Christophe Guilluy : "Nous vivons un moment où le monde d’en haut a fait sécession"

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https://www.youtube.com/watch?v=gicIRQfSabA

Summary

TLDRDans cette émission, Nicolas Mathieu et Christophe Guilluy analysent les fractures sociales et territoriales en France, mettant en lumière la disparition des classes moyennes et leurs conséquences. Guilluy, avec son essai "No Society", examine la coupure croissante entre les élites et les classes populaires, indiquant que le modèle économique néolibéral a exacerbé ces clivages. Mathieu, à travers son roman "Leurs enfants après eux", aborde les ressentis d'un personnage face à un monde en mutation, illustrant la perte de culture commune et de solidarité. Ensemble, ils plaident pour une prise de conscience et une réintégration des préoccupations des classes populaires dans le discours et les politiques publiques, soulignant un besoin urgent de rétablir le lien entre les différentes strates de la société afin d'éviter une polarisation accrue.

Takeaways

  • 📉 La disparition des classes moyennes inquiète.
  • 🏙️ La France périphérique souffre d'un isolement croissant.
  • 📖 Le décalage entre élites et classes populaires s'accentue.
  • 🤔 Le manque d'empathie dans la classe politique pose problème.
  • 📊 Les inégalités sont exacerbées par un modèle néolibéral.
  • 🌍 La géographie joue un rôle clé dans les clivages sociaux.
  • 💭 Les ruptures culturelles affectent la société.
  • 🗣️ Les populations veulent être entendues.
  • 📅 Les évolutions politiques ne répondent pas aux besoins des classes populaires.
  • 🔍 Une réintégration des préoccupations sociales est essentielle.

Timeline

  • 00:00:00 - 00:05:00

    Introduction à la France d'aujourd'hui et les défis sociaux

  • 00:05:00 - 00:10:00

    Christophe Guilluy explique la notion de 'France périphérique' et les fractures sociales

  • 00:10:00 - 00:15:00

    Discussion sur la mémoire ouvrière et le sentiment d'atomisation culturelle

  • 00:15:00 - 00:20:00

    La réaction politique face aux souffrances des classes populaires

  • 00:20:00 - 00:25:00

    Personnages du roman et leur rapport à la politique et à Paris

  • 00:25:00 - 00:33:04

    Confrontation sur l'empathie et la compréhension des classes populaires et des discours politiques

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Video Q&A

  • Qui sont les invités de l'émission ?

    Nicolas Mathieu, romancier, et Christophe Guilluy, géographe et essayiste.

  • Quel est le thème principal abordé ?

    La disparition des classes moyennes et les fractures sociales en France.

  • Quelle est la thèse de Christophe Guilluy ?

    Il soutient que le modèle économique actuel a provoqué une séparation entre les élites et les classes populaires.

  • Comment Nicolas Mathieu décrit-il son personnage dans son roman ?

    Anthony, le personnage principal, ressent un ras-le-bol face à la mémoire ouvrière et la perte de culture commune.

  • Qu'est-ce que le terme "France périphérique" indique ?

    Il fait référence aux territoires qui sont à l'écart des grandes métropoles et des élites.

  • Comment le modèle néolibéral a-t-il affecté les classes populaires ?

    Il a conduit à une désertification financière et sociale dans ces territoires.

  • Quel lien établissent-ils entre l'évolution politique et les classes sociales ?

    Ils suggèrent que l'évolution des partis politiques ne correspond plus aux besoins des classes populaires.

  • Comment la classe politique devrait-elle répondre aux préoccupations des classes populaires ?

    En intégrant les revendications de ces catégories dans les politiques publiques.

  • Quelles conséquences sont évoquées concernant l'empathie dans la classe politique ?

    Un manque d'empathie pourrait aggraver la situation des classes populaires.

  • Quelle est la conclusion sur l'évolution de la société actuelle ?

    La société semble s'orienter vers une polarisation toujours plus marquée entre les différentes catégories sociales.

