Ce Biais Cognitif vous empêche de réussir

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https://www.youtube.com/watch?v=Wzlpun1cf1Q

Summary

TLDRDans cette vidéo, l'auteur explore la thématique de la création personnelle et les obstacles psychologiques qui empêchent souvent de se lancer dans des projets créatifs. Il partage son expérience personnelle et évoque le livre "Lettre à un jeune poète" de Rainer Maria Rilke, qui l'a aidé à comprendre que la création est une nécessité intérieure, et non une quête d'approbation. L'auteur souligne également l'impact de l'algorithme sur YouTube, qui pousse les créateurs à imiter des formats populaires, mais il encourage à oser être différent pour se démarquer. En conclusion, il invite les spectateurs à se lancer dans leurs projets créatifs sans attendre le 'bon moment'.

Takeaways

  • 🎨 La création est une nécessité intérieure.
  • 📚 "Lettre à un jeune poète" de Rilke est un guide spirituel.
  • ⏳ Il n'y a jamais de 'bon moment' pour commencer.
  • 🤖 L'algorithme influence la création de contenu sur YouTube.
  • 🌟 Oser être différent permet de se démarquer.
  • 👥 La communauté peut aider à clarifier ses projets.
  • 💡 Créer pour soi-même est essentiel.
  • 🚀 Les critiques ne doivent pas freiner la créativité.
  • 📝 Écrire, dessiner, créer, c'est partager un morceau de soi.
  • 💪 Les créateurs sincères trouvent toujours leur public.

Timeline

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    L'auteur aborde ensuite la question de la critique et de l'auto-jugement dans le processus créatif. Il mentionne le livre "Lettre à un jeune poète" de Rainer Maria Rilke, qui l'a aidé à comprendre que la création ne doit pas être motivée par l'approbation des autres, mais par une nécessité intérieure. Il partage son parcours vers la création de contenu sur YouTube, soulignant l'importance d'une communauté de créateurs pour surmonter les doutes et les obstacles. L'auteur conclut en affirmant que, malgré la saturation du contenu sur Internet, ceux qui osent créer de manière authentique et unique peuvent se démarquer et trouver leur public.

Mind Map

Video Q&A

  • Quel est le message principal de la vidéo ?

    Le message principal est que la création est une nécessité intérieure et qu'il est important de surmonter les peurs et les doutes pour se lancer dans des projets créatifs.

  • Comment le livre de Rainer Maria Rilke a-t-il influencé l'auteur ?

    Le livre a aidé l'auteur à réaliser que créer n'est pas chercher l'approbation, mais répondre à une nécessité personnelle.

  • Quel rôle joue l'algorithme sur YouTube selon l'auteur ?

    L'algorithme influence fortement la visibilité des contenus et pousse les créateurs à suivre des tendances, ce qui peut écraser la créativité.

  • Pourquoi l'auteur encourage-t-il à créer maintenant ?

    Il encourage à créer maintenant car il n'y a jamais de 'bon moment' parfait pour commencer.

  • Quel est l'impact de la communauté Mergstar sur l'auteur ?

    La communauté Mergstar a aidé l'auteur à clarifier son projet et à augmenter son nombre d'abonnés.

