrels géants reculent.
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Il obtient finalement sa part.
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Ces dernières années, les populations
d'albatros et d'autres oiseaux de mer
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sont sur le déclin.
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Leur besoin de traverser
de longues distances les expose
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aux dangers d'un océan
mal réglementé et surexploité.
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C'est un problème pour
tous les chasseurs des eaux profondes.
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Ces géants traversent des océans entiers
en quête de nourriture.
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Ils peuvent mesurer plus de trois mètres
de long et peser une demi-tonne.
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Ce sont les thons rouges du Nord.
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Leur forme fuselée est conçue
pour la vitesse.
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Ils chassent en groupes
de centaines d'individus.
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La cible : un banc d'anchois.
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Ils rassemblent délicatement
les anchois à la surface,
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sans provoquer de mouvement de panique.
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Puis ils attaquent.
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C'est une chasse parfaitement coordonnée.
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Les thons se relaient,
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attaquant du même endroit
pour faire avancer les anchois.
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Après avoir eu sa bouchée, chaque thon
revient prendre sa place à l'arrière.
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Vague après vague, l'assaut se poursuit.
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Sa puissance
et ses accélérations fulgurantes
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font du thon rouge l'un des chasseurs
les plus redoutables de l'océan.
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C'est aussi le poisson le plus convoité
par l'homme.
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Il est si coté qu'au Japon,
un seul spécimen peut se vendre
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plus d'un million de dollars.
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Il n'est donc pas étonnant
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qu'ils aient été pêchés
quasiment jusqu'à l'extinction.
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Le thon rouge n'est pas
la seule espèce menacée.
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Des décennies de pêche irresponsable
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ont décimé
de nombreuses espèces de poissons.
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Un tiers a tout bonnement disparu.
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La pollution par le plastique
de nos océans est un grave problème,
00:37:33
mais la surpêche industrielle
est bien plus dangereuse.
00:37:39
Si nous persistons dans cette voie,
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ce ne sont pas que les pêcheries
qui s'effondreront.
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L'ensemble de l'écosystème des océans
pourrait s'ensuivre.
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Cent millions de requins
sont tués chaque année,
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seulement pour la préparation
de soupe d'ailerons de requins.
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Quatre-vingt-dix pour cent des grands
prédateurs des océans ont disparu.
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Sans eux au sommet
de la chaîne alimentaire,
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l'ensemble de la vie marine
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décline et change drastiquement.
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Les calmars remplacent
progressivement les poissons.
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En réduisant le nombre de leurs prédateurs
et de leurs rivaux,
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nous laissons le champ libre aux calmars,
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un signe d'un profond déséquilibre
dans nos océans.
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Les calmars se reproduisent rapidement
et grandissent très vite,
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s'imposant à toute vitesse dans les zones
laissées libres par la surpêche.
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Ils pondent leurs œufs au fond de l'eau.
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Les petits se développent encore plus vite
dans ces eaux chaudes et peu profondes.
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Avec des changements aussi drastiques,
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les prédateurs doivent s'adapter.
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Les lions de mer préfèrent
des proies plus nourrissantes,
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telles que des anchois ou des sardines.
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Mais leur nombre étant réduit,
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ils doivent se contenter
d'un régime à base de calmar.
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Nous devrons nous aussi
changer de menu
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si nous continuons à pêcher ainsi.
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Mais si nous choisissons de développer
une pêche plus durable,
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les océans, incroyablement productifs,
00:40:37
deviendront
une source de nourriture abondante.
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Il existe déjà des signes
indiquant que l'océan a la capacité
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de récupérer extrêmement vite.
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Les baleines à bosse.
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Elles vivent dans tous les océans,
00:41:13
parcourant les eaux profondes
depuis les zones de chasse polaires
00:41:16
jusqu'aux tropiques,
où elles se reproduisent.
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Pourtant, les baleines n'ont pas
toujours été aussi libres.
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Autrefois, il existait plus
de 100 000 baleines à bosse
00:41:33
dans les océans.
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Mais au siècle dernier,
la chasse a failli causer leur extinction.
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Quelques milliers seulement
ont survécu au massacre.
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En 1986, un tollé général
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a finalement abouti à une interdiction
de la chasse industrielle à la baleine.
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Depuis lors, le nombre de baleines à bosse
est en constante augmentation.
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Elles regagnent
leurs zones de chasse ancestrales,
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comme celle-ci,
au large de l'Afrique du Sud.
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Elles se rassemblent pour profiter
d'une abondance saisonnière de krill,
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des petits crustacés
semblables aux crevettes.
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Les baleines avalent
d'énormes quantités d'eau,
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piégeant le krill dans les fanons
qui bordent leurs mâchoires.
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Chaque baleine peut manger
plus d'une tonne par jour.
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Avec une telle abondance de nourriture,
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des otaries à fourrure
viennent réclamer leur part.
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Ces scènes extraordinaires étaient
encore impensables il y a quelques années.
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Elles forment des groupes immenses
de centaines d'individus.
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C'est le plus grand rassemblement
de baleines observé depuis un siècle.
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Les baleines recyclent des nutriments
qui enrichissent les eaux de surface
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et contribuent à la croissance
du phytoplancton,
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qui, à son tour, nourrit le krill,
dans un cycle parfaitement rôdé.
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Nous savons à présent qu'une large
population de grands chasseurs
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tels que les baleines, les dauphins,
les thons et les requins,
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est un facteur essentiel
pour l'équilibre de nos océans.
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Cet équilibre est vital
pour la santé de notre planète
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et celle de l'humanité.
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Grâce à un formidable rétablissement,
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les baleines à bosse ont presque retrouvé
leurs nombres d'antan.
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Mais, lors de cette période,
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nous avons infligé plus de dégâts
aux océans que jamais
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dans l'histoire de l'humanité.
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Ce n'est que par une coopération mondiale
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que nos océans pourront se rétablir
et s'épanouir à nouveau.
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Un accord international a sauvé
les baleines.
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Il est désormais temps
de sauver nos océans.
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Pour découvrir comment sauvegarder
les eaux profondes,
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rendez-vous sur ourplanet.com.
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Sous-titres : Béranger Viot-Pineau
