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Notre roman commence avec l'arrivée d'un homme à Montsou, une ville minière du nord de la France.
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C'est une nuit glaciale du mois de mars.
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Ă€ travers le regard de ce personnage qui marche,
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le lecteur découvre les abords de la mine qui ressemblent à la tanière d'un monstre fabuleux.
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Si vous voulez en savoir plus sur ce passage, je vous invite à découvrir
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mon commentaire vidéo sur le premier chapitre de la première partie !
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BientĂ´t, on en apprend plus sur le personnage principal.
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Étienne Lantier a été renvoyé des chemins de fer pour insubordination.
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On apprend aussi qu'il est le fils de Gervaise et Auguste Lantier,
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les deux personnages principaux de l'Assommoir.
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Les deux romans sont liés, car la misère d'Étienne explique la fin dramatique de l'Assommoir.
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Comme Étienne ne peut plus envoyer d'argent à sa mère.
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Celle-ci meurt seule dans une cage d'escalier.
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Zola laisse momentanément de côté le personnage d'Étienne pour nous décrire les corons,
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ces baraques où vivent les mineurs. Nous allons découvrir une famille typique, les Maheu.
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Toussaint Maheu, c'est le père de famille, il aidera beaucoup Étienne à travers le roman.
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Son épouse est simplement appelée : la Maheude, le couple est courageux, travailleur, et plein de bon sens.
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Ils ont 7 enfants.
Zacharie, l'ainé, a 21 ans.
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Catherine est la deuxième, elle a 15 ans, c'est par elle que nous allons suivre le quotidien de la famille.
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Jeanlin a 11 ans, il travaille dans la mine. En effet, la loi de 1841 autorise le travail des enfants Ă partir de 8 ans.
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Alzire, a 9 ans, elle est chétive et bossue.
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Lénore, a 6 ans, Henri en a 4, et la petite dernière, Estelle, a 3 mois.
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4h du matin, Catherine passe de l'eau dans le café de la veille, ou de l'avant-veille, en fonction de ce qui reste,
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puis elle réveille ses frères et son père.
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Les Maheu dorment peu, mangent très peu, les fins de mois sont difficiles.
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Ils vivent avec le grand-père, Vincent Maheu, qu'on appelle Bonnemort ironiquement,
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parce qu'il a survécu à plusieurs accidents. Malade, il crache du charbon.
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Pour écrire son roman, Zola s'est beaucoup documenté sur le terrain.
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Il se rend en 1884 dans le bassin minier du Nord pas de Calais,
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où il assiste même à la grève des mineurs d'Anzin, qui est d'une ampleur sans précédent.
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Étienne a décidé de rester quelques jours pour voir s'il y a du travail pour lui.
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Il observe le fonctionnement des machines et de l'ascenseur qui avale les ouvriers par bouchées entières.
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Les galeries semblent ainsi pouvoir digérer un peuple entier de travailleurs.
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La mine est de cette manière, comparée à un monstre à l'appétit immense.
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On peut penser au minotaure, ce monstre de l'antiquité, qui dévore des humains, tapi au fond d'un labyrinthe.
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Pour en savoir plus sur ce passage, je vous invite à découvrir mon commentaire vidéo
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sur la description de l'ascenseur : Première partie, chapitre 3.
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Étienne parvient finalement à se faire embaucher dans la mine.
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Il sympathise tout de suite avec Catherine qui l'aide à prendre ses repères
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et qui partage avec lui son casse-croûte et son eau.
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Mais l'idylle tourne court, car un autre mineur, Chaval, s'interpose entre Étienne et Catherine :
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Il s’avança, et, comme Catherine était restée à terre, il l’empoigna par les épaules, et l'embrassa.
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Il y avait, dans ce baiser, une prise de possession, une sorte de décision jalouse.
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À la fin de la journée de travail, arrive Paul Négrel, l'ingénieur des mines de Montsou.
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C'est aussi le neveu du directeur, M. Hennebeau. Il regarde le boisage et se met en colère :
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— Dites donc, Maheu, est-ce que vous vous fichez du monde !… Quand vous aurez la tête broyée,
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c'est la Compagnie qui devra faire des pensions à vos veuves…
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Si cela continue, je vous préviens qu'on vous paiera le boisage à part, et qu’on réduira le prix de la berline.
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Nous verrons si vous y gagnerez… Le chantier a trois francs d’amende.