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    Avant de commencer cette vidéo, je vous
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    propose de faire un jeu. Ça va être
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    important pour la suite, vous allez
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    comprendre. Je vais vous montrer trois
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    miniatures de vidéos qui ont été
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    publiées sur YouTube. Le thème est à peu
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    près le même, sauf qu'elles viennent de
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    trois YouTubeurs différents. L'un a
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    600000 abonnés, l'autre 70000 et le
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    dernier 1500. Votre objectif, c'est de
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    lier ces trois miniatures à ces
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    youtubeurs en sachant seulement la
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    taille de leur audience. Je vous laisse
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    un peu de temps pour réfléchir mais
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    attention, il y a un petit
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    piège. Gardez vos choix dans un coin de
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    votre tête. Je vous donne la réponse
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    très vite. On a tous déjà rêvé de créer
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    quelque chose. Créer notre propre
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    entreprise, construire notre maison,
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    planter notre potager ou écrire notre
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    propre livre. Ce genre de projet, ça
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    nous fait vibrer. Vous aussi, quand vous
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    étiez enfant, vous adoriez construire
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    des cabanes. Non, je pense qu'en tant
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    qu'être humain, c'est dans notre ADN de
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    créer. Et la création, c'est pas
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    forcément artistique. Ça peut être de
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    l'artisanat, de la construction, même de
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    l'agriculture. Toutes ces activités que
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    l'être humain a pratiqué pendant des
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    siècles pour évoluer. Sauf que
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    maintenant, on est tellement développé
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    qu'on a plus besoin de faire tout ça.
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    Même pire, en fait, pendant toute notre
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    éducation, on nous fait bien comprendre
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    que travailler de ses mains, c'est pas
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    un objectif de vie souhaitable. On nous
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    apprend pendant toute notre enfance que
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    les métiers manuels sont réservés à une
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    certaine classe de la population. Ceux
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    qui ne travaillent pas bien à l'école,
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    qui sont moins intelligents ou un peu
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    perturbé. En gros, on nous met
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    insidieusement dans la tête qu'être
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    boulanger, plombier ou maçon, c'est
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    avoir un peu raté sa vie. Pour la
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    réussir, faut être ingénieur, avocat ou
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    médecin. Enfin, ça c'est pour les tout
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    meilleurs, mais pour la plupart, c'est
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    plutôt des postes du tertiaire comme
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    salarié d'une grande entreprise. En
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    gros, réaliser d'obscures tâches
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    intellectuelles ou administratives pour
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    augmenter le profit d'organisation
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    gigantesque. Ça, c'est la réussite qu'on
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    nous
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    enseigne. L'école ne forme plus des
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    hommes mais des
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    employés. Alors, je sais pas vous, mais
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    moi quand j'étais petit, genre moins de
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    12 ans, si on me demandait ce que je
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    voulais faire plus tard, j'avais plus
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    tendance à répondre jardinier que
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    comptable ou consultant. Et justement,
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    une fois passé mes 12 ans, j'ai commencé
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    à comprendre ces messages à peine cachés
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    que m'envoyaient les adultes sur la
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    hiérarchie des métiers
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    acceptables. Du coup, quand on me
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    demandait ce que je voulais faire, j'ai
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    commencé à répondre "Je sais pas." À
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    partir de là, j'étais condamné, condamné
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    à suivre le système et son chemin à tout
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    tracé. Je me suis retrouvé 15 ans plus
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    tard à cliquer sans conviction sur un
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    logiciel impersonnel pour faire tourner
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    une entreprise dont j'ai rien à faire et
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    qui me verse un salaire de misère.
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    Voilà, c'est ça la
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    [Musique]
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    réussite. Pour éviter de penser à
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    l'écart énorme qu'il y a entre cette
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    façade de réussite et ce qu'on ressent à
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    l'intérieur, on aime s'échapper dans nos
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    rêves. Un jour, je lancerai mon projet.
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    Quand j'aurai assez d'argent, j'ouvrirai
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    ma propre entreprise. C'est sûr, à un
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    moment, je vais créer quelque chose de
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    beau. Ah, ça, on se le dit tous. On
