00:00:35
Salut à tous ! C'est Arthur de Farming
Together ! Aujourd'hui, j'ai le plaisir
00:00:38
de vous emmener sur la plus grosse ferme
d'europe productrice de chlorelle. Donc on
00:00:42
va aller à la rencontre de René-Jean
Guillard, il va nous expliquer tous
00:00:45
les principes de cette culture un peu
spécifique et je vous laisse me suivre !
00:00:56
Bonjour Arthur ! Ça va bien ? Oui nickel !
Bienvenue chez Algaé ! Merci
00:01:01
Tu l'auras compris, je suis pas venu
là pour rien. Ça m'a particulièrement
00:01:06
attiré cet ingrédient mystère, et en quelques sortes extraordinaire si je peux dire.
00:01:11
On en entend de plus en plus parler
mais concrètement qu'est-ce que c'est ?
00:01:20
Donc là on est dans d'anciens
poulaillers qu'on a complètement réaménagés,
00:01:27
ici, on est sur le site de r&d. D'accord.
On a décidé en 2014 de de monter un site de r&d
00:01:34
pour pouvoir former les jeunes à la culture de
micro-algues donc ton produit mystère c'est
00:01:40
tout simplement de la chlorelle. La chlorelle,
c'est une micro-algue que l'on produit ici
00:01:45
mais il n'y a pas d'école pour apprendre à
cultiver et puis également on fait autre chose,
00:01:51
on fait du lombricompost à échelle industrielle et je vais
00:01:57
t'expliquer pourquoi on fait tout ça et puis
après on dirat sur l'autre site à Plougenast !
00:02:02
Ça marche, avec plaisir !
00:02:04
Voilà, tu vois, ici, ce sont
des laboratoires où l'on forme les jeunes,
00:02:14
on forme un peu tout le monde.
L'entreprise, ou du moins la ferme, a été créé en quelle année ?
00:02:20
Alors, nous on a déposé notre dossier
en 2012, moi j'ai passé une quinzaine d'années
00:02:27
en Chine en tant qu'industriel et en 2012
quand on a déposé notre dossier pour construire
00:02:34
notre grande ferme de micro-algues à Plougenast,
on m'avait dit que ça allait durer un petit peu
00:02:39
au niveau de l'administratif et j'ai décidé de
rapatrier tout notre pilote industriel
00:02:45
de Chine qu'on a conçu pour la production de
micro-algues ici, à Trévé, donc à côté de Loudéac
00:02:53
pour pouvoir avancer en attendant les
autorisations administratives, pour pouvoir avancer
00:02:59
et pouvoir former les jeunes, bien mettre au point
les produits, pour qu'on soit bien en adéquation avec ce que l'on veut faire.
00:03:05
Alors ça c'est notre laboratoire historique, il nous permet de suivre les cultures de
00:03:11
micro-algues donc tu vas retrouver ici le
matériel classique pour pouvoir quantifier,
00:03:20
mesurer le développement de ces micro-algues avec
en plus un dispositif informatisé et automatisé.
00:03:29
C'est une machine qu'on à fabriquée dans nos usines en
Chine, spécialement pour ici, qui permet de faire de
00:03:35
la compétition entre les différents milieux de
culture. En fait la micro-algue, il faut
00:03:40
l'alimenter avec des nutriments, de la lumière, il
faut pas mal de choses et ce dispositif nous
00:03:46
a permis pendant des années de comprendre quel est
le meilleur mode de nutrition, les températures, le ph,
00:03:53
plein de choses comme ça et ensuite, une fois
qu'on sait où est-ce que l'on veut aller, on
00:03:59
s'en va dans les grandes lignes qui sont derrière
qui vont nous permettre de passer à une échelle
00:04:06
déjà plus conséquente. Tu vas retrouver
ici, notre "Algo-tech"
00:04:17
qui nous permet de garder les
souches vivantes et qu'on a sélectionné.