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Après ces déconvenues, Étienne se rend avec Maheu à L'Avantage, la taverne du coin, pour prendre une chambre.
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Le tenancier s'appelle Rasseneur, ancien haveur, la Compagnie l'avait congédié depuis trois ans,
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à la suite d'une grève. Très bon ouvrier, il parlait bien, se mettait à la tête de toutes les réclamations,
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et avait fini par être le chef des mécontents.
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Quand Rasseneur apprend qu'Étienne connaît Pluchart, un responsable politique qui défend les ouvriers,
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il lui accorde un crédit pour payer sa chambre.
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Deuxième partie
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Changement d'ambiance. On se trouve maintenant dans la maison bourgeoise de la famille Grégoire.
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M. et Mme Grégoire ont une fille Cécile, qui aime faire des actions de charité.
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Ce sont des actionnaires importants de la mine de Montsou, depuis plusieurs générations.
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Bienveillants à l'égard des ouvriers, Ils ont une vie de rentiers, tranquille et bien réglée.
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La domestique annonce la venue d'une femme de mineur. C'est la Maheude.
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N'ayant plus de quoi nourrir sa famille, elle est obligé de mendier.
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— On a du mal en ce monde, c’est bien vrai ; mais, ma brave femme,
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il faut mettre des sous de côté, au lieu de les boire !
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— Moi, je suis bien tombée, mon mari ne boit pas. Mais vous voyez, pourtant,
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ça ne nous avance pas à grand’chose. Où il n'y a rien, il n'y a rien.
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Cécile lui donne de la brioche et des vêtements, mais les Grégoire refusent de lui donner de l'argent, par principe.
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La Maheude se rend alors chez l'Ă©picier, Maigrat.
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Il fait parfois crédit aux filles des mineurs en échange de leurs faveurs.
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En donnant des provisions Ă la Maheude, il lui fait comprendre qu'il attend en retour une visite de Catherine.
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À la tombée de la nuit, Étienne se promène et arrive près d'une ancienne fosse en ruines.
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Il aperçoit de nombreux couples qui s'ébattent à même le sol.
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Parvenu auprès d'un hangar, Étienne entend une dispute à voix basse.
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L'homme insiste et la fille finit par céder à ses assauts.
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Étienne, mal à l'aise, s'éloigne rapidement.
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Au détour d'un réverbère sur le chemin du retour, il s'aperçoit que c'était Catherine et Chaval.
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Il ressent alors une grande colère contre eux.
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Troisième partie
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Étienne s'est désormais habitué au travail dans la mine.
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Il connaît les galeries par coeur et fait tellement bien son travail qu'il s'attire le respect des autres mineurs.
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Nous assistons aussi à deux fêtes : le mariage de Zacharie avec Philomène,
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et un dimanche de ducasse : c'est une fĂŞte traditionnelle et annuelle.
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Comme Zacharie est allé vivre avec sa femme, Les Maheux ont une place supplémentaire
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et une paye en moins : ils proposent à Étienne de loger chez eux
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contre un loyer qui les aide Ă boucler les fins de mois.
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Le soir, il se rend régulièrement à l'Avantage chez Rasseneur.
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Il rencontre là Souvarine, toujours accompagné de son lapin.
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C'est un anarchiste russe qui prĂ´ne la destruction :
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« Entendez-vous ! Il faut tout détruire, ou la faim repoussera.
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Oui ! l'anarchie, plus rien, la terre lavée par le sang, purifiée par l'incendie, on verra ensuite !... »
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Désireux de comprendre, Étienne lit beaucoup, réfléchit, discute politique avec Rasseneur et Souvarine.
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Avec l'instruction, le regard d'Étienne évolue.
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Il devient capable de comprendre les mécanismes sociaux, et il s'indigne des injustices.
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Dès qu'il en a l'occasion, il essaye de convaincre les mineurs de constituer une caisse de prévoyance,
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afin de tenir le plus longtemps possible en cas de grève.
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À la fin du mois, les mineurs réalisent que leur paye a été diminuée, ils croulent sous les amendes.
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Sur une affiche, un nouveau mode de calcul du salaire leur est imposé :
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le boisage est compté à part, la berline est diminuée, clairement, c'est une baisse déguisée.
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Maheu rentre avec Étienne et donne l'argent à sa femme:
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— Tiens ! Voilà ce que je te rapporte… C’est notre travail à tous.