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    dans l'actualité des idées aujourd'hui
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    cette france de l'antre de avec notre
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    invité le roman c'est nicolas mathieu
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    briques concours pour leurs enfants
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    après eux qui vient de paraître chez
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    actes sud est qui étaient avec nous déjà
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    dans la première partie d'émission c'est
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    à dire depuis midi et le géographe
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    essayiste christophe guilluy qui a
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    popularisé le concept de france
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    périphérique en 2014 dans un essai
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    éponyme
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    ou comment on a sacrifié les classes
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    populaires suivra deux ans plus tard le
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    crépuscule de la france d'en haut
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    désormais ne manquait plus qu'elle les
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    classes moyennes dans son nouvel essai
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    nos society toujours chez flammarion il
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    acte leur disparition en même temps que
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    de nouvelles fractures sociales et
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    territoriales et met en garde contre
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    l'épuisement d'un modèle qui ne fait
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    plus société siphonné par les inégalités
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    deux points de vue celui d'un romancier
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    est celui d'un essayiste pour discuter
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    ensemble de cette france de l'antre 2
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    dont on ne parle pas comme l'a souligné
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    l'iconoclaste membre du jury goncourt
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    virginie despentes et des dernières
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    manifestations d'une france qui
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    disparaît bonjour qui sauvent guilluy
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    bonjour et rebonjour nicolas mattia jo
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    vous ouvrez christophe guilluy votre
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    réflexion sur une impasse celle dans
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    laquelle sont désormais plongé
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    l'ensemble des pays occidentaux quelle
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    est cette impasse alors si le livre
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    s'appelle no society c'est d'abord parce
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    que nous vivons un moment assez
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    particulier ou
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    vous avez alors non pas des élites mais
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    ce que j'appelle le monde d'en haut
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    ba qui a fait sécession alors ça a été
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    repéré depuis très longtemps puisque
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    c'est christopher lasch qu'il évoquait
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    déjà dès la fin des années 80 mais
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    j'allais dire que le modèle mondialisé a
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    accéléré les choses avec un processus
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    effectivement de clivage de fracture
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    entre ceux haut et se bat qui
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    géographiquement finalement a fait
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    émerger ses périphéries cette france
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    périphérique mais on pourrait aussi
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    parler de l'amérique périphériques ou
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    encore de la manne périphériques donc on
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    est bien sûr un moment assez particulier
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    où le haut parle de moins en moins aux
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    ben oui parce que c est aussi une
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    nouveauté de cet essai de qui s'inscrit
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    quand même dans le prolongement de de
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    vos analyses précédentes
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    christophe guilluy c'est que vous
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    changer d'échelle dans cette analyse ce
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    qui se joue en france est aussi visible
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    ailleurs quel intérêt ont les classes
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    supérieures ou auraient-elles
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    aujourd'hui à cela a largué les amarres
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    à déstabiliser l'édifice social comme
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    vous le dites en faisant sécession
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    alors non au fond aucun intérêt à faire
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    ça bien évidemment puisque on est bien
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    un moment où le modèle est à bout de
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    souffle
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    le modèle ne fait plus société et il n'y
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    a pas eu
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    cette idée en fait qui est toujours sous
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    jacentes un complot les gens ne se sont
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    pas réunis autour d'une table en disant
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    tiens
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    laissons de côté alors ce que j'appelle
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    le socle de la classe moyenne qui sont
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    ces catégories populaires qui vivent
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    effectivement très loin des grandes
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    métropoles mais qui sont toujours
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    majoritaires sont l'oubli tout ça ne
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    s'est pas fait par une décision on a
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    bien là un modèle économique néolibéral
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    on peut dire qui s'est installée un peu
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    partout en occident dans l'ensemble des
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    pays développés mais aussi aux états
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    unis je parle d'un processus de temps
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    long 1le la désindustrialisation la