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    pense toujours attendre le bon moment,
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    celui où on aura le temps, l'énergie et
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    la motivation. Tout s'alignera
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    parfaitement. Sauf que ça n'existe pas.
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    Le temps passe et rien ne change.
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    À chaque fois qu'on veut matérialiser
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    notre projet un peu plus concrètement,
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    on réalise l'ampleur de la tâche. Il
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    faut que ce soit parfait. Sinon, à quoi
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    ça sert ? On commence à esquisser une
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    idée et très vite, elle nous écrase.
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    C'est trop loin de ce qu'on a en tête.
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    L'ambition, elle est difficile à
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    matérialiser. Alors, autant attendre,
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    réfléchir encore un peu et préparer les
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    choses. Sauf qu'on ne prépare rien. En
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    fait, on préfère continuer à y penser et
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    vivre dans l'illusion qu'on est tout
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    proche de se lancer. On est à deux
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    doigts de faire quelque chose de grand
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    parce que tant qu'on a rien commencé et
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    qu'on garde ça dans un coin de notre
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    tête, le projet reste intact. Il est
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    parfait puisqu'il n'existe que dans
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    notre
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    imagination. Il faut dire que créer
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    quelque chose, c'est une épreuve. C'est
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    pas juste aligner des mots ou tracer des
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    lignes. C'est prendre un morceau de soi
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    et le donner au monde. Écrire un texte,
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    composer une musique, dessiner, chanter,
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    même donner son avis sur un sujet qui
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    nous tient à cœur. Tout ça, c'est comme
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    prendre un morceau de son âme et le
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    tendre aux autres en espérant qu'ils y
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    trouvent quelque chose de beau. À partir
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    de là, on s'expose. Dès que notre
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    création existe, elle devient une cible.
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    Elle se retrouve exposée aux critiques,
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    aux comparaisons et à quelque chose de
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    bien pire encore, l'indifférence.
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    Et même si tout ça vise l'objet de notre
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    création, on peut pas vraiment le
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    dissocier de notre identité. Si notre
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    projet est critiqué, c'est nous qui
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    sommes critiquer. Alors souvent, on
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    préfère garder nos idées au chaud là où
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    personne ne peut les juger. Après tout,
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    tant qu'on a rien fait, on peut toujours
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    se dire qu'on aurait pu le faire. On a
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    le potentiel mais il nous manque quelque
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    chose. C'est beaucoup plus confortable
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    parce que essayer c'est risquer
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    d'échouer. Bon, tout ce que je vous dis
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    là, c'est un processus inconscient qui
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    est à l'œuvre. Toutes ces stratégies
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    mentales qu'on met en place pour éviter
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    de se lancer, on a l'impression que ce
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    sont de bonnes excuses. Moi, j'ai mis
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    très longtemps avant de me rendre
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    compte, mais il y a un livre qui m'a
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    aidé à surmonter ça. Ça s'appelle lettre
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    à un jeune poète de Reyer Maria Rilke.
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    C'est un recueil de 10 lettres que Reyer
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    a adressé à un jeune écrivain en plein
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    doute qui se demande s'il est capable de
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    devenir poète. Reyer ne lui donne pas
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    des conseils techniques. Il lui fait
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    même pas la leçon. Il essaie de lui
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    montrer ce qu'est vraiment une création.
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    En fait, ce petit livre d'une
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    cinquantaine de pages, il agit comme un
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    guide spirituel. Il aborde des thèmes
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    variés comme la solitude, l'amour ou la
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    mélancolie. Tout ça pour nous faire
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    réfléchir de façon détournée sur le
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    sujet de la création et surtout de la
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    pulsion créative. Ce qui est assez fort,
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    c'est que ces lettres datent de 1903.
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    Elles sont écrites pour un poète et
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    pourtant elles ont quelque chose
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    d'universel. On a presque l'impression
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    qu'elles s'adresse à nous
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    personnellement. Elles dévoilent notre
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    monde intérieur et nos doutes sur nos
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    choix d'existence. Est-ce que je dois
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    poursuivre mon rêve ou l'abandonner ?
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    Est-ce que je dois prendre ce travail
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    bien payé ou aller de mon propre chemin
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    ? Et finalement, Reyner nous renvoie