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Sa voix s'était étranglée. Dans ce visage d’homme durci aux travaux des mines,
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il y eut un gonflement de désespoir, et de grosses larmes crevèrent des yeux.
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Et, du coron entier, monta bientôt le même cri de misère.
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Les hommes étaient rentrés, chaque ménage se lamentait devant le désastre de cette paie mauvaise.
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Le soir, à l’Avantage, la grève fut décidée.
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D’un mot, Étienne résuma la situation : si elle voulait la grève, décidément, la Compagnie l'aurait.
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Quatrième partie
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Zola nous présente M. Hennebeau, le directeur de la mine, qui a épousé une femme riche :
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Mme Hennebeau s'ennuie de cette vie provinciale et trompe son mari avec son propre neveu, Paul NĂ©grel.
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Ça ne l'empêche pas de vouloir absolument le marier à Cécile, la fille des Grégoire.
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En ce début de chapitre, les Hennebeau ont prévu de recevoir les Grégoire
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pour hâter le mariage de Paul avec Cécile.
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Mais juste avant le déjeuner, ils apprennent que la grève a éclaté : la plupart des fosses ont cessé leur activité.
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La scène de repas est comique : ces personnes de la haute société mangent des mets raffinés,
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tous rideaux tirés, craignant de voir débarquer les mineurs.
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En fait, les mineurs se tiennent tranquilles, et ont envoyé chez M. Hennebeau une délégation,
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où se trouvent notamment Le Maheu et Étienne.
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Maheu trouve les mots pour expliquer leur situation :
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« Vous savez bien que nous ne pouvons accepter votre nouveau système.
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Payez-nous 5 centimes de plus par berline, et nous mettrons au boisage les heures voulues,
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au lieu de nous acharner à l'abattage, la seule besogne productive, et qui ne suffit déjà pas à nous faire vivre. »
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M. Hennebeau lui répond que la grève serait un désastre pour tout le monde :
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« Croyez-vous que la Compagnie n’a pas autant à perdre que vous, dans la crise actuelle ?
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Elle n’est pas la maîtresse du salaire, elle obéit à la concurrence.
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Quand à moi, je suis un salarié comme vous, j'exécute les ordres.
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Je ferai connaître vos exigences à la Régie, puis je vous transmettrai la réponse. »
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Étienne est devenu le chef de la grève, il organise alors une réunion pour savoir quelle démarche suivre.
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Par peur des gendarmes, les mineurs sont obligés de se retrouver dans la forêt,
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dans un lieu qui s'appelle le Plan-des-Dames.
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Là , Étienne fait un vibrant discours en faveur de la grève et de la construction d'un monde nouveau.
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Quoi ! depuis un mois, on aurait souffert inutilement, on retournerait aux fosses,
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la tête basse, et l’éternelle misère recommencerait !
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Ne vaudrait-il pas mieux mourir tout de suite,
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en essayant de détruire cette tyrannie du capital qui affame le travailleur ? ...
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Le tarif de boisage n’est pas acceptable, mais il faut que la grève soit générale, si l'on veut la justice.
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Ils décident tous d'aller à la mine de Jean-Bart le lendemain
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pour convaincre leurs camarades d'arrĂŞter le travail.
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Cinquième partie
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Ă€ Jean-Bart, c'est Chaval qui est devenu leader parmi les ouvriers.
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Deneulin le flatte et lui propose un poste de porion
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s'il parvient Ă convaincre les mineurs de retourner travailler. Chaval accepte.
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quand ils apprennent que leurs collègues de Jean-Bart reprennent le travail,
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la colère saisit les mineurs de Montsou.
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Ils se rendent là bas et coupent les câbles des ascenseurs,
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bloquant les ouvriers qui se trouvent au fond.
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Étienne essaye en vain de les en empêcher.
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Finalement les mineurs de Jean-Bart parviennent Ă sortir par les Ă©chelles de secours,
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sous les huées de leurs collègues grévistes.
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Ensuite, ils décident d'aller de fosse en fosse pour faire cesser toute activité.
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En fin de journée, ils se rendent chez M. Hennebeau en chantant la marseillaise.
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Au moment où Zola rédige Germinal on est en 1885 : le Centenaire de la révolution française approche.
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Dans ce contexte, la grève des mineurs prend une dimension symbolique et universelle.
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Pour en savoir plus sur ce passage, je vous invite à découvrir mon commentaire vidéo
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sur la révolte des mineurs : Partie 5, chapitre 5.