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    financiarisation de l'économie
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    américaine ou britannique elle a démarré
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    dans les années 80 on est bien là sur
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    quelques c'est d'ailleurs je n'au
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    society s'inspire d'ailleurs une frappe
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    d'une phrase de thatcher 19 society donc
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    on est bien sûr quelque chose qui
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    s'ancre dans le temps long bien
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    évidemment
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    les choses ne se sont pas fait du jour
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    au lendemain ce qui est vraiment
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    frappant c'est que on a longtemps
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    considéré que finalement ce modèle
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    mondialisée bon il va y avoir des pots
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    cassés les pots cassés s'était par
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    exemple la disparition de la classe
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    ouvrière
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    évidemment il avait acté en se disant on
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    sait pas très très grave
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    ça va concerner quelques régions
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    industrielles quelques catégories mais
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    finalement on est bien là sur une
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    mutation sociale et les gens vont s'y
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    retrouver
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    or ce qui est vraiment frappant
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    aujourd'hui c'est qu'on a des
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    territoires effectivement industriels
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    qui sont toujours en crise mais on a
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    aussi d'autres catégories sociales
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    d'autres territoires des villes moyennes
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    par exemple qui sont aujourd'hui frappés
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    par par une désindustrialisation mais
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    aussi un processus de désertification
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    commerciale bref quand je regarde les
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    choses on est bien dans un processus
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    particulier qui est celui d'une sortie
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    progressive des catégories qui formaient
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    cette classe moyenne et ça a démarré
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    avec les ouvriers puis les paysans
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    c'était le ventre de sa fille est ce
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    qu'on est en train de grignoter bien sûr
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    dire que le modèle mondialisé est
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    inégalitaire intrinsèquement thomas
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    piketty l'a très bien montré on est bien
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    sur des processus de là encore dynamique
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    dont vous allez avoir une polarisation
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    de l'emploi qui va continuer et qui va
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    aussi toucher ce monde d'en haut c'est
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    pour ça que je dis que le monde d'en
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    haut va être lui aussi rattrapé par part
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    c'est logique là nicolas mathieu la fin
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    d'un monde ce monde qui disparaît c'est
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    aussi le cadre et vous nous disiez que
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    vous avez choisi pour votre roman leurs
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    enfants après je vous cite après tout
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    lui anthony votre personnage principal
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    lui aussi en avaient ras-le-bol de toute
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    cette mémoire ouvrière elle donner à
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    ceux qui n'avaient pas vécu cette époque
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    le sentiment d'être passé à côté de
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    l'essentiel
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    elle rendait par comparaison toute
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    entreprise dérisoire tout réussit
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    minuscule les hommes du fer et leur bon
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    vieux temps faisait chier depuis trop
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    longtemps vous disais après tout que ce
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    monde populaire christophe guilluy
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    disparaissent bombe et pourquoi pas peu
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    importe et c'est vrai on peut dire après
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    tout que selon disparaissent au fond
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    pourquoi le regretter mais la question
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    reste quelle autre monde va le remplacer
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    est ce que c'est un monde meilleur bah
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    c'est un monde à mon sens ce qui n'est
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    pas meilleur en tout cas pour les
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    classes populaires puisqu'ils n'ont plus
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    que de culture commune
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    donc il y a il n'y a plus de 20 un mot
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    un lac à il reste des ouvriers des
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    petits salariés n'y a plus de meubles
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    classe ouvrière c'est à dire qu'il ya
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    plus d horizon commun il ya plus de
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    culture partagée
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    il n'y a plus de représentations unanime
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    enfin du coup il ya un sentiment de
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    déshérence et une atomisation de des
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    gens qui sont dominés et c'est ça aussi
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    le problème si on se range pas que je
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    crois pas que l'évolution puisse être
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    positive les gens se retrouve tout seul
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    face à leurs donneurs d'ordre enfin
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    voilà on est passés d'écran des grands