00:04:26
On travaille toujours sur la chlorelle, la chlorella vulgaris, mais ça nous a permis si tu veux de
00:04:32
travailler sur des conditions de température par
exemple ou des conditions de stress qui font que
00:04:39
cette micro-algue aujourd'hui, notre chlorelle,
on l'a optimisée pour qu'elle puisse produire,
00:04:44
aussi bien des antioxydants, aussi bien porter
certains oligo-éléments aussi intéressants, afin
00:04:51
de réduire demain dans l'élevage, l'utilisation d'oligo-éléments,
comme tu vois par exemple l'utilisation du
00:04:57
cuivre. On utilise beaucoup trop de cuivre, beaucoup
trop de zing, en nutrition animale. Là, on rend le
00:05:03
zinc et le cuivre bio-digestible, on peut le
réduire d'une façon drastique, de façon à ce que l'on
00:05:09
ait pu ces problématiques de cuivre ou de zinc dans les fosses et voilà l'objectif de tout ça.
00:05:16
Mais alors j'ai une question peut-être un peu bizarre... Vas-y, il n'y a pas de questions bizarres ! Pourquoi avoir choisi la chlorelle, plus qu'une autre algue ?
00:05:23
Alors, à l'origine, le
début de l'histoire, la genèse de l'histoire en
00:05:29
2008 ou 2009, en Chine, moi je travaillais avec un groupe
qui s'appelle L'Oréal, en tant que r&d avec nos
00:05:38
centres de r&d et on avait sélectionnée cet algue, parce
qu'ils étaient venus nous voir pour essayer de
00:05:42
retirer l'huile de palme de la
cosmétique et la candidate pour pouvoir retirer
00:05:49
l'huile de palme de la cosmétique, c'était la
chlorelle mais il fallait la produire d'une façon
00:05:54
vertueuse, rapatrier tout ça en France évidemment
et puis le temps est passé, on a travaillé sur
00:06:02
le prototype de production, on a travaillé sur
plein de choses et on s'est aperçu qu'en fait
00:06:07
la chlorelle, c'est un véritable bijou de la
nature parce que c'est très
00:06:12
riche en acides aminés, très riche en vitamines,
des oligo-éléments et puis également des antioxydants.
00:06:18
Le rapport oméga 3 / oméga 6 est proche de 1,
c'est idéal pour la nutrition donc on est parti sur ça.
00:06:26
Et là, je vois plein de tubes,
enfin pourquoi il y a plein de tubes ?
00:06:32
Alors, ici c'est ce qu'on appelle des photobioréacteurs,
c'est le pilote qu'on a rapatrié d'Asie.
00:06:38
Il y a dix ans qu'il a été construit et c'est ce qui
nous a permis de produire les premiers batchs
00:06:45
de chlorelle et de former les jeunes à la
culture parce que c'est complètement
00:06:52
différent. À l'origine, moi je suis fils
de maraîchers, on cultivait au sol et là on cultive
00:07:00
dans des tubes, on est sur du hors sol
et on va pouvoir contrôler tout ce
00:07:08
qu'on ne veut pas qui intervienne dans la
nutrition et dans le développement de la cellule,
00:07:12
c'est à dire des bactéries, des pathogènes... donc
c'est pour ça qu'on est sur un système confiné
00:07:16
qu'on appelle un photobioréacteur. Ce sont des
tubes, la lumière fait son travail classiquement
00:07:23
comme dans les serres où comme en maraîchage, la photosynthèse. Et puis
00:07:30
ensuite on vient donner à nourrir au micro-algues,
notamment du co2, c'est très important puisque ce
00:07:37
sont des cultures qui consomment beaucoup de co2 et
le gros intérêt c'est qu'on a des rendements très
00:07:42
puissants à l'hectare et le deuxième gros intérêt
c'est qu'on n'a pas d'évaporation donc on consomme
00:07:48
pas d'eau. L'eau est dans les tubes mais elle ne va
pas s'évaporer comme quand tu arroses des salades
00:07:52
ou des choses comme ça. Et vous faites des cycles
de lumière ou quelque chose comme ça peut-être ?