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Alors que M. Hennebeau découvre que sa femme le trompe,
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la foule s’attaque à sa maison, où se sont réfugiés les Grégoire et Deneulin.
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Étienne détourne la colère de la foule vers l'épicerie de Maigrat, où se trouvent les marchandises.
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Le marchand essaye de s'enfuir par le toit, mais il fait une chute et meurt.
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Les femmes Ă©masculent son cadavre.
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Comme Catherine annonce la venue des gendarmes, la foule se disperse.
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Sixième partie
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La grève est devenue générale, mais la compagnie ne cède pas.
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La situation devient critique pour les travailleurs :
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la caisse de prévoyance est vide, l'hiver est rude et les familles sont menacées par la misère.
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Chez les Maheu, la situation est désastreuse. La petite Alzire meurt de faim.
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Étienne se rend chez Rasseneur qui lui reproche la grève.
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Chaval arrive alors, accompagné de Catherine :
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— Je descends demain au Voreux avec douze Belges, qu’on m’a donnés à conduire, parce qu’on m’estime.
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Je trinque Ă la crevaison de tous les salauds qui refusent de travailler.
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— Tu es un mouchard, ton argent pue la traîtrise, et ça me dégoûte de te toucher
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mais si tu veux te battre, je suis ton homme.
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Étienne finit par maîtriser son adversaire. Il lui prend son couteau et le laisse partir.
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Comme il se retrouve seul avec Catherine. Étienne lui propose de rester avec lui :
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— Tu me détestes donc bien, que tu refuses de te mettre avec moi ?
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— À quoi ça nous avancerait-il ? Non... je rentre, Chaval est mon homme,
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je n’ai pas à coucher ailleurs que chez lui.
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Le lendemain, un attroupement se fait devant la mine du Voreux :
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les mineurs protestent contre l’arrivée des Borains,
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travailleurs belges que la direction a recruté pour remplacer les grévistes.
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Des soldats ont été appelés pour défendre l'entrée de la mine.
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Mais les mineurs n'ont plus rien Ă perdre, et ils sont les plus nombreux.
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Les soldats, assaillis par des jets de briques et de pierres, finissent par tirer sur la foule.
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Ce fut une stupeur. Ils avaient tiré, la foule béante restait immobile, sans le croire encore.
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Mais des cris déchirants s'élevèrent, tandis que le clairon sonnait la cessation du feu.
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Et il y eut une panique folle, un galop de bétail mitraillé, une fuite éperdue dans la boue.
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Le Maheu est mort, ainsi que 13 autres ouvriers.
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Septième partie
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Le lendemain, La Compagnie congédie les borains et fait cesser l'occupation militaire des fosses.
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Des affiches jaunes sont placardées :
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Ouvriers de Montsou, nous ne voulons pas que les Ă©garements de ces jours derniers
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pénalise les ouvriers de bonne volonté.
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Les fosses rouvriront lundi matin,
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et nous ferons tout ce qu’il sera juste et possible de faire lorsque le travail sera repris.
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La grève est terminée. Les mineurs sont obligés de retourner travailler sans avoir rien obtenu.
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Mais La Maheude refuse que ses enfants y retournent :
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« Le premier de vous autres qui travaille, je l'étrangle !
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Ce serait trop fort, de tuer le père et de continuer ensuite à exploiter les enfants ! ».
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Étienne est accusé par tous d'être le responsable de la grève et de son échec.
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Les mineurs sont de plus en plus hostiles Ă son Ă©gard.
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Désabusé, Étienne se promène le long du canal.
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Sur les berges, il rencontre Souvarine.
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Celui-ci a décidé de partir, car sa femme à été exécutée en Russie pour activité politique :
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Oui, cela est bon qu'elle soit morte, il naîtra des héros de son sang, et moi, je n'ai plus de lâcheté au coeur...
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Ah ! rien, ni parents, ni femme, ni ami ! rien qui fasse trembler la main,
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le jour oĂą il faudra prendre la vie des autres ou donner la sienne !
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La nuit mĂŞme, Souvarine retourne Ă la fosse du Voreux et sabote les installations :
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Il s’acharna au hasard contre le cuvelage, tapant où il pouvait, pris du besoin de l’éventrer tout de suite.
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Il la tuerait Ă la fin, cette bĂŞte mauvaise du Voreux, qui avait englouti tant de chair humaine !