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    toujours à nous-même. La réponse à cette
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    pulsion de création, c'est pas quelque
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    chose qu'on explique rationnellement, on
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    la
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    ressent. Personne ne peut vous apporter
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    aide et conseil, personne. Il n'est
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    qu'une seule voix. Entrez en vous-même.
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    Recherchez au plus profond de vous-même
  • 00:05:38
    la raison qui vous impose de créer.
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    Examinez si elle étend ses racines au
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    très fond de votre
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    cœur. Et c'est là où on se trompe tous.
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    Créer, c'est pas chercher l'approbation,
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    c'est pas faire quelque chose pour que
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    ça plaise aux autres, mais parce que
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    c'est une
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    nécessité. Quand j'ai lu ces lettres, ça
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    m'a vraiment fait quelque chose. Je
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    saurais pas dire exactement quoi.
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    C'était pas une révélation soudaine ou
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    un éclair de génie. C'était plus subtil.
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    J'ai toujours eu cette sensation en moi.
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    L'impression qu'il fallait que je crée
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    quelque chose. Et pour moi, ça a
  • 00:06:07
    toujours été l'écriture. Sauf que comme
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    tout le monde, j'ai attendu le fameux
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    bon moment. Grâce à l'être à un jeune
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    poète, je me suis rendu compte qu'il
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    arriverait jamais. ou plutôt non qu'il
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    était passé depuis très
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    longtemps. Alors d'un coup c'était comme
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    une urgence, il fallait que je crée.
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    Évidemment ce qui s'est imposé à moi,
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    c'est YouTube. Ça fait des années que je
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    consomme du contenu et que je pense à en
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    faire. Sauf que débuter sur cette
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    plateforme, c'est pas évident. Il y a
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    plein de choses à savoir et toutes les
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    vidéos tutos ont l'air soit de donner
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    des conseils pourris, soit carrément de
  • 00:06:35
    se contredire. Alors, je restais dans
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    mon inertie, j'attendais toujours ce bon
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    moment et puis j'ai découvert un truc
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    qui a tout changé, un serveur Discord
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    qui regroupe la plus grande communauté
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    française de créateurs de contenu. Sur
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    le serveur, il y a des novices qui
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    viennent à peine de créer leur chaîne et
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    il y a des youtubeurs à plusieurs
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    centaines de milliers d'abonnés. Ce qui
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    est bien, c'est que c'est un vrai espace
  • 00:06:53
    d'échange. Tout le monde discute de son
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    projet et on peut demander des avis sur
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    nos créations. En fait, c'est vraiment
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    une communauté de gens avec un objectif
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    commun qui est de créer. Ce projet,
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    c'est celui de Loan LV et ça s'appelle
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    Mergstar. Quand j'ai rejoint il y a un
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    peu plus de 6 mois, j'avais à peine 1000
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    abonnés et les vidéos que je faisais à
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    ce moment-là étaient vraiment pas
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    bonnes. Je galérais à faire des vues et
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    j'avais du mal à trouver l'équilibre
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    entre ce que j'avais envie de créer et
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    ce que les gens voulaient voir.
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    Maintenant, en quelques mois à peine,
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    j'ai dépassé les 10000 abonnés et mon
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    projet est beaucoup plus clair. Alors,
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    c'est pas simplement grâce à ce serveur
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    Discord, hein, mais je suis persuadé que
  • 00:07:24
    ça y a énormément contribué et que j'en
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    serai pas là sans lui. Je suis sûr que
  • 00:07:28
    certains d'entre vous hésitent à se
  • 00:07:29
    lancer dans un projet créatif. Vous avez
  • 00:07:31
    peut-être déjà une idée de vidéo, voire
  • 00:07:33
    même une chaîne YouTube et vous
  • 00:07:34
    l'attendez vous aussi, ce fameux bon
  • 00:07:36
    moment. Et bien, je vous le dis, c'est
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    maintenant parce que ce serveur Discord,
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    il rouvre ses portes pour une semaine.
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    Et je dis pas ça pour vous donner un
  • 00:07:43
    sentiment d'urgence. Enfin si, en fait,
  • 00:07:46
    mais c'est aussi la vérité. Le 19 mars,
  • 00:07:48
    il va fermer pour les qu prochains mois.
  • 00:07:50
    Alors, si ça vous intéresse et que vous
  • 00:07:51
    voulez venir me parler de votre projet
  • 00:07:53
    créatif, je vous mets le lien en
  • 00:07:54
    description. Ça peut vraiment changer
  • 00:07:55
    votre vie comme ça a changé la
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    mienne. Reiner s'il y a bien un truc
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    qu'il supporte pas, c'est la critique.
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    Bon, pas les critiques constructives qui
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    aident à progresser. Ce qu'il déteste,
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    c'est cette obsession qu'on a de
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    toujours vouloir juger une œuvre en la
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    comparant. Alors, c'est un comportement
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    humain, c'est comme ça qu'on fonctionne