00:07:55
Non, on travaille en lumière naturelle complète. On
travaille en cycle avec les saisons donc on a un
00:08:01
peu moins de production l'hiver et puis l'été on a
beaucoup plus de production.
00:08:07
Aujourd'hui, la chlorelle, on la travaille pour la nutrition
animale et puis avec l'ANSES on a un permis
00:08:15
d'expérimentation qui dure depuis trois ans, c'est
la troisième année cette année où on utilise la
00:08:20
chlorelle comme fertilisant ou bio-stimulant et
les résultats obtenus
00:08:27
depuis depuis deux ans à peu près, on a des
résultats sur les cultures de pommes de terre
00:08:35
par exemple, où on vient pulvérisé cette chlorelle
vivante et fraîche directement sur les pommes
00:08:42
de terre et on a réduit, on est passé, sur des
belles parcelles de plus de 10 hectares, de 13-14
00:08:50
IFT, c'est l'itinéraire de fréquence, de la chimie quoi, à
3. Donc on sait produire aujourd'hui des produits
00:08:59
qui vont stimuler, bio-stimuler les plantes afin
de réduire la chimie. Et non toxique du coup ?
00:09:06
Et non toxique. Est-ce qu'il est possible de la
consommer ? Alors la chlorelle est autorisée à
00:09:10
la consommation humaine, autorisée à la nutrition
animale, depuis peu, c'est très récent (2021)
00:09:17
on peut aujourd'hui l'utiliser en application
foliaire. C'était un comble, on pouvait la boire
00:09:24
on pouvait la donner aux animaux mais on ne pouvait
pas en mettre sur les pommes de terre.
00:09:28
Il faut vérifier tout ça donc là ça y est l'algue est passée dans le cahier des charges du
00:09:32
ministère et on va pouvoir maintenant utiliser
cette technique pour les vignes, les grandes
00:09:39
cultures. Alors, en maraîchage, évidemment, je suis revenu
un peu sur nos terres à Nantes, et on a commencé avec
00:09:46
des maraîchers et c'est extrêmement intéressant.
L'effet bio-stimulant c'est le développement de
00:09:52
la photosynthèse. On passe un coup
de chlorelle au pulvé, trois jours après tu
00:09:57
reviens, c'est vert foncé, voilà. Et comment est-ce qu'elle est récoltée du coup cette chlorelle ?
00:10:03
Alors, ça se récolte en continu, on a des procédés qu'on
a mis au point, bon il y a un peu de
00:10:07
secrets, un peu de brevets, un peu de tout ça... et puis
des années, mais on a réussi à mettre au point
00:10:11
une technique qui fait qu'on a quasiment sans
énergie, la capacité de concentrer les chlorelles.
00:10:19
Donc on concentre cette production en
permanence, en continue et on délivre auprès des
00:10:27
éleveurs ou auprès des producteurs dans des
grandes cuves qu'on appelle des IBC,
00:10:33
2000 litres, cette chlorelle concentrée vivante
et fraîche, sous forme liquide.
00:10:39
Les tubes sont nettoyés en
permanence par l'intérieur en fait, on a un
00:10:46
système de balle qui permet de retirer les cellules
mortes de la division cellulaire pour éviter
00:10:51
qu'une contamination se propage dans
les dents le photobioréacteur. Le rôle également
00:10:58
c'est de chasser l'oxygène en excès de cette balle
et puis ça marche bien.
00:11:04
Là, il y a un flux continu ? Il y a un flu continu, exactement, c'est un système d'air lift
00:11:09
et on a des volumes très importants qui sont
déplacés, on s'en rend pas compte, mais il y a un
00:11:14
vrai courant à l'intérieur des tubes.
À la différence des salades, les salades
00:11:20
elles ne bougent pas et c'est le
soleil qui bouge, là on fait bouger les micro-algues.