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En pleine nuit, Catherine se lève pour retourner travailler à la mine, malgré l'interdiction de sa mère.
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Étienne, dans un élan d'amour pour elle, décide de l'accompagner.
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Alors qu'il viennent Ă peine de commencer leur travail au fond de la fosse,
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les installations cèdent sous la pression du sable, déversant des torrents d'eau boueuse.
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Alors, commença une effroyable bousculade.
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De chaque galerie, des files d’ouvriers se ruaient à l’assaut des cages.
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On s’écrasait, on se tuait pour être remonté tout de suite.
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Restés en arrière, Catherine et Étienne se retrouvent coincés par des torrents d'eau
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et des galeries effondrées. L'ascenseur ne redescend plus.
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Informé de la catastrophe, Négrel descend pour vérifier les installations :
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il comprend que c'est du sabotage. Comme le terrain est instable, il fait s'Ă©loigner tout le monde.
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Brusquement, une ultime secousse Ă©clata.
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À la surface, les dernières constructions s’écrasèrent.
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Et l’on vit alors une effrayante chose, la machine, disloquée sur son massif, expira, broyée, engloutie. [...]
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C’était fini, le Voreux venait de couler à l’abîme.
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Pendant les opérations de sauvetage, Zacharie est emporté dans une explosion
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Ă cause d'un coup de grisou.
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Les Grégoire, pris de curiosité et de pitié à l'égard des Maheu,
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dont les malheurs sont racontés à travers le pays, se rendent dans le coron.
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Mais dans la maison, il n'y a que Bonnemort. Dans un accès de folie, le vieillard étrangle la jeune fille.
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Pendant ce temps, Étienne et Catherine continuent de chercher leur chemin dans les galeries effondrées.
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Ils finissent par tomber sur Chaval. La cohabitation est impossible :
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Chaval s’était assis près de Catherine, partageant avec elle sa dernière moitié de tartine.
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Il lui faisait payer chaque bouchée d'une caresse, dans son entêtement jaloux à la ravoir devant l'autre.
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Étienne, s'interpose :
— Laisse-la, nom de Dieu !
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— Est-ce que ça te regarde ? C’est ma femme, fiche-nous la paix !
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Étienne, à ce moment, devint fou.
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Ses yeux se noyèrent d’une vapeur rouge.
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Il empoigna, dans le mur, une feuille de schiste. Puis, il l’abattit sur le crâne de Chaval.
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Pendant le jours qui suivent Étienne et Catherine survivent en mangeant leur ceinture
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et des planches vermoulues. Ils perdent la notion du temps et Ă©changent leurs souvenirs.
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— C’est que je t’aimais mais vois-tu, je me défendais de songer à toi, et au fond,
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je savais qu’un jour ou l’autre nous nous mettrions ensemble… Il ne fallait qu’une occasion, n’est-ce pas ?
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D’un élan, elle s’était pendue à lui, elle chercha sa bouche et y colla passionnément la sienne.
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Lui, frémissant de la sentir ainsi contre sa chair, demie-nue sous la veste en lambeaux, l’empoigna.
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Et ce fut enfin leur nuit de noces, sur ce lit de boue. Ils s’aimèrent dans le désespoir de tout.
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Ensuite, il n’y eut plus rien.
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Étienne était assis par terre, et il avait Catherine sur les genoux, couchée, immobile.
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Des heures s’écoulèrent. Il crut longtemps qu’elle dormait ; puis, il la toucha : très froide, elle était morte.
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Les secours arrivent enfin jusqu'à Étienne.
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Finalement renvoyé de la mine, avec le conseil paternel de la compagnie de changer de métier,
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Étienne décide de rejoindre le socialiste Pluchart à Paris pour faire de la politique.
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Zola termine son roman avec le départ d'Étienne, dans une nature en pleine renaissance.
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C'est le début du printemps, le mois révolutionnaire de Germinal.
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De cette manière, Zola donne une dimension symbolique à son roman,
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qui se termine sur l'espoir que le monde change et devienne plus humain.
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Pour en savoir plus sur ce passage, je vous invite à découvrir mon commentaire vidéo
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sur la fin du roman, partie 7, chapitre 6.
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Le retentissement de l'oeuvre de Zola dans l'esprit de ses contemporains est considérable.
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Lors de son enterrement, un congrégation de mineurs défile en criant Germinal, Germinal.
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Zola est transféré en 1908 au Panthéon.
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