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    par comparaison. Sauf que pour Reyer, la
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    critique n'est pas pertinente. Elle ne
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    regarde pas une œuvre pour ce qu'elle
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    est. Elle la juge en se plaçant à
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    l'extérieur dans un cadre qu'elle impose
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    avec des critères pas forcément
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    judicieux. Et aujourd'hui, tout est
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    devenu comme ça. On consomme une
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    quantité incroyable de contenu, pas
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    vraiment pour en faire l'expérience,
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    mais pour les évaluer. Pour dire si
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    c'est bien, si ça mérite un like, c'est
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    mieux que si, moins bon que ça. On est
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    devenu des spectateurs critiques plutôt
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    que des spectateurs sensibles. En fait,
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    c'est même pire. On est devenu des
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    spectateurs tout
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    court et je sais pas peut-être que vous
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    ressentez la même chose que moi. Cette
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    impression bizarre de plus vouloir faire
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    conscience ce résultat que vous donne
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    Google en réponse à une question simple.
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    La sensation désagréable de rafraîchir
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    sa page YouTube en boucle sans savoir
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    quoi regarder. Le sentiment que tout est
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    faux et se ressemble à la fois que tout
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    n'est que pub et placement de produits
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    déguisés. En fait, c'est clair, internet
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    a changé et nous aussi on a changé.
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    Avant, on se connectait pour s'aérer les
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    idées. L'espace en ligne, c'était un
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    endroit à part. On y allait pour se
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    marrer, pour apprendre ou juste pour
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    échanger avec des inconnu. Internet,
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    c'était une évasion momentanée de la
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    réalité physique, sauf que maintenant,
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    c'est devenu une habitude et c'est la
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    réalité qui est devenue une évasion
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    d'Internet. Mais c'est pas seulement
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    notre manière de consommer tous ces
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    contenus numériques qui a changé, c'est
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    tout le processus de
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    création. 700000, c'est le nombre
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    d'heures de vidéos publié sur YouTube
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    chaque jour. En quelques clics, tout le
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    monde peut partager son contenu au monde
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    entier. En fait, on n' jamais autant
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    créé qu'aujourd'hui. Alors, on pourrait
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    croire qu'on est dans une période hyper
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    créative de l'histoire. Ce genre de
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    moment où l'humanité a réussi à
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    surmonter ses conflits et transcender sa
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    condition pour permettre à chaque
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    individu d'exploiter ses talents et de
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    les partager. Pourtant, j'ai
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    l'impression que les créateurs de
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    contenu ont disparu. En fait, il y a
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    surtout des imitateurs de
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    contenu. Vous vous souvenez du jeu que
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    vous ai proposé au début de la vidéo ?
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    Je vous remontre les trois miniatures.
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    Je vous avez demandé de choisir à quel
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    YouTubeur elles appartiennent. Alors, à
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    moins que vous soyez un expert de
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    YouTube et en particulier des
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    miniatures, je pense que vous avez eu du
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    mal à choisir. Je vous affiche les
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    réponses à l'écran. Si vous avez eu bon,
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    bravo ! Parce que c'était pas facile. Ce
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    qui est sûr, c'est que vous avez tous
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    remarqué que les trois se ressemblent
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    beaucoup. Une belle image tirée d'un jeu
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    vidéo, une couleur dominante et un mot
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    impactant et énigmatique. Ça, vous avez
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    dû le voir énormément sur YouTube. Alors
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    là, j'ai pris l'exemple du storytelling
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    jeux vidéo, mais chaque type de vidéo a
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    son type de miniature associé. Et ça va
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    plus loin. Les youtubeurs copient des
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    concepts, des styles de narration, des
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    titres à tel point qu'en scrollant
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    YouTube, on a souvent l'impression que
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    tous les contenus sont identiques.
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    D'ailleurs, je vous ai dit qu'il y avait
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    un piège dans le jeu des miniatures que
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    je vous ai proposé. Et bien, en fait,
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    l'idée, elle m'est venue de ce
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    YouTubeur. Sur ces deux dernières vidéos
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    qui sont très bonnes au passage, il
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    propose ce genre de jeu interactif qui