00:11:27
Donc tu vois Arthur, là on arrive dans le
deuxième grand département de notre activité,
00:11:37
c'est la lombriculture. La lombriculture c'est la
biotransformation des matières organiques par
00:11:46
des vers de terre. D'accord, sous la forme
de granulés ? Alors avant d'arriver à ce
00:11:52
stade là si tu veux on va d'abord faire digérer
les matières organiques ça va passer dans le tube
00:11:56
digestif des vers de terre et ça va créer,
ensemencer des matières organiques avec des
00:12:01
bactéries qu'on appelle les bactéries bénéfiques,
les bactéries bénéfiques du sol et on va récupérer
00:12:09
donc une strate importante au bout de quelques
mois qu'on appelle le lombricompost qui est en
00:12:17
fait de l'humus.
Donc on va créer ici, artificiellement, hors
00:12:22
sol, de l'humus, à grande échelle
et à grande vitesse, puisque dans le sol il
00:12:28
faut des dizaines d'années pour le faire. Le
sol en est dépourvu donc nous on va apporter
00:12:34
ça sous forme de granulés directement au moment
du semis de façon que les plantes se retrouvent
00:12:39
dans un milieu très riche de ces bactéries
bénéfiques du sol. Ok, et donc pour cela il
00:12:44
y a des bacs avec des vers de terre je suppose ou
quelque chose comme ça ? Voilà, je vais te faire voir ça.
00:12:51
Là, on va arriver dans les bacs, dans les
lombricompostières, c'est là où on fait également
00:13:02
beaucoup de r&d sur sur le lombricompost et la
lombriculture en général.
00:13:09
Ce sont des bacs où l'on va apporter la nourriture
tous les dix jours par le dessus afin d'obtenir
00:13:16
un produit 100% digérer. On estime aujourd'hui que
tous l'humus qu'on récolte, il a été digéré
00:13:24
entre 200 et 300 fois par les mêmes vers. D'accord,
parce que là il y a beaucoup de vers de terre je suppose ?
00:13:29
Ouais on est sur des quantités
de 10000 / 15000 vers au mètre carré quoi ! Ah oui !
00:13:35
Et donc on apporte
les matières par le dessus et tu vas retrouver
00:13:45
les vers, ils sont là et ils
mangent ils mangent ils mangent en permanence
00:13:49
alors c'est un verre bien particulier c'est ce
qu'on appelle eisenia foetida c'est le
00:13:56
vers rouge du fumier classique qui reste
toujours en surface ce qu'on appelle dans sa litière et
00:14:05
une fois qu'il a digéré, il va pas trop retourner
là où il est passé et c'est là qu'on récupère
00:14:11
ce qui est en dessous qui s'appelle le
lombricompost. Et comment vous récupérez en dessous ?
00:14:15
Ici c'est encore manuel
sur l'autre site, c'est beaucoup plus industrialisé
00:14:22
mais en fait il faut retirer le
scalp, il faut scalper le dessus pour pouvoir
00:14:28
récupérer l'humus qui est en dessous donc
ici c'est manuel sur le site de Plouguenast, ils sont
00:14:36
plutôt sur des rails un peu comme des pots roulants avec des grosses machines qui vont pouvoir
00:14:41
scalper et récupérer ce qui est en dessous.
Ok, donc cette solution innovante pourrait permettre
00:14:45
justement remplacer ou en quelques sortes venir en
complément de certains produits que l'agriculteur utilise déjà ?