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    mouvements sociaux dans les usines
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    renault à lui type dans son humeur qui
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    espère pouvoir s'en sortir quoi alors
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    les responsables politiques essayent de
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    comprendre ce qui se passe de se montrer
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    aussi présent à l'écouté de cette france
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    qui souffre emmanuel macron et c'est
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    cette semaine sur les routes des
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    territoires meurtri par la guerre la
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    grande guerre mais aussi par la
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    désindustrialisation rencontre durant
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    cette semaine avec une retraitée à
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    strasbourg combien elle est combien j'ai
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    alors celle là et elle lape celle là
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    c'est pas la csg quand vous montez un
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    oui à 500 euros fait ma retraite ma
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    retraite à 100 euros c
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    ce que vous n'avez pas cotisé de votre
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    vie voilà sept retraités
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    christophe guilluy et ce qu'elle a
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    quitté définitivement pour vous les
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    classes moyennes pour rejoindre les
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    classes populaires en gros aujourd'hui
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    qu'est ce que sont les classes
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    populaires qu'est ce que sont les
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    classes moyennes est cette france du
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    haut comme vous voulez moi quand je
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    parle de classes moyennes alors qu'on
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    peut s'amuser à la définir la classe
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    moyenne mais bon vous allez avoir votre
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    définition on a tous une définition un
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    peu différent ce qui m'intéresse moi
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    c'est de définir la classe moyenne comme
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    étant effectivement cette classe hier
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    majoritaire les deux français sur trois
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    de giscard d'estaing qui réunissait tout
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    le monde tout le monde c'était qui
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    c'étaient des ouvriers s'étaient des
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    employés c'est dépaysant ce des cadres
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    supérieurs avec cette idée finalement
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    toulon et et intégrer économiquement
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    donc politiquement et culturellement
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    donc il y avait un cercle vertueux avec
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    cette idée que finalement ça allait être
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    mieux demain pour soi même et puis pour
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    ses enfants c'était ça la logique de la
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    classe moyenne intégré et si je dis
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    qu'elle explose aujourd'hui c'est
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    précisément pour cette raison là c'est à
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    dire que l'intégration économique se
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    fait mal voire très mal et surtout vous
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    avez ces catégories qui sortent peu à
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    peu de ce cercle vertueux
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    alors ça a démarré qu'est ce vous voyez
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    que je me dis comme je le disais tout à
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    l'heure mais ça peut toucher aujourd'hui
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    les retraités et or la macro ont fait
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    une erreur stratégique puisqu'il oublie
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    une chose c'est qu'il a été lui
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    précisément par les retraités
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    pourquoi at il été élu par les retraités
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    c'est parce que ce sont encore en tout
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    cas en france
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    les héritiers de cette classe moyenne et
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    donc les héritiers de la classe moyenne
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    finalement ont joué le jeu continue à
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    jouer le jeu mais vont le jouer de moins
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    en moins il va se passer il risque de se
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    passer ce qui s'est passé exactement par
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    exemple en grande-bretagne où l'état
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    providence a été j'allais dire dézinguer
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    beaucoup plus rapidement
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    et là vous avez des retraités qui ont
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    voté les visiteurs n'ont pas hésité
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    et la macro ont fait une erreur parce
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    que évidemment jeu viril et il est là en
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    train de se battent à caissons son socle
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    électoral
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    nicolas mathieu moi je la trouve géniale
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    cette confrontation entre emmanuel
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    macron et cette retraitée parce que
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    qu'est-ce qui lui dit le dit vous n'avez
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    pas cotisé assez longtemps est derrière
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    cette phrase on voit les valeurs qui
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    sont à l'heure il ya celle de et déjà
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    delà du calcul administratif et
  • 00:09:24
    mathématiques et vous n'avez pas de le
  • 00:09:27
    rendement parce que vous n'avez pas
  • 00:09:28
    cotisé assez puis à celle du mérite
  • 00:09:30
    c'est dire que si vous ne touchez pas
  • 00:09:31
    c'est que vous n'avez pas assez bossé et
  • 00:09:33
    que le mérite en fait c'est cette espèce
  • 00:09:35
    de poids et mesures universelles qui
  • 00:09:37
    justifie toujours les places mais il
