Vine Deloria on Native Americans (1972)

L'orateur commence par une anecdote humoristique liée à l'histoire des autochtones en Amérique, critiquant les anthropologues pour leur vision rigide des "vrais" Indiens. Il mentionne les conflits récents avec les musées qui retiennent les objets sacrés indigènes et suggère que certains anthropologues pourraient résoudre le problème de la surpopulation en enseignant l'éducation sexuelle avec aussi peu de succès qu'ils enseignent l'anthropologie.

L'orateur raconte des anecdotes sur le Bureau des affaires indiennes, le décrivant comme une entité bureaucratique immuable. Il évoque une fois où il a plaisanté en disant que la seule place sûre pour faire exploser une bombe atomique serait ce Bureau, en raison de son inertie institutionnelle. De plus, il raconte la blague d'un conservateur républicain menaçant de mettre en prison les militants indiens pour avoir occupé Alcatraz.

Les médias ont perdu de l'intérêt pour les Indiens après les années 70, car ceux-ci ont commencé à obtenir ce qu'ils voulaient, y compris la reconnaissance des terres sacrées. Les luttes des Indiens contre des politiciens hostiles ont mené à des victoires, la plus notable étant le retour de terres sacrées comme le Blue Lake aux Taos Pueblo, grâce à une législation soutenue par l'administration Nixon.

L'activisme indien s'est tourné vers des manifestations symboliques pour récupérer des terres afin de construire des centres culturels, réussissant à communiquer avec l'administration Nixon. Cela a permis le retour de plusieurs terres sacrées aux tribus. L'orateur mentionne l'importance de faire reconnaître la conception indienne du territoire, qui diverge radicalement des vues occidentales cristallisées autour de l'appropriation et du développement économique.

L'orateur discute du renouveau religieux chez les Indiens, qui se recentrent sur leurs cérémonies traditionnelles. Il prédit une émergence forte de ces mouvements dans quelques années, annonçant un débat social et philosophique sur la valeur spirituelle et religieuse de la terre, par rapport aux idées occidentales traditionnellement chrétiennes.

Il rattache l'aliénation des Blancs par rapport à la terre à des siècles de dogmes religieux chrétiens prêchant la séparation du monde naturel. En opposition, il souligne la connexion spirituelle des Indiens à la terre, expliquant que la lutte pour la restitution des terres sacrées est une réaffirmation de cette philosophie existant intégralement en dehors du cadre occidental.

Le récit continue avec une critique acerbe des programmes gouvernementaux qui ont échoué à aider les réserves, en prenant l'exemple de la tribu Lummi qui a réussi à prospérer en aquaculture une fois laissée sans ingérence extérieure. L'orateur utilise cet exemple pour souligner que le véritable progrès a été freiné par des conseils inadaptés et impose une réflexion autonome.

Il exprime sa frustration face à l'apathie des sociétés occidentales qui ne remettent pas en question les paradigmes fondamentaux sur lesquels leurs cultures sont construites. Il insiste sur la nécessité d'une auto-évaluation pour échapper à une mort spirituelle et intellectuelle lente, illustrée par les réponses symboliques et non-raisonnées des masses.

L'orateur critique l'arrogance des institutions éducatives et religieuses qui refusent d'examiner des théories alternatives qui pourraient défier le paradigme établi, telles que celles proposées par Velikovsky. Il plaide pour une révision des croyances chrétiennes traditionnelles, les considérant obsolètes pour résoudre les crises contemporaines.