00:14:51
Oui, alors en fait l'humus si tu
veux c'est quelque chose qui est indispensable
00:14:57
dans toute culture seulement si tu as compris que
le sol c'est pas un support mécanique pour faire
00:15:07
tenir du maïs dessus et de lui apporter après
sous forme de chimie l'ensemble des nutriments
00:15:14
qu'il a besoin, l'humus c'est un complexe de
bactéries en fait et ces bactéries sont là pour
00:15:21
minéraliser les matières organiques donc tu as
les matières qu'on apporte au dessus, donc tu imagines
00:15:27
la forêt simplement, les feuilles tombent, les
feuilles tombent toujours sur le dessus général, il
00:15:33
n'y a pas d'échauffement contrairement au compost
donc il y a aucune élévation de température
00:15:37
c'est quelque chose qui se fait exactement comme
dans un milieu forestier. Les matières organiques
00:15:41
tombent, les animaux morts, ça peut être ça peut
être des feuilles, ça peut être des branches et
00:15:46
ensuite il y a toute une faune, une flore qui vient
dégrader ces matières et les vers de terre, eux, ont
00:15:53
la capacité d'ingurgiter ces quantités de matières
organiques une fois qu'elles sont pré-dégradées
00:16:00
part la microbiote au dessus, qu'on retrouve dans le sol
00:16:05
et vont pouvoir digérer des bactéries
pathogènes pour rendre à ces matières organiques
00:16:14
des bactéries qu'on appelle bénéfiques donc tout
le concept est là donc là si tu veux on est plus
00:16:20
sur un système où on va utiliser
le sol comme un support mécanique mais on va bien
00:16:27
sur un système où on va faire retravailler le
sol avec de l'humus et la minéralisation des
00:16:33
matières organiques que l'on va apporter. Donc
c'est une symbiose, c'est une symbiose avec des
00:16:38
bactéries bénéfiques issues en grande partie des
tubes digestifs des vers de terre et et puis les
00:16:45
plantes. Les plantes vont apporter des
sucres par le système racinaire, la photosynthèse.
00:16:50
Elles vont apporter des sucres qui vont continuer à multiplier
ces bactéries. Donc quand tu changes le concept,
00:16:54
quand tu retrouves le concept naturel,
tu n'as pu ces problématiques de faim d'azote,
00:17:01
de tous ces sujets qu'on entend aujourd'hui.
On n'a jamais vu une forêt qui avait faim..
00:17:07
Donc ce serait un type de produits adaptés à
différents types d'agricultures, que ce soit
00:17:12
agriculture conventionnelle comme agriculture de
conservation ou agriculture biologique ?
00:17:17
Complètement, là on arrive sur un sujet qui est très
important, c'est que, si tu as vu la matière à quoi elle
00:17:23
ressemble, tu peux pas utiliser ça en industrie ou
en production à grande échelle puisque ça fait une
00:17:31
sorte de génoise, c'est pâteux. Alors nous on a mit
au point un concept de granulation à froid et on
00:17:39
arrive à proposer aujourd'hui à l'agriculture le
même format que l'insecticide que le DAP, que le 1846...
00:17:48
donc sa rentre dans la trémie du
semoir et c'est déposer directement sur la graine
00:17:54
J'ai récemment vu ça, chez moi justement,
aux semis de betteraves, on a utilisé
00:17:58
ce fameux produit et on attend de voir les
résultats maintenant. Exactement mais ça fait déjà
00:18:03
plusieurs années que l'on mène des tests à grande
échelle et la réaction est immédiate.
00:18:08
Une graine, lorsqu'elle est au contact de l'humus versus
contact à de l'ammonitrate, dans un cas, la graine
00:18:21
sait qu'elle est dans un milieu
extrêmement riche en microbiote de
00:18:25
surface donc les oligo-éléments sont au fond du sol, donc elle va plonger
00:18:31
très profondément et ça change la donne sur
la qualité des récoltes et la productivité
00:18:38
Alors moi je suis ingénieur agronome ici, j'ai une
spécialité en sciences du sol, un doctorat
00:18:47
en sciences du sol donc je m'occupe de tout des
projets en lien avec notre procédé de lombricompostage,
00:18:52
mais aussi les projets en lien avec
l'utilisation agricole des produits donc le
00:18:58
lombricompost. D'accord. Donc ici je
suis en train de trier les vers de
00:19:04
terre donc les eisenia foetida, j'imagine que vous avez eu l'opportunité de les voir.
00:19:11
C'était une ancienne litière que l'on
a utilisée pour faire des tests auparavant donc
00:19:16
là je suis en train de faire le
comptage des adultes, des juvéniles des oeufs.
00:19:21
Ce sont des indicateurs très importants pour
justement évaluer la multiplication,
00:19:28
la reproduction pour voir si les
vers de terre sont bien. D'accord, merci Ana !