  • 00:09:39
    n'ya pas l'idée d'une communauté de
  • 00:09:41
    destin est ce que je peux vivre très
  • 00:09:43
    bien alors que vous vivez si mal et à
  • 00:09:45
    partir de là effectivement c'est no
  • 00:09:47
    society il ya tout s'il ya un bien on
  • 00:09:51
    est dans un processus de dissolution
  • 00:09:52
    quand même
  • 00:09:53
    il a oublié de lui parler des points de
  • 00:09:55
    pib aussi on sent quand même qu'il est
  • 00:09:58
    un peu interloqué qu'il ne sait pas quoi
  • 00:10:00
    répondre à cette dame à cette retraitée
  • 00:10:02
    c'est aussi ça qui est intéressant
  • 00:10:03
    christophe guilluy pas ce que vous
  • 00:10:04
    racontez que cette classe moyenne qui
  • 00:10:05
    est en train de disparaître
  • 00:10:06
    en fait on continue à s'adresser à elle
  • 00:10:09
    sans trop savoir à qui on s'adresse
  • 00:10:10
    il y à des discours et des politiques
  • 00:10:12
    aujourd'hui mener qui la cible les
  • 00:10:15
    responsables la choix est ce que tout ça
  • 00:10:17
    c'est c'est un mirage ou qu est la
  • 00:10:19
    conséquence d'un décalage entre la
  • 00:10:21
    perception qu'en ont les résidents est
  • 00:10:22
    en jeu dit on est là dans un décalage
  • 00:10:24
    absolue qui ne va pas durer un moment ou
  • 00:10:27
    à un autre j'allais dire la classe
  • 00:10:28
    politique va s'adapter à la demande
  • 00:10:30
    la demande est trop importante là nous
  • 00:10:32
    parlons potentiellement de deux
  • 00:10:34
    catégories majoritaire nous nous parlons
  • 00:10:36
    de
  • 00:10:37
    de la france elle même
  • 00:10:39
    donc donc ce n'est pas marginal et la
  • 00:10:42
    grosse difficulté aujourd'hui à droite
  • 00:10:45
    comme à gauche d'ailleurs c'est que nous
  • 00:10:48
    avons des partis qui ont été créés par
  • 00:10:49
    et pour une classe moyenne qui
  • 00:10:51
    n'existent plus donc j'allais dire
  • 00:10:53
    qu'ils sont encore en roue libre aux
  • 00:10:54
    îles non ils n'ont pas ils n'ont pas
  • 00:10:55
    opéré un atterrissage en douceur moi je
  • 00:10:58
    j'appelle un atterrissage en douceur je
  • 00:11:00
    sais pas je ne suis pas pour une une
  • 00:11:02
    comment dire une révolution mais il ya
  • 00:11:05
    là effectivement à adapter finalement
  • 00:11:07
    une offre politique à ce que sont
  • 00:11:09
    devenus ces catégories elle est en train
  • 00:11:10
    de s'adapter tout seul parce que quand
  • 00:11:12
    on voit la disparition du parti
  • 00:11:13
    socialiste qui payent le prix de cette
  • 00:11:15
    déconnexion justement l'émergence de la
  • 00:11:18
    france en soumise la force du front
  • 00:11:20
    national devenu rassemblement qui
  • 00:11:21
    continue à bien se porter cette offre
  • 00:11:24
    elle est en train de se recomposer sûr
  • 00:11:26
    tout est en train de se recomposer et
  • 00:11:27
    j'allais dire que c'est intéressant de
  • 00:11:30
    voir qu'aujourd'hui y compris dans ce
  • 00:11:33
    monde d'en haut
  • 00:11:34
    le doute est en train d'émerger
  • 00:11:38
    alors vous allez me dire on n'y est pas
  • 00:11:40
    encore mais
  • 00:11:42
    voyez par exemple des gens comme bernie
  • 00:11:43
    sanders aux états unis qui vient pas de
  • 00:11:45
    l'extrême droite américaine
  • 00:11:48
    tiens un discours aujourd'hui très fort
  • 00:11:50
    autour d'une relecture de ce qu'est le
  • 00:11:54
    modèle économique de la nécessité de
  • 00:11:57
    réguler pour protéger un état providence
  • 00:11:59
    lui même dans un dans un état nation
  • 00:12:02
    réaffirme et donc on est bien là sur
  • 00:12:04
    vraiment un mouvement de fond je pense à
  • 00:12:07
    un mouvement culturel et j'en parlais
  • 00:12:11
    tout à l'heure effectivement avec avec
  • 00:12:13
    nicolas se dire que l'on voit bien que
  • 00:12:15
    toutes ces questions là elles sont en
  • 00:12:16
    train de diffuser au-delà de la seule
  • 00:12:19
    recherche socioéconomique ou du petit
  • 00:12:22
    monde politique mais bien de gagner
  • 00:12:24
    l'ensemble de la société et c'est très
  • 00:12:27
    important justement qu'aujourd'hui voilà
  • 00:12:30
    on est y compris dans le champ
  • 00:12:33
    littéraire
  • 00:12:33
    cette recette france périphérique ou
  • 00:12:36
    cette pièce où ces questions là qui est
  • 00:12:37
    qui et qui émergent çà veut dire que
  • 00:12:38
    alors c'est du cc du cdu gramsci
  • 00:12:40
    effectivement il ya culturellement
  • 00:12:43
    quelque chose qui est en train de
  • 00:12:43
    changer et qui va gagner ce manteau
  • 00:12:45
    moi je pense qu'une société est saine
  • 00:12:47
    quand le haut il perçu est un exemple du
  • 00:12:50
    soft power que vous racontez expliqué
  • 00:12:53
    dans votre essai christophe guilluy pour
  • 00:12:55
    vous oui oui le soft power c'est c'est
  • 00:12:59
    précisément ça c'est à dire que les
  • 00:13:02
    mouvements réels le mouvement réel de la
  • 00:13:04
    société ne disparaît pas vous pouvez
  • 00:13:06
    avoir des catégories qui disparaît ce
  • 00:13:08
    qu'on ne voit plus qu'on ne voit plus
  • 00:13:10
    culturellement mis à l'écart
  • 00:13:12
    etc etc mais elles sont encore là elles
  • 00:13:16
    n'ont pas disparu et j'allais dire que
  • 00:13:18
    finalement le monde continue à avancer
  • 00:13:22
    la difficulté elle est d'adapter
  • 00:13:25
    aujourd'hui ce monde en eau à ce qu'est
  • 00:13:28
    ce que sont devenus ces sociétés
  • 00:13:29
    occidentales c'est dans ce sens là c'est
  • 00:13:31
    pour ça que je dis toujours ça coûte pas
  • 00:13:33
    très cher aujourd'hui s'agit plus de
  • 00:13:36
    faire une révolution culturelle du monde
  • 00:13:38
    d'en haut ça coûte moins cher que de
  • 00:13:40
    mettre des milliards sur la table pour
  • 00:13:41
    développer des projets économiques dont
  • 00:13:44
    on ne sait pas exactement dans quelle
  • 00:13:45
    direction
  • 00:13:46
    il désirait mais j'allais dire que c'est
  • 00:13:48
    le point de départ et je crois que c'est
  • 00:13:51
    accessible
  • 00:13:51
    voilà nicolas mathieu vous parler c'est
  • 00:13:55
    un roman politique
  • 00:13:56
    vous l'avez formulé comme tel votre
  • 00:13:59
    livre
  • 00:13:59
    mais vous parlez pas directement de
  • 00:14:01
    politique on sait pas ce que ce que vos
  • 00:14:02
    personnages vote à part peut-être le
  • 00:14:05
    coiffeur qui était complètement chauve
  • 00:14:07
    est encarté au fn vous l'écrivez qui
  • 00:14:10
    aimait les meetings des charcuteries son
  • 00:14:12
    pays et charles pasqua
  • 00:14:13
    on sait pas pour qui ces gens votent on
  • 00:14:16
    ne sait pas non plus cette france-là
  • 00:14:19
    l'avocette france de l'antre 2 que vous
  • 00:14:20
    racontez dans ce roman
  • 00:14:21
    vers quoi va se porter sa voix est ce
  • 00:14:25
    que vous avez le sentiment des moments
  • 00:14:26
    dans les discussions dans les rencontres
  • 00:14:28
    dans ce que vous avez pu observer que ça
  • 00:14:30
    a coïncidé avec ce que dit christophe
  • 00:14:33
    guilluy bah oui c'est assez nettement m
  • 00:14:35
    ce qui m'a intéressé aussi dense que
  • 00:14:38
    veut ce qu'on parlait l'aude au début du
  • 00:14:40
    décrochage entre les catégories
  • 00:14:43
    populaires les classes moyennes et puis
  • 00:14:44
    est peut-être un des milieux d'un puits
  • 00:14:48
    on se posait la question pourquoi je
  • 00:14:50
    crois aussi que il faudrait changer le
  • 00:14:53
    vocabulaire qu'on utilise souvent parle
  • 00:14:56
    de des sociétés société ouverte et puis
  • 00:14:58
    la société en repli s'ils ont changé
  • 00:15:01
    ce vocabulaire là et puis qu'on disait
  • 00:15:02
    les mieux armés et les plus exposées
  • 00:15:04
    tout de suite la perspective change sur
  • 00:15:05
    sur sur ces questions là et on comprend
  • 00:15:08
    que pour que ça fasse société il
  • 00:15:10
    faudrait que les mieux armés
  • 00:15:12
    ralentissait un peu concède un quelques
  • 00:15:14
    points d'efficacité pour que les autres
  • 00:15:16
    rejoignent un peu le peloton et ses
  • 00:15:18
    enjeux enfin ces manières de voir ce qu
  • 00:15:23
    on descendre à mettre le frein