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    fait participer le spectateur. J'ai
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    trouvé que c'était une bonne idée.
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    Alors, j'ai décidé de faire pareil. Ce
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    que je veux vous faire comprendre, c'est
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    que l'imitation, voire même la copie, ça
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    fait partie intégrante du processus de
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    création. Les artistes qui trouvent
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    immédiatement un style et une touche
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    unique, c'est extrêmement rare. La
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    plupart du temps, on doit s'inspirer,
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    imiter pour progressivement s'émanciper
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    de nos modèles et trouver notre propre
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    façon de créer. C'est vrai pour
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    l'écriture, la musique, la peinture,
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    toutes les formes d'art en fait. Mais
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    pour la création de contenu, il y a un
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    autre paramètre à prendre en compte,
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    l'algorithme. Et oui, ce satané
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    algorithme qui va mettre une note à
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    votre création en fonction de paramètres
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    plus ou moins obscurs puis décider en
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    fonction s'il va la mettre en avant ou
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    la faire mourir dans son coin. Et cet
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    algorithme, il est assez impitoyable. Je
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    sais pas si vous vous souvenez du temps
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    où on allait dans l'onglet abonnement
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    pour choisir ce qu'on allait regarder
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    sur YouTube, mais ça c'est terminé. Les
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    abonnements, ça veut plus rien dire.
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    Maintenant, on actualise la page
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    d'accueil, on fait confiance aux
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    recommandations et donc à l'algorithme.
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    Alors forcément, les créateurs
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    s'adaptent. Quand l'un d'eux trouve un
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    concept qui marche, tous les autres
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    limitent pour surfer sur la tendance.
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    S'ils veulent survivre, ils doivent
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    jouer le jeu, optimiser les formats,
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    utiliser les bons mots, les bonnes
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    couleurs, les bons codes. Et c'est pour
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    ça qu'on a cette sensation étrange que
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    tout se ressemble sur YouTube. Les
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    vidéos qu'on regarde ne nous marquent
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    plus autant qu'avant. Tout est calculé
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    et formaté pour maximiser notre temps de
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    visionnage, mais pas forcément pour nous
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    apporter quelque chose. Et on pourrait
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    croire qu'on a le choix, mais en
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    réalité, on regarde ce que l'algorithme
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    veut bien nous montrer. Alors oui, il
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    nous pousse à la facilité, il écrase la
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    créativité sous des modèles prédéfinis,
  • 00:12:19
    mais finalement c'est aussi une
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    chance parce que si tout se ressemble,
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    ceux qui osent faire différemment ont
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    une opportunité en or. Aujourd'hui,
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    YouTube est inondé de contenu formaté.
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    Tout le monde suit les règles et
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    applique les mêmes stratégies. Donc ceux
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    qui créent vraiment quelque chose
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    d'unique ressortent encore plus et les
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    spectateurs n'attendent que ça. On
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    pourrait croire que l'algorithme tue la
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    créativité mais en réalité il met encore
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    plus en lumière ceux qui prennent des
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    risques. Et si on sait un peu
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    l'apprivoiser sans y céder totalement,
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    on peut sortir du lot parce qu'après
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    tout, mieux vaut créer un contenu qui
  • 00:12:49
    marquera les esprits d'une dizaine de
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    personnes plutôt qu'un contenu qui en
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    divertira des
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    milliers. Et c'est là qu'on retrouve
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    Reiner. Cré ce n'est pas chercher
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    l'approbation. C'est pas maximiser le
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    taux de clic ou plaire à un algorithme.
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    C'est répondre à quelque chose qui brûle
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    en nous. Et c'est ça qui fait la
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    différence. Les créateurs qui laissent
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    une trace, ceux qu'on retient, ce sont
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    ceux qui créent pour eux-mêmes. Reiner
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    nous l'a dit il y a plus d'un siècle.
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    Une œuvre d'art est bonne quand elle est
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    née d'une nécessité. Et la vérité, c'est
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    que ceux qui osent créer sincèrement
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    finissent toujours par trouver leur
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    public. Alors, tu es prêt à créer
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    ? C'était Catominor et n'oubliez pas
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    tout ne fait que commencer.
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    [Musique]
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