00:19:31
Donc là ce sont les lignes qui sont dédiées
uniquement à Green Blue, cette boisson donc
00:19:38
c'est ce qu'on appelle la consommation
humaine. Et le processus est différencié ou pas du
00:19:44
tout, c'est la même chose ? On a des analyses
supplémentaires par rapport à la nutrition
00:19:50
animale puisqu'on doit garantir des vitamines
b12 alors c'est une boisson qui est pas source
00:19:55
mais qui est riche, riche en vitamine b12 donc
il y a une petite nuance. Les allégations sont très
00:20:01
importantes quand tu fais une boisson et
donc là, on a une analyse encore plus
00:20:07
poussée avec notre laboratoire sur le milieu de
culture, sur les pathogènes potentiels... Ok
00:20:32
Donc ici, on garde un backup d'une
plante qui est très important pour nous,
00:20:38
qui s'appelle la jacinthe d'eau. C'est une
plante qui est plutôt tropicale, qui est une
00:20:45
plante en milieu tropical, invasive. Mais
qu'on a beaucoup de mal à garder nous en hiver
00:20:50
parce qu'il faut beaucoup de température, c'est
une plante qui ne supporte pas le froid, alors
00:20:54
dans le concept que je vous ai présenté tout à
l'heure, il y a ce qu'on appelle la phytoépuration,
00:21:00
et on a beaucoup de liquide quand tu fais de la
méthanisation d'effluents d'élevage comme
00:21:08
par exemple les lisiers, nous
on traite ces liquides par phytoépuration grâce
00:21:14
à cette plante donc sur site à Plouguenast,
on a plusieurs hectares de cette plante sous serre.
00:21:18
Elle a deux grandes
facultés, premièrement, elle est capable de
00:21:24
grandir très vite, elle a le règne de croissance le
plus important la végétation et puis elle va
00:21:31
abattre certains oligo-éléments importants quand on
a trop d'azote ou d'ammoniac également,
00:21:38
et puis elle a
la capacité de faire de l'évapotranspiration et
00:21:44
l'évapotranspiration pour nous c'est important
parce que ça permet de réduire des volumes
00:21:47
sans endommager la nature puisqu'on va rendre à
l'atmosphère de la vapeur d'eau et on va
00:21:55
pouvoir même la récolter cette vapeur d'eau parce
que nos systèmes de toiture de serres sont équipés
00:22:01
pour collecter ces vapeurs et récupérer de l'eau
pure. Sur le site de Plouguenast, où on ira
00:22:06
tout à l'heure, il n'y a pas de de consommation
d'eau par forage ou de l'eau de la ville.
00:22:13
On a un circuit complet de récupération
des eaux de toiture et de l'évapotranspiration.
00:22:38
Voilà Arthur, on change de dimension maintenant, bienvenue à Plouguenast !
Sur le site d'Algae, donc là c'est 32 hectares
00:22:45
avec la méta, avec la production de chlorelle,
la lombriculture, mais là on passe à échelle
00:22:53
industrielle. Les demandes et les besoins
sont énormes par rapport au
00:22:59
conventionnel et la chimie maintenant... Il faut savoir répondre à une certaine demande ? Voilà, il faut être à l'échelle,
00:23:05
il faut être en qualité, il faut être industriel.
Tu ne pourras pas régler le
00:23:09
problème comme on a aujourd'hui avec une
solution anecdotique.
00:23:16
Je vois que vous avez un pulvé Evrard ? Voilà, on a un pulvé Evrard donc ça c'est pour nos clients,
00:23:22
c'est spécialement pour la pomme de terre donc
c'est pulvériser de la chlorelle.
00:23:28
Alors je ne vais pas t'apprendre que le traitement aujourd'hui... quand on voit ce genre de véhicule sur la
00:23:33
route ou dans un champ c'est beaucoup décrié, il y a
beaucoup de problèmes de phyto,
00:23:38
donc là on lui a mit la bulle verte et l'objectif
c'est de faire comprendre aux gens qu'on a des solutions.