  • 00:15:25
    ça suppose de l'empathie de se soucier
  • 00:15:30
    de cette france là et là c'est vrai que
  • 00:15:34
    le roman là un rôle à jouer quoi en
  • 00:15:37
    portant ces voix là est ce qu'il ya un
  • 00:15:39
    manque complet d'empathie dans la classe
  • 00:15:41
    politique c'est ce que vous semblez
  • 00:15:42
    évoquée
  • 00:15:43
    christophe guilluy en reprenant les mots
  • 00:15:46
    d'une certaine gauche et notamment le
  • 00:15:47
    déplorable prononcé par hillary clinton
  • 00:15:50
    en 2016
  • 00:15:51
    à propos de l'électorat de trump écouter
  • 00:15:58
    la moitié des électeurs de trump sont à
  • 00:16:01
    ranger dans ce que j'appelle le panier
  • 00:16:03
    des déplorable ce raciste sexiste
  • 00:16:10
    homophobe xénophobes islamophobes
  • 00:16:13
    tout ce que vous voulez mais il ya un
  • 00:16:18
    autre panier dans lequel on trouve des
  • 00:16:19
    gens qui ont le sentiment que le
  • 00:16:21
    gouvernement les a laissés tomber que
  • 00:16:24
    l'économie les a laissés tomber que
  • 00:16:26
    personne ne s'occupe d'eux de ce qui se
  • 00:16:28
    passe dans leur vie et leur futur et qui
  • 00:16:32
    attendent désespérément un changement
  • 00:16:34
    peu importe d'où il viendra ils ne sont
  • 00:16:39
    pas vraiment d'accord avec tout ce que
  • 00:16:41
    detroit mais ils ont l'impression qu'il
  • 00:16:45
    ya un espoir pour à un espoir de ne plus
  • 00:16:48
    se réveiller et voir leurs emplois
  • 00:16:50
    disparaître leurs enfants détruit par
  • 00:16:54
    l'héroïne
  • 00:16:58
    de sentir qu elles sont dans une impasse
  • 00:17:00
    ce sont des gens pour lesquels nous
  • 00:17:03
    devons avoir de la compréhension et de
  • 00:17:04
    l'empathie à empathie compréhension je
  • 00:17:07
    me faire l'avocat fait des d'hillary
  • 00:17:09
    clinton sur ce point quand on entend ce
  • 00:17:12
    mot de déplorable et cette figure du
  • 00:17:13
    déplorable
  • 00:17:14
    effectivement ça a été le cas peut-être
  • 00:17:16
    pendant un moment vous citer aussi les
  • 00:17:17
    descendants formule maladroite était
  • 00:17:21
    qu'il la regrettait quand même de
  • 00:17:22
    françois hollande elle était révélatrice
  • 00:17:25
    ces mots étaient révélateurs d'un
  • 00:17:26
    certain m crim épris de classe à
  • 00:17:28
    l'époque mais ce qu'il n'y a pas là dans
  • 00:17:30
    ces mots et la deuxième partie de ce
  • 00:17:32
    discours d'hillary clinton la tentative
  • 00:17:34
    où la tentation de comprendre ce qui se
  • 00:17:36
    passe et qui sont vraiment ceux qui
  • 00:17:38
    votent trump ou qui pourraient voter
  • 00:17:40
    trump en 2010 sur non mais c'est ce que
  • 00:17:42
    j'ai expliqué tout à l'heure le au doute
  • 00:17:45
    le au doute
  • 00:17:47
    cc c'est certain maintenant
  • 00:17:50
    la méthode n'est peut-être pas la bonne
  • 00:17:52
    mais pas d'un côté insulter les gens et
  • 00:17:54
    de l'autre leur demander de voter pour
  • 00:17:56
    vous c'est assez contradictoire donc on
  • 00:17:59
    est bien on a bien là un mouvement
  • 00:18:02
    j'allais dire
  • 00:18:03
    vraiment comment dire non pas d'empathie
  • 00:18:05
    parce que là on voit bien aussi un les
  • 00:18:08
    logis politique de marketing électoral
  • 00:18:09
    etc etc
  • 00:18:10
    mais en tout cas la prise en compte de
  • 00:18:14
    quelque chose d'évident à savoir nous
  • 00:18:18
    parlons là de catégorie potentiellement
  • 00:18:20
    majoritaire et qui peuvent faire
  • 00:18:22
    basculer la table et donc c'est pour ça
  • 00:18:24
    que je dis que contraints ou non
  • 00:18:28
    avec empathie ou non
  • 00:18:30
    le monde dont on va être obligé de
  • 00:18:32
    bouger et c'est vraiment ce qu'on
  • 00:18:34
    observe
  • 00:18:35
    aujourd'hui un peu partout nicolas
  • 00:18:37
    mathieu vous avait chuchoté voulait dire
  • 00:18:39
    quelque chose et affectueuse et ben oui
  • 00:18:42
    effectivement ces gens qu'on gourmandes
  • 00:18:46
    ou qu'on désapprouve d'un point de vue
  • 00:18:48
    moral culturel ou intellectuels qu'on
  • 00:18:51
    dise qu'ils sont sow qui ne choisissent
  • 00:18:53
    pas les cancres qu'on le veuille ou non
  • 00:18:56
    ils ont des intérêts qui sont pas
  • 00:18:58
    forcément en adéquation avec le cours du
  • 00:19:01
    monde et ses intérêts doivent être pris
  • 00:19:03
    en compte d'une manière ou d'une autre
  • 00:19:05
    donc s'ils sont sans cesse destitué
  • 00:19:08
    moralement ça va poser d'énormes
  • 00:19:10
    problèmes il faut que ça puisse
  • 00:19:11
    s'exprimer
  • 00:19:11
    voyez surtout il faut toujours rappeler
  • 00:19:13
    la classe ouvrière les catégories
  • 00:19:16
    populaires ont joué le jeu de la
  • 00:19:18
    mondialisation ont joué le jeu de
  • 00:19:20
    l'europe
  • 00:19:20
    elle y croyait les présenté aujourd'hui
  • 00:19:23
    comme partisan du repli de la fermeture
  • 00:19:27
    et cetera et cetera vise plus à
  • 00:19:29
    délégitimer lors diagnostic à ce que ce
  • 00:19:33
    qu'on appelle le populisme c'est très
  • 00:19:34
    souvent tout bêtement le diagnostic des
  • 00:19:36
    gens d'en bas
  • 00:19:36
    1 on a trouvé ce mot non pas pour
  • 00:19:40
    stigmatiser les populistes parce que moi
  • 00:19:41
    je bouge utilise beaucoup la phrase de
  • 00:19:43
    gauche est marcel gauchet qui dit il y
  • 00:19:45
    assez facile finalement de d'attaquer
  • 00:19:48
    les populistes il est beaucoup plus
  • 00:19:49
    difficile d'attaquer les causes du
  • 00:19:51
    populisme et c'est bien dans ce sens là
  • 00:19:53
    qu'il faut travailler parce que dire oui
  • 00:19:55
    effectivement
  • 00:19:56
    trump et homophobes xénophobe et c'était
  • 00:19:59
    on peut tous le dire tous est d'accord
  • 00:20:01
    il a une coupe de cheveux qui est
  • 00:20:02
    horriblement d'accord on va se faire
  • 00:20:04
    plaisir en revanche aller au fond c'est
  • 00:20:06
    à dire l'idée de réintégrer tout ce
  • 00:20:10
    monde populaire qui est majoritaire dans
  • 00:20:13
    le grand mouvement je vais dire
  • 00:20:14
    économique sociale mais aussi culturel
  • 00:20:16
    parce que je rappelle quand même que
  • 00:20:18
    france périphérique il s'agissait
  • 00:20:20
    effectivement d'une notion géographique
  • 00:20:21
    social économique mais aussi culturel il
  • 00:20:23
    s'agissait bien de dénoncer cette
  • 00:20:26
    relégation culturel mais les populismes
  • 00:20:29
    et la formule classique jeu la détourner
  • 00:20:31
    un peu pose peut-être les bonnes
  • 00:20:33
    questions est ce qu'ils apportent les
  • 00:20:35
    bonnes réponses ces voix se vend
  • 00:20:37
    populiste qui est nourrie alimenter vous
  • 00:20:40
    raconter bien dans nos sociétés par
  • 00:20:41
    cette fracture
  • 00:20:44
    c'est la même chose pour les populistes
  • 00:20:46
    j'ai que font les populistes de gauche
  • 00:20:50
    comme de droite il cherche à adapter
  • 00:20:53
    leur offre à une demande ce que devrait
  • 00:20:58
    faire tous les autres partis ce qui
  • 00:21:01
    froisse qui demanda comprise un type
  • 00:21:06
    comme salvini était néolibérale
  • 00:21:09
    reaganien sécessionnistes avec un
  • 00:21:12
    derrière des relents racistes anti mites
  • 00:21:14
    alliant du sud et il tient aujourd'hui
  • 00:21:17
    le discours de l'unité italienne il
  • 00:21:19
    devient étatiste et c'est bon vous voyez
  • 00:21:21
    chaque fois il ya une espèce
  • 00:21:22
    d'adaptation à la demande la demande des
  • 00:21:25
    catégories populaires est assez simple
  • 00:21:27
    en france comme aux etats-unis comme en
  • 00:21:29
    europe
  • 00:21:29
    elle est une demande effectivement
  • 00:21:31
    d'abord de travail les gens veulent
  • 00:21:32
    travailler plus d'ailleurs que
  • 00:21:34
    travailler que de recevoir un revenu
  • 00:21:36
    universel parce qu'avec un revenu
  • 00:21:38
    universel on va pas très loin quand même
  • 00:21:40
    faut quand même le rappeler avec les
  • 00:21:41
    minimes associé de minima sociaux non
  • 00:21:43
    plus faut aussi le rappeler à macron
  • 00:21:44
    quand il peint la dame et retraités le
  • 00:21:47