00:23:44
Quand on met de la chlorelle dans un
pulvé Evrard pour arroser les pommes de terre,
00:23:50
pour traiter, en fait on peut boire le produit
qu'on est en train de mettre là.
00:23:56
Et c'est ce fameux produit là qu'on met dans la boisson ? C'est exactement le même !
00:24:02
Donc on pourrait arriver dans le bout du champ voir le chauffeur et ...? Tu dévisse une buse et puis tu en bois
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un coup si tu as chaud ! C'est ça le but ! Donc ici; c'est l'entrée avec le pont-
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bascule donc les camions ils viennent décharger
les effluents essentiellement... on peut
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venir en tonne à lisier, on peut venir en camion, tous
les excédents en fait, tous ces excédents vont
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être méthanisés sur le site. Donc la Métha qui va être mise... ? Voilà donc, cet été, on met
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la métha, le premier méthaniseur
parce qu'on aura 3 méthaniseur en fait et c'est trois
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méthaniseurs sont prévus pour faire
tourner le site aussi bien en lombriculture
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qu'en co2, qu'en chaleur pour la chlorelle. Donc les camions déchargent, il y a
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deux postes de déchargement. Ici ce sont les
lagunes qui sont pas encore couvertes mais ce sont
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des lagunes de réception. Donc à terme vous
serez temps autonome en digestat sur votre ferme ?
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Bien sur, les intrants de la lombriculture
sont produits ici mais avant d'emmener le
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digesteur, ici tu as les caissons,
ce sont des échangeurs on a une
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pasteurisation sur site, 70° une heure, l'ensemble
des effluents sont pasteurisés avant d'être emmenés
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dans le digesteur ce qui permet d'assurer
qu'il n'y ai pas de problématique.
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En élevage personne n'est à l'abri aujourd'hui. C'est la fameuse
hygiènisation dont tu me parlais tout à l'heure ? Voilà c'est ça.
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On parle d'hygiènisation plus que de
pasteurisation. En France vous êtes les seuls
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à avoir ce type de métha ? Voilà ça c'est un modèle
qui a été développé pour obtenir un digestat
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de qualité afin qu'on ai de la performance
sur la lombriculture derrière, sur le lombricompost.
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Si la matière n'est pas 100% bien
contrôlée au niveau de sa digestion tu n'as pas de
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performances en lombriculture derrière et tout
ça, ça entraîne ensuite des problèmes de qualité
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des problèmes de coûts et d'incompatibilité avec ce
qu'on veut faire, c'est à dire, révolutionner
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entre guillemets, l'agriculture conventionnelle.
Le principe c'est que la matière
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arrive d'un côté et va se déplacer tout doucement
jusqu'à la sortie en 60 jours et le brassage
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se fait par injection de biogaz, c'est pas
une injection mécanique, c'est pas un brassage
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mécanique, c'est vraiment uniquement le biogaz, les
bulles qui vont faire remonter la matière
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mais d'une façon verticale et non pas d'une
façon horizontale de façon à ce que les masses
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se déplacent tout doucement. Et la récupérer plus
facilement ? Exactement. Pour l'entretien la fosse
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n'est jamais vidée ? La fosse est récurée peut-être
tous les 10 ans ou 20 ans, on sait pas mais on
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a des piège à cailloux on a des pièges à sable
avant toutes ces opérations là comme tu as vu dans
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les fosses de réception donc normalement on n'a
pas ces problématiques de sable ou de cailloux
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comme on peut avoir dans les autres métha.
Des fausses comme celle-ci il y en aura trois ?
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Il y en aura 3, donc ça fait treize mille mètres
cube chacune, il y aura 3 métha.
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Aujourd'hui on a construit la première, et on rajoute des
modules en fonction de l'agrandissement du site.
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Donc Arthur, là on arrive dans le site de
production de micro-algues de Plouguenast, donc
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ça c'est ici, la zone de départ. Tous les
jours on a des départs pour livrer aussi bien
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les élevages et puis les produits de bio-stimulants
pour la partie végétale et c'est comme ça que
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je vais pouvoir te faire découvrir tout ça.
Là, c'est la zone de standby où les
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lots vont être analysés pendant 24 ou 48 heures avant
d'être libérés par la qualité.
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Notre objectif c'est de livrer 100 % des
produits contrôlés afin qu'on n'est pas
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d'accident. On est sur une algue vivante et
fraîche, on n'est pas sûr sur un produit
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lyophilisé donc c'est très important
d'avoir la performance et la sécurité.
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Là on arrive sur le site de production, sur la la première serre de production
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de chlorelle. Donc tu es sur un ensemble de 5000 mètres carrés, tiens viens voir !
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Là on est sur
le même concept mais avec une nouvelle génération
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de photobioréacteurs qui ont été développés par mes entreprises, et qui permettent d'avoir encore
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plus de performance. Ce sont des photobioréacteurs de 125 mètres de long,
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on est sur 11 niveaux et chaque cluster
fait 85 mètres cube et on est en production
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du 1er janvier au 31 décembre avec
des fluctuations en fonction de la luminosité
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mais ça correspond bien parce qu'en fait, l'hiver on produit pour l'élevage et puis
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dès qu'arrivent les beaux jours avec beaucoup
plus d'ensoleillement, on a des besoins en green
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crops sur les produits, les traitements des
cultures et ça correspond aux besoins des
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maladies enfin, toutes les maladies qu'on peut
avoir et de renforcer le système immunitaire
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des plantes donc du mois d'avril-mai jusqu'à octobre, on va doubler la capacité
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de production, naturellement, grâce au soleil,
et on double également les besoins donc on est
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bien en adéquation avec la nature et puis on
a des lignes, des systèmes de rideau donc
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les maraîchers vont te dire que ça ne marche pas
ça dans une serre de maraîchers parce que tu
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peux pas mettre dans le noir complet une serre
et en fait comme c'est l'algue qui se déplace,
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nous on peut réduire la luminosité et on réduit
cette luminosité en fonction de la concentration
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d'oxygène dans le milieu. En fait la chlorelle va produire beaucoup
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d'oxygène, cet oxygène à très haut niveau est
létale pour la chlorelle. Elle va mourir, elle va change
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de couleurs mais elle est très intéressante
également si tu maîtrises le concept parce que
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pour lutter la chlorelle va produire des anti -oxydants et nous notre cheval de bataille
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c'est de contrôler l'exposition à
la sutoxygénation du milieux pour produire
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le maximum d'antioxydants afin afin que cette chlorelle soit très riche et très puissante.
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Là on est sur la construction des premières
lombricompostières de Plouguenast. Alors l'ensemble
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du digestat va arriver par la route, ici,
parce qu'on appelle le translateur avec
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ses chariots, il va être épandues sur des lombricompostières qui ont changée de
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taille, on fait 4 mètres de large là, on fait
65 mètres de long, les plus grandes font jusqu'à 100m.
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Et ensuite notre travail c'est
de multiplier les vers de terre, récupérer le
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lombricompost et granulér donc je t'invite
à venir dans six mois, tu auras déjà à mon
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avis, une bonne vue de comment on procède !
Avec plaisir, en tout cas merci beaucoup
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René-Jean de m'avoir fait visiter toute ta ferme, la
plus grosse ferme productrice de micro-algues d'Europe ! C'est avec plaisir !
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À une prochaine ! Ça
marche et puis je t'invite à revenir dans
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six mois tu verras qu'il y aura déjà beaucoup
plus de vers de terre ! Ouais, merci beaucoup !
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Comme vous l'aurez compris, c'est la fin de cette
vidéo, en attendant moi je vous remercie d'avoir
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visionné cette vidéo, certes un peu longue mais
très intéressante ! Encore une belle initiative
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pour l'évolution de l'agriculture ! N'oubliez
pas de vous abonner à la chaîne YouTube et
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je vous donne rendez-vous à la prochaine
vidéo la semaine prochaine et à bientôt !