    talent heures et il souhaite aussi
  • 00:21:49
    préserver un capital de ce qu'on appelle
  • 00:21:50
    le capital social et culturel que que
  • 00:21:53
    finalement le monde europe réserve de
  • 00:21:56
    son côté donc on est bien là d'une
  • 00:21:57
    demande
  • 00:21:58
    il s'agit maintenant pour les grands
  • 00:22:00
    partis de faire concurrence aux
  • 00:22:02
    populistes de présenter une offre
  • 00:22:05
    politique de dalé alors j'allais dire
  • 00:22:08
    sans mettre trop de grandiloquence adam
  • 00:22:10
    mais d'aller au peuple d'aller d'aller
  • 00:22:13
    sur des sujets que veulent voir traiter
  • 00:22:16
    ces catégories mais rien ne sera
  • 00:22:19
    possible et vous l'écrivez christophe
  • 00:22:20
    guilluy si une fraction des classes
  • 00:22:22
    supérieures ne réintègre pas le cadre
  • 00:22:23
    national dans lequel s'exerce la
  • 00:22:25
    solidarité là on n'est pas dans une
  • 00:22:28
    géographie marxiste
  • 00:22:30
    c'est la solution vient d'en haut la
  • 00:22:32
    solution vient d'en haut et d'en bas
  • 00:22:33
    stage je ne crois pas si vous voulez que
  • 00:22:36
    j'ai une société saine réellement quand
  • 00:22:39
    vous avez
  • 00:22:41
    un os qui sert les intérêts du bar
  • 00:22:43
    j'attends moi c'est ça le principe de la
  • 00:22:45
    démocratie c'est quand même donné du but
  • 00:22:47
    du pouvoir à ceux qui n'ont pas de nom
  • 00:22:48
    mais ne pas renforcer le pouvoir y
  • 00:22:50
    compris culturelle des gens d'en haut
  • 00:22:52
    par rapport à ceux d'en bas
  • 00:22:53
    c'est dans ce genre le cercle vertueux
  • 00:22:56
    et qui a toujours été ce cercle l'a
  • 00:22:57
    d'ailleurs un même je veux dire dans les
  • 00:22:59
    années 60 le parti communiste était à 20
  • 00:23:01
    25 % s'étaient pas seulement la classe
  • 00:23:03
    ouvrière s'était aussi des intellectuels
  • 00:23:04
    s'étaient aussi deux universitaires etc
  • 00:23:06
    etc
  • 00:23:06
    c'est ce qui s'est rompu dans les années
  • 00:23:09
    90 2000 à nous je dirai au monde d'en
  • 00:23:13
    haut de retisser les liens mais c'est
  • 00:23:15
    dans ce sens là qu'il faut allez vous
  • 00:23:16
    insister comme votre confrère jean
  • 00:23:19
    claude michéa philosophe sur la
  • 00:23:20
    fragmentation la multiplication
  • 00:23:22
    aujourd'hui des revendications
  • 00:23:23
    identitaires sur cet individualisme qui
  • 00:23:26
    prime sur le commun nous serions donc
  • 00:23:27
    selon vous christophe guilluy entré dans
  • 00:23:30
    le temps de la société attiré société la
  • 00:23:33
    société n'existe plus tel qu'on
  • 00:23:34
    l'entendait auparavant mais dans une
  • 00:23:37
    société relatives invités jusqu'à 13h30
  • 00:23:39
    le géographe christophe guilluy et le
  • 00:23:42
    romancier nicolas mathieu
  • 00:23:43
    [Musique]
  • 00:23:47
    france culture la grande table olivia
  • 00:23:54
    gesbert
  • 00:23:56
    christophe qui lui j'aimerais bien qu'on
  • 00:23:58
    parle un peu au territoire et géographie
  • 00:24:00
    ce clivage social et territorial ce qui
  • 00:24:03
    est assez marquant que ce qu'il est en
  • 00:24:05
    train de se transformer en clivages
  • 00:24:07
    politiques c'est le clivage politique
  • 00:24:08
    aujourd'hui que nous disent les cartes
  • 00:24:10
    électorales des mid-term aux états unis
  • 00:24:12
    que nous disent les cartes des élections
  • 00:24:14
    régionales comme salle de bavière en
  • 00:24:15
    allemagne que nous disent les cartes des
  • 00:24:17
    dernières législatives italiennes ou
  • 00:24:18
    encore du référendum britannique sur le
  • 00:24:21
    bric site
  • 00:24:22
    ce qui est frappant car je parlais comme
  • 00:24:28
    un universitaire toutes choses égales
  • 00:24:30
    par ailleurs ou en moyenne c'est que
  • 00:24:34
    arrivé en même temps c'est que le tout
  • 00:24:39
    cette vague populiste qu'on appelle
  • 00:24:41
    populiste à laquelle il faut ajouter
  • 00:24:43
    quand même
  • 00:24:44
    les taux d'abstention parce que c'est la
  • 00:24:47
    désaffiliation et celui d'abord là dans
  • 00:24:50
    l'abstention de le désengagement etc
  • 00:24:52
    elle repose à chaque fois sur une
  • 00:24:55
    sociologie dans tous les pays
  • 00:24:57
    occidentaux
  • 00:24:58
    donc vous allez retrouver ce socle de la
  • 00:25:00
    classe moyenne un des employés des
  • 00:25:02
    ouvriers des paysans des petites gens
  • 00:25:07
    donc une sociologie
  • 00:25:09
    c'est vrai dans les pays riches c'est
  • 00:25:10
    vrai dans les pays pauvres c'est vrai en
  • 00:25:12
    allemagne c'est vrai aux états unis
  • 00:25:13
    c'est vrai en france
  • 00:25:14
    vous avez effectivement l'italie
  • 00:25:17
    périphérie ça va être effectivement le
  • 00:25:19
    mezzogiorno l'allemagne périphériques
  • 00:25:21
    l'allemagne de l'est extra mais à chaque
  • 00:25:22
    fois c'est que ce sont ces catégories
  • 00:25:24
    qui sont sur représentées dans le vote
  • 00:25:26
    dans le vote populiste aucune sociologie
  • 00:25:28
    et puis
  • 00:25:30
    une géographie et cette géographie là
  • 00:25:32
    encore quel que soit le pays
  • 00:25:33
    vous allez retrouver en moyenne les
  • 00:25:37
    territoires les plus éloignées des
  • 00:25:39
    grandes métropoles des territoires qui
  • 00:25:42
    concentre l'essentiel de l'emploi des
  • 00:25:45
    emplois qualifiés et c est vous avez
  • 00:25:47
    bien quelque chose qui se structurent
  • 00:25:49
    effectivement autour de la naissance
  • 00:25:52
    d'un monde des périphériques qui va être
  • 00:25:54
    celui de la contestation d'ailleurs
  • 00:25:55
    c'est pas un hasard si aujourd'hui ce
  • 00:25:57
    qu'on appelle le mouvement des filets
  • 00:25:58
    jaunes
  • 00:26:01
    mais émergent de façon diffuse un sourd
  • 00:26:04
    sur sur l'ensemble de ces territoires
  • 00:26:05
    ce ne sont pas spécifiquement des
  • 00:26:07
    territoires en comment dire industrielle
  • 00:26:09
    ce sont des territoires industriels mais
  • 00:26:11
    aussi ruraux de petites villes de
  • 00:26:13
    villemoyenne bref on retrouve à peu près
  • 00:26:14
    7 ce continuum socioculturel et ça c'est
  • 00:26:20
    c'est observable y compris dans des
  • 00:26:22
    régions très riche par exemple la
  • 00:26:23
    bavière
  • 00:26:24
    vous avez effectivement plutôt revoir
  • 00:26:26
    les franges les franges rurale de dodel
  • 00:26:29
    de la bavière se porter sur dd des votes
  • 00:26:32
    des votes populiste mais c'est pas à
  • 00:26:34
    munich qui a voté pour la fdc pas toute
  • 00:26:36
    l'allemagne qui qui va voter par exemple
  • 00:26:38
    extrême le censure grandes villes ont
  • 00:26:41
    plutôt voté écologiste et soul et on
  • 00:26:43
    retrouverait cette fracture culturelle
  • 00:26:45
    et puis cette logique imparable à savoir
  • 00:26:50
    vous n'avez bâtiments dont vous
  • 00:26:52
    bénéficiez plus ou moins d'âme d'un
  • 00:26:54
    modèle vous n'avez pas envie renverser
  • 00:26:56
    la table si tout ça est humain j'allais
  • 00:26:58
    dire rationnelle les classes moyennes
  • 00:27:01
    nicolas mathieu urbaine la ville la
  • 00:27:04
    grande ville ça de longtemps été le pôle
  • 00:27:06
    d'attrait le référent culturel on peut
  • 00:27:09
    le dire aussi pour des classes
  • 00:27:11
    populaires est ce qu'aujourd'hui les
  • 00:27:13
    grandes villes elles font encore rêver
  • 00:27:14
    vous vous avez fait ce chemin là quitté
  • 00:27:16
    l'est pour venir à paris y travailler et
  • 00:27:19
    essayer d'y faire vos nuits d'écrivains
  • 00:27:21
    mais pas que deux salariés aussi est ce
  • 00:27:23
    que la ville paris ça reste encore un
  • 00:27:25
    grand centre d'attraction ah oui c'est
  • 00:27:29
    énorme mais je pense que c'est un aimant
  • 00:27:31
    gigantesque et dans le roman d'ailleurs
  • 00:27:33
    on on a le rapport de stéphanie à paris
  • 00:27:37
    et aussi de d'antoni qui sont de deux
  • 00:27:39
    classes différentes de milieux
  • 00:27:40
    différents et anthony quand il va à
  • 00:27:42
    paris il est heurté barça salik c'est
  • 00:27:44
    une vie qui lui fait peur pour laquelle
  • 00:27:45
    il n'est pas armé en fait alors que
  • 00:27:48
    stéphanie qui qui va tous les noël avec
  • 00:27:50
    ses parents elle voit ça les vitrines
  • 00:27:52
    l'opéra le vois ça comme des photos de
  • 00:27:55
    doisneau en fait et tout le monde a un
  • 00:27:58
    sentiment d'attraction et de répulsion
  • 00:28:00
    de et puis aussi de complexe par rapport
  • 00:28:03
    à la centralité de paris donc ça s'était
  • 00:28:05
    très ambivalents mais ça fonctionne
  • 00:28:07
    toujours à plein pot est plus que jamais
  • 00:28:08
    je crois alors les classes dominantes
  • 00:28:11
    christophe guilluy et les classes
  • 00:28:13
    supérieures comme vous l'écrivez côtoie
  • 00:28:15
    aussi peut-être parfois la misère c'est
  • 00:28:18
    une question je vais vous poser
  • 00:28:19
    il ya des poches de pauvreté dans les
  • 00:28:21
    grandes villes on peut pas dire qu'il y
  • 00:28:22
    a juste les grandes métropoles où tout
  • 00:28:24
    se passe bien et puis ce périurbain subi
  • 00:28:28
    d'une certaine manière je vous propose
  • 00:28:29
    de vous rendre avec nous dans le xviiie
  • 00:28:32
    arrondissement à paris du côté de
  • 00:28:33
    château rouge un quartier moins que mme
  • 00:28:35
    x plutôt très immigrés d'origine avait
  • 00:28:37
    immigré ici l'a pas écouté en le xviiie
  • 00:28:40
    arrondissement de la capitale
  • 00:28:41
    les habitants d'une résidence de la rue
  • 00:28:44
    des poissonniers et la directrice de la
  • 00:28:46
    communication de la mairie de
  • 00:28:47
    l'arrondissement exprimé leur
  • 00:28:49
    exaspération
  • 00:28:49
    al'annonce de l'installation d'une
  • 00:28:51
    centaine de nouveaux migrants dans un
  • 00:28:53
    gymnase
  • 00:28:53
    ce gymnase est situé dans leur résidence
  • 00:28:55
    celle du causse problème écouter les
  • 00:29:08
    enfants
  • 00:29:12
    on se dit quand on a le droit à la paix
  • 00:29:15
    et la tranquillité c'est un quartier qui
  • 00:29:16
    a beaucoup donné pour la solidarité pour
  • 00:29:18
    l'accueil des personnes en difficulté
  • 00:29:20
    qui donne encore beaucoup
  • 00:29:23
    voilà les classes populaires aujourd'hui
  • 00:29:25
    christophe guilluy avec l'exemple de
  • 00:29:27
    cette dame qui témoigne vous ne le voyez
  • 00:29:29
    pas c'est pas simplement les petits
  • 00:29:30
    blancs comme on a dit aujourd'hui et le
  • 00:29:33
    16e arrondissement n'est pas le seul
  • 00:29:35
    quartier qui peut parfois faire barrage
  • 00:29:38
    de son corps les habitants en tout cas
  • 00:29:40
    pour refuser que d'autres en situation
  • 00:29:43
    plus fragile plus précaires viennent s'y
  • 00:29:44
    installer
  • 00:29:46
    le premier point je n'ai jamais dit que
  • 00:29:49
    100 % des gens qui vivaient dans les
  • 00:29:52
    métropoles étaient des cadres supérieurs
  • 00:29:54
    qui gagnait dix mille euros par mois et
  • 00:29:56
    qu'en face vous aviez 100% de la france
  • 00:29:58
    périphérique à cinq cents 500 euros par
  • 00:30:01
    mois
  • 00:30:01
    bien évidemment dans tous ces espaces il
  • 00:30:04
    ya une diversité sociale
  • 00:30:06
    je parle bien de dynamique en moyenne
  • 00:30:08
    bon donc ça veut dire quoi ça veut dire
  • 00:30:10
    qu'effectivement le processus global des
  • 00:30:12
    grandes métropoles
  • 00:30:13
    c'est le processus d'embourgeoisement de
  • 00:30:16
    l'ensemble du parc privé
  • 00:30:17
    et puis dans ces métropoles vous allez
  • 00:30:20
    avoir ces quartiers populaires
  • 00:30:22
    aujourd'hui très majoritairement issus
  • 00:30:24
    de l'immigration
  • 00:30:25
    et dans ces quartiers populaires et moi
  • 00:30:28
    je travaille beaucoup en
  • 00:30:29
    seine-saint-denis ce qui est vraiment
  • 00:30:31
    frappant c'est qu'on a exactement les
  • 00:30:33
    mêmes les mêmes ressorts à savoir des
  • 00:30:34
    gens qui veulent préserver un cadre de
  • 00:30:37
    vie un capital social et culturel et ce
  • 00:30:39
    sont des gens essentiellement issus
  • 00:30:40
    issus de l'immigration qui souhaitent
  • 00:30:42
    que leur quartier ne ne deviennent pas
  • 00:30:45
    des sas un des endroits où on rentre mon
  • 00:30:47
    sort oui effectivement les plus pauvres
  • 00:30:49
    arrivé ceux qui sont les mieux intégrés
  • 00:30:51
    partent donc là vous avez des demandes
  • 00:30:53
    en milieu populaire immigrés qui sont
  • 00:30:57
    exactement les mêmes que les demandes
  • 00:30:59
    que vous allez avoir au fin fond de la
  • 00:31:01
    creuse
  • 00:31:02
    c'est à dire que l'idée d'opposer le
  • 00:31:04
    petit blanc qui serait vent debout
  • 00:31:06
    contre l'immigration et évidemment il
  • 00:31:08
    serait le sol donc déplorable xénophobe
  • 00:31:12
    et c'est nous
  • 00:31:15
    nous ne sommes pas concernés par nous
  • 00:31:16
    monde d'en haut et ses acquis
  • 00:31:18
    contournant la carte scolaire qui
  • 00:31:19
    faisons des choix résidentiels peinard
  • 00:31:21
    et ses fonds propres
  • 00:31:22
    mais ça concerne aussi ce que j'appelle
  • 00:31:25
    toujours quand je parle de petits blancs
  • 00:31:26
    moi je parle pas de petits blanche par
  • 00:31:27
    le petit blanc de petit noir de petits
  • 00:31:29
    beurres de petits musulmans de petits
  • 00:31:31
    juifs et ses légendes populaires
  • 00:31:33
    subissent aussi les conséquences de la
  • 00:31:35
    vie disait serein et la demande les
  • 00:31:37
    ingénieurs des flux migratoires est très
  • 00:31:38
    forte par exemple en seine-saint-denis
  • 00:31:41
    sait on le voit dans l'ensemble de ces
  • 00:31:43
    milieux populaires ce qui est ce qui est
  • 00:31:44
    assez logique nous reste 30 secondes
  • 00:31:46
    j'aimerais terminer avec vous deux sur
  • 00:31:47
    une question nicolas mathieu dans votre
  • 00:31:49
    bon sens bien le poids du déterminisme
  • 00:31:50
    social et géographique le déterminisme
  • 00:31:54
    est ce que on parler d'impasse en
  • 00:31:56
    ouverture de l'émission est ce que plus
  • 00:31:57
    que jamais il est difficile compliqué
  • 00:32:00
    voire impossible de le court circuiter
  • 00:32:01
    dans une trajectoire de vie nicolas
  • 00:32:03
    match je pense qu'il est de plus en plus
  • 00:32:04
    difficile de le court circuiter mais la
  • 00:32:07
    première chose à faire si on veut passer
  • 00:32:08
    outre ces d'en prendre conscience et de
  • 00:32:10
    l'élucider qui s'appelait alors moi je
  • 00:32:13
    rappellerai quelque chose d'assez
  • 00:32:15
    fondamental qu'on oublie toujours en
  • 00:32:17
    milieu populaire
  • 00:32:19
    quand on est en millions peu mais en
  • 00:32:21
    milieu populaire on meurt mis un peu mon
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    milieu populaire
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    ce n'est pas grave ce n'est pas grave on
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    peut faire sa vie aimé avoir des enfants
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    et cetera être heureux
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    à une condition être respectée
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    culturellement et est prête à intégrer
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    la fin des classes moyennes occidentales
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    c'est le titre de votre essai paru chez
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    flammarion un grand merci à vous nicolas
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    mathieu d'être venu nous voir deux jours
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    après votre concours c'était programmé
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    comme tel par concours on court et vous
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    avez respecté votre votre promesse donc
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    on est très content leurs enfants après
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    eux un roman qu'on vous recommande
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    chaudement paru chez actes